Virgin Galactic décolle pour l'espace, son fondateur Richard Branson à bord

À quelque 15 kilomètres de haut, le vaisseau, qui fait à peu près la taille d'un jet privé, sera largué et allumera son moteur pour une ascension supersonique. (Photo, AFP/Virgin Galactic)
À quelque 15 kilomètres de haut, le vaisseau, qui fait à peu près la taille d'un jet privé, sera largué et allumera son moteur pour une ascension supersonique. (Photo, AFP/Virgin Galactic)
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Virgin Galactic décolle pour l'espace, son fondateur Richard Branson à bord

  • Le Britannique espère ainsi faire décoller pour de bon l'industrie naissante du tourisme spatial
  • Le rôle officiel de Richard Branson durant le voyage: tester et évaluer l'expérience que vivront les futurs clients

ÉTATS-UNIS: Il en rêve depuis toujours et a fondé il y a 17 ans sa propre entreprise pour y arriver: dimanche, le milliardaire Richard Branson doit enfin s'envoler dans l'espace depuis le Nouveau-Mexique, aux États-Unis, pour quelques minutes en apesanteur à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic.

Le Britannique espère ainsi faire décoller pour de bon l'industrie naissante du tourisme spatial. Mais aussi battre Jeff Bezos, en remportant le titre de premier milliardaire à franchir cette ultime frontière grâce au vaisseau d'une compagnie qu'il a lui-même fondée.

L'autre grand rival du fondateur d'Amazon, le patron de SpaceX Elon Musk, a d'ailleurs annoncé sur Twitter qu'il assisterait au décollage dimanche. "Je t'y verrai pour te souhaiter le meilleur", a-t-il lancé à Richard Branson.

Des milliardaires se sont déjà rendus dans l'espace dans les années 2000 mais à bord de fusées russes.

Le rôle officiel de Richard Branson durant le voyage: tester et évaluer l'expérience que vivront les futurs clients.

Le vol doit avoir lieu à partir de 07H00 heure locale (13H00 GMT, 15H00 en France), avec une retransmission vidéo en direct sur le site de Virgin Galactic.

Il ne s'agit pas vraiment ici d'une fusée mais plutôt d'un immense avion porteur, conduit par deux pilotes, qui doit d'abord décoller d'une piste traditionnelle et gagner en altitude durant environ une heure.

Sous cet avion est accroché le vaisseau VSS Unity – un exemplaire du modèle SpaceShipTwo – avec à son bord deux autres pilotes et quatre passagers: Richard Branson et trois employés de la compagnie.

À quelque 15 kilomètres de haut, le vaisseau, qui fait à peu près la taille d'un jet privé, sera largué et allumera son moteur pour une ascension supersonique, jusqu'à dépasser les 80 km d'altitude – la limite fixée aux États-Unis pour la frontière de l'espace.

Une fois le moteur coupé, les passagers pourront se détacher de leur siège pour flotter quelques minutes en apesanteur, et admirer la courbure de la Terre depuis l'un des 12 hublots de la cabine.

Après un pic à environ 90 km d'altitude, le vaisseau redescendra en planant.

Base spatiale

L'excentrique milliardaire de 70 ans, fondateur du groupe Virgin (dont les activités vont d'une compagnie aérienne au fitness), cultive de longue date son image de tête brûlée, en multipliant les exploits sportifs.

"Quand j'étais enfant, je voulais aller dans l'espace. Comme cela ne semblait pas probable pour ma génération, j'ai déposé le nom de Virgin Galactic, avec l'idée de créer une entreprise qui pourrait rendre ça possible", a écrit Richard Branson quelques jours avant le départ.

Un objectif qui a bien failli tourner court en 2014: l'accident en vol d'un vaisseau de Virgin Galactic avait causé la mort d'un pilote, retardant considérablement le programme.

Depuis, VSS Unity a déjà atteint trois fois l'espace, en 2018, 2019 et en mai dernier, avec à son bord des pilotes, et même une passagère en 2019.

Dimanche, l'événement a lieu au Spaceport America, une base spatiale construite dans le désert du Nouveau-Mexique, à moins de 100 km au nord de la petite ville de Las Cruces.

Virgin Galactic est à l'initiative de sa construction, largement financée par cet État du sud-ouest des États-Unis, et en est le client principal. La base comprend une piste de plus de 3,6 km de long et un bâtiment avec des espaces dédiés aux opérations de vol, ainsi qu'à l'accueil des futurs clients.

Vols réguliers en 2022?

Après dimanche, Virgin Galactic prévoit deux nouveaux vols d'essai, puis le début des opérations commerciales régulières pour début 2022. Et ambitionne à terme de mener 400 vols par an depuis Spaceport America.

Quelque 600 billets ont déjà été vendus à des personnes de 60 pays différents – y compris des célébrités hollywoodiennes – pour un prix compris entre 200 000 et 250 000 dollars.

Même si Richard Branson ne cesse de répéter que selon lui, "l'espace nous appartient à tous", l'aventure ne reste donc à la portée que de privilégiés.

"A mon retour (de l'espace), j'annoncerai quelque chose de très enthousiasmant pour permettre à davantage de gens de devenir astronaute", a-t-il promis.

La compétition dans le secteur du tourisme spatial, dont l'avènement imminent est annoncé depuis des années, s'est formidablement accélérée ce mois-ci: l'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, doit lui aussi s'envoler le 20 juillet, avec sa propre fusée, nommée New Shepard et développée par sa société Blue Origin.

Cette dernière a publié vendredi un tableau vantant ses mérites par rapport à ceux de Virgin Galactic: New Shepard monte, elle, jusqu'à plus de 100 km d'altitude, dépassant ainsi ce qu'on appelle la ligne de Karman, marquant le début de l'espace selon la convention internationale.

"Aucun de nos astronautes n'aura d'astérisque à côté de son nom", a raillé Blue Origin.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.