LONDRES : AstraZeneca a signé un accord de 50 millions de livres sterling (soit 67 millions de dollars) pour produire des dizaines de millions de doses supplémentaires du vaccin qu'elle développe en partenariat avec l'université d'Oxford.
L’accord d’approvisionnement a été signé avec la société de biotechnologie locale Oxford Biomedica et donnera un bon coup de pouce à la capacité de fabrication de vaccins d’AstraZeneca.
La nouvelle de l'accord survient alors que le géant pharmaceutique anglo-suédois a annoncé qu'il commençait ses derniers essais sur des êtres humains pour tester l'innocuité et l'efficacité du vaccin.
Lundi, AstraZeneca a annoncé qu'elle lancerait l'inoculation sur 50 000 personnes, dont 30 000 aux États-Unis.
Si les essais réussissent, le groupe déclare qu'il pourrait avoir l'approbation des régulateurs américains d'ici à octobre prochain pour une utilisation du vaccin en cas d'urgence.
La course mondiale pour développer un vaccin sûr et efficace entre dans ses phases finales, et un certain nombre de pays se rapprochent pour être les premiers à le lancer en masse.
La Russie a approuvé l’utilisation généralisée de son vaccin controversé Spoutnik V, après seulement deux mois de tests sur des êtres humains. Elle a déclaré qu'elle commencerait la fabrication à grande échelle malgré les doutes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant son niveau de préparation.
GlaxoSmithKline, un autre grand fabricant britannique de médicaments, a conclu un accord avec le laboratoire français Sanofi Pasteur pour développer un vaccin. Ils prévoient de commencer les tests sur les êtres humains ce mois-ci.
Un certain nombre de vaccins candidats de premier plan ont été mis au point en Chine et un haut responsable de la santé a déclaré que, depuis juillet, ils en distribuaient déjà un à chaque agent de santé et à chaque agent des services frontaliers pour une « utilisation en cas d’urgence ».
Mais malgré les progrès mondiaux dans le développement de vaccins, et les tests généralisés dans lesquels beaucoup se lancent, des doutes subsistent quant à l'efficacité de la vaccination contre le coronavirus.
La semaine dernière, le Dr Sarah Gilbert, la scientifique qui a développé le vaccin d’Oxford-AstraZeneca, a averti qu'il est « difficile » de déterminer la durée de protection du vaccin contre l'infection virale et le niveau d'immunité qu’il offrira.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com