Le milliardaire Richard Branson a accompli son rêve d'espace

Richard Branson souhaitait à l'origine voler avant juillet 2019, pour le cinquantième anniversaire des premiers pas sur la Lune. (Photo, AFP)
Richard Branson souhaitait à l'origine voler avant juillet 2019, pour le cinquantième anniversaire des premiers pas sur la Lune. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 juillet 2021

Le milliardaire Richard Branson a accompli son rêve d'espace

  • Durant quelques minutes, les passagers ont pu se détacher de leur siège pour flotter en apesanteur et admirer la courbure de la Terre depuis l'un des grands hublots de la cabine
  • Après un pic à 86 kilomètres d'altitude, le vaisseau est redescendu en planant jusqu'à se poser sur la piste qu'il avait quittée une heure plus tôt

ETATS-UNIS  : Le milliardaire Richard Branson a réussi son pari: après avoir passé sa vie entière à en rêver, le Britannique a atteint l'espace dimanche à bord d'un vaisseau de l'entreprise Virgin Galactic, qu'il a fondée il y a 17 ans, et promis le début d'une "nouvelle ère spatiale".

Il a ainsi ravi à Jeff Bezos le titre de premier milliardaire à faire ce spectaculaire voyage grâce à l'engin d'une entreprise qu'il a lui-même créée.

C'est "une expérience unique dans une vie", a-t-il décrit alors qu'il était encore à bord du vaisseau VSS Unity, en train de revenir vers la base de Spaceport America, dans le désert du Nouveau-Mexique.

"J'ai rêvé de ce moment depuis tout petit, mais rien ne pouvait me préparer à la vue de la Terre depuis l'espace", a-t-il ajouté après son vol. "Nous sommes à l'avant-garde d'une nouvelle ère spatiale", a-t-il lancé.

Outre Richard Branson, deux pilotes et trois autres passagers -- des employés de Virgin Galactic -- se trouvaient à bord.

A quelque 15 kilomètres d'altitude, le vaisseau s'est détaché de son avion porteur et a entamé une ascension supersonique, jusqu'à dépasser les 80 km d'altitude -- la hauteur fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l'espace.

Durant quelques minutes, les passagers ont pu se détacher de leur siège pour flotter en apesanteur et admirer la courbure de la Terre depuis l'un des grands hublots de la cabine.

Après un pic à 86 kilomètres d'altitude, le vaisseau est redescendu en planant jusqu'à se poser sur la piste qu'il avait quittée une heure plus tôt.

Durant le vol, le rôle officiel de Richard Branson, qui cultive de longue date son image de tête brûlée, était de tester et évaluer l'expérience que vivront les futurs clients.

Une fois de retour sur Terre, l'excentrique septuagénaire a embrassé ses petits enfants et célébré son nouveau statut d'astronaute sur une scène, arrosant l'assistance de champagne.

"Rejoindre le club"

Des milliardaires s'étaient déjà rendus dans l'espace dans les années 2000, mais à bord de fusées russes.

"Félicitations pour le vol!", a lancé le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, sur Instagram. "J'ai hâte de rejoindre le club!".

La NASA a également félicité le milliardaire britannique qualifiant sur Twitter ce vol de "vraiment spectaculaire".

L'homme le plus riche du monde doit lui aussi s'envoler pour quelques minutes dans l'espace le 20 juillet, avec sa propre fusée, nommée New Shepard et développée par sa société Blue Origin.

Il avait un temps paru être en position de réaliser l'exploit avant M. Branson, mais ce dernier avait finalement annoncé à la dernière minute une date antérieure.

"Ce n'était vraiment pas une course", a toutefois assuré le fondateur du groupe Virgin durant la conférence de presse suivant le vol. "Nous souhaitons le meilleur à Jeff."

Un autre milliardaire rival, le patron de SpaceX Elon Musk, était lui présent sur place pour l'événement. Il a adressé sur Twitter ses félicitations à Richard Branson après avoir assisté à ce "magnifique vol".

La base spatiale Spaceport America comprend une piste de plus de 3,6 km de long et un bâtiment au design futuriste, avec des espaces dédiés aux opérations de vol, ainsi qu'à l'accueil des futurs clients.

Virgin Galactic est à l'initiative de sa construction, largement financée par l'Etat du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis, et en est le client principal. 

Un tournant pour le tourisme spatial

L'avènement imminent du tourisme spatial est annoncé depuis des années, mais la réussite de Virgin Galactic dimanche constitue sans aucun doute un tournant.

Tout avait pourtant bien failli tourner court en 2014: un accident en vol d'un vaisseau de Virgin Galactic avait causé la mort d'un pilote, retardant considérablement le programme.

Richard Branson souhaitait à l'origine voler avant juillet 2019, pour le cinquantième anniversaire des premiers pas sur la Lune.

Depuis, VSS Unity a atteint quatre fois l'espace, dont la dernière en date dimanche.

Désormais, Virgin Galactic prévoit deux nouveaux vols d'essai, puis le début des opérations commerciales régulières pour début 2022. Et ambitionne à terme de mener 400 vols par an depuis Spaceport America.

Quelque 600 billets ont déjà été vendus à des personnes de 60 pays différents -- y compris des célébrités hollywoodiennes -- pour un prix compris entre 200 000 et 250 000 dollars.

Même si Richard Branson ne cesse de répéter que selon lui, "l'espace nous appartient à tous", l'aventure ne reste donc à la portée que de privilégiés.

Pour tenter d'y remédier, le Britannique a annoncé la possibilité pour deux particuliers de gagner leur place à bord de l'un des premiers vols commerciaux de Virgin Galactic, dans le cadre d'un partenariat avec l'entreprise de collecte de fonds Omaze et l'ONG Space for Humanity.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com