Mohamed al-Turki: «La scène créative en Arabie saoudite est dynamique, très authentique et ambitieuse»

Mohamed al-Turki. (Photo fournie, Mehdi Picture)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Mohamed al-Turki: «La scène créative en Arabie saoudite est dynamique, très authentique et ambitieuse»

  • À l’occasion du festival de Cannes, le producteur saoudien a été nommé président du comité du festival international de la mer Rouge
  • Le producteur, très sollicité au festival de Cannes, a fait sensation dès son arrivée au pavillon saoudien

CANNES: Son travail acharné, son engagement et son talent l’ont mené au firmament d’Hollywood, dans lequel il évolue depuis plus de dix ans. Mohamed al-Turki est aujourd’hui l'un des plus grands producteurs de la péninsule Arabique. À l’occasion du festival de Cannes, le producteur saoudien a été nommé président du comité du festival international de la mer Rouge (qui se tiendra en décembre prochain à Djeddah), un nouveau défi pour le producteur de 35 ans, mais surtout une énième reconnaissance de son travail. Si Mohamed al-Turki ne cache pas son sentiment de fierté, son humilité est flagrante. Le producteur, très sollicité au festival de Cannes, a fait sensation dès son arrivée au pavillon saoudien. Nous l’avons rencontré pour une interview exclusive.

Après ces mois compliqués pour le monde de la culture en raison de la pandémie, que ressentez-vous d’être ici au festival de Cannes? 

Comme vous le savez, c'est l'un de mes festivals préférés, j'y viens depuis dix ou onze ans. Je suis là aujourd'hui pour représenter mon pays, l’Arabie saoudite. Lors de la soirée d'ouverture, quand je me suis rendu au Palais des festivals, on m’a présenté comme président du comité du festival de la mer Rouge, un moment de grande fierté. C'était génial d'être au Palais avec le soutien de mon pays, avec tout ce qui bouge en Arabie saoudite. La Vision 2030 entraîne de merveilleux bouleversements culturels. C'était vraiment un grand moment aussi pour le monde du cinéma, être au Palais en présence du jury, dont les membres sont une fierté arabe, avec le président Spike Lee, Tahar Rahim, et Maggie Gyllenhaal. Assister à l’hommage à Jodie Foster a aussi été un véritable honneur. C'est agréable de voir un large public venu célébrer le 7e art. J’ai vécu un moment de grande fierté.

Peut-on espérer un jour voir un film saoudien en compétition officielle, voire obtenir la Palme d’or?

Oui, j’en suis convaincu! Nous avons de jeunes Saoudiens talentueux et merveilleux, la scène créative en Arabie saoudite est dynamique, très authentique et ambitieuse. Nous possédons quelques talents saoudiens qui arrivent d’ailleurs cette semaine. L’Arabie saoudite a déjà remporté plusieurs prix avec Haifaa al-Mansour à la Mostra de Venise. Haifaa a été la première femme saoudienne à être membre du jury à Cannes. La Libanaise Nadine Labaki a été présidente du jury de la sélection Un certain regard en 2019. Nous pouvons être fiers de beaucoup d’Arabes, mais nous sommes encore une industrie nouvelle, et nous continuerons à évoluer. Je peux citer des exemples, comme la scénariste-réalisatrice tunisienne, Kaouther ben Hania, avec son long-métrage L'homme qui a vendu sa peau (2020). C'est un film incroyable. D’autres films sont fantastiques, et ce n’est qu’un début. Vous allez pouvoir constater de vos yeux les prochaines étapes importantes.

L’industrie cinématographique en Arabie saoudite connaît en effet un véritable dynamisme. Pensez-vous donc que le cinéma saoudien va vivre son âge d’or ces prochaines années son âge d’or?

Évidemment qu’il va vivre son âge d’or, et grâce au soutien de l’Arabie saoudite et de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, je pense que nous verrons beaucoup d’entrées à l’Académie et à l’Association hollywoodienne de la presse étrangère. J’espère que nous allons remporter des prix importants au niveau international et réussir à mondialiser notre travail.

Vous êtes président du comité du festival de la mer Rouge qui se tiendra en décembre prochain à Djeddah, comment cet événement pourra-t-il donner une nouvelle impulsion à l’industrie florissante du Royaume?

Bien sûr, ce dynamisme va stimuler l'industrie florissante en soutenant toute la jeunesse locale. Nous pourrons grâce à cette plate-forme traverser le monde, et faire découvrir aux amoureux des salles toutes nos histoires, parce que le cinéma, comme vous le savez, est une forme d'art universelle, et cela permettra de tisser des liens plus profonds. C'est merveilleux que cela se produise dans la ville historique qui se trouve sur le magnifique site du patrimoine de l'Unesco. Les  gens se rendront en Arabie saoudite, et pourront apprécier les bijoux et les joyaux cachés du Royaume.

Vous avez travaillé avec de grands noms du cinéma, et jusqu’ici, vous vous êtes beaucoup adressé à un public occidental. Aujourd’hui, souhaitez-vous privilégier des projets qui toucheront davantage le public oriental, et plus spécifiquement saoudien?

Je souhaite me concentrer sur différents projets. Je suis un cinéaste qui aime partager des histoires humaines. Tous mes films traitent de problèmes sociaux importants. Dans Arbitrage, avec Richard Gere, il était question de la crise financière, dans At Any Price, il s’agissait de la crise agricole avec Zac Efron, puis mon film le plus récent avec Garry Oldman, Crisis, s’est concentré sur la crise des opioïdes, qui est aujourd’hui la deuxième cause de décès en Amérique, après la Covid-19.

AlUla est sous les feux des projecteurs, de nombreux réalisateurs de par le monde ne cachent pas leur intérêt pour exploiter ce joyau culturel aux paysages époustouflants. Comment expliquez-vous un tel intérêt pour certains sites en Arabie saoudite? 

Avec le festival de la mer Rouge, la fondation et la Commission cinématographique saoudienne, nous travaillons sur un merveilleux programme d'incitation fiscale pour amener tous ces cinéastes à tourner dans le Royaume, et à montrer de merveilleux endroits comme le site d’AlUla. Quelques films hollywoodiens ont été tournés dans le Royaume, les frères Russo ont filmé quelques scènes du film Cherry en Arabie saoudite, et c'est un gros succès Apple+. Nous tournons actuellement un film intitulé Kandahar avec Gerard Butler en Arabie saoudite, et il y d’autres films prévus, ce n'est donc que le début de beaucoup de choses incroyables.

Quels sont donc ces projets? Peut-on en savoir davantage?

Ah ça… Attendez de voir [haha]

Est-il difficile de dénicher des acteurs expérimentés, des talents en Arabie saoudite?

Que ce soit en Arabie saoudite ou aux États-Unis, trouver le bon casting est toujours un défi, et je suis sûr que nous aurons de grands talents à faire découvrir, car avant même l’ouverture des cinémas dans le pays, j'étais soutenu en Arabie saoudite, le pays était déjà un vivier de créateurs, Haifaa al-Mansour a présenté Wadjda partout dans le monde sans aucune salle de cinéma en Arabie, donc la scène créative a toujours été unique. Elle a toujours été là, et maintenant avec un soutien important, vous pourrez constater tous ces changements culturels, et oui, vous verrez des Saoudiens incroyables partout.

Un message pour les jeunes talents qui aimeraient marcher dans vos pas?

N'abandonnez jamais vos rêves, et ne prenez jamais un non pour une réponse définitive, et vous pourrez y arriver un jour!


A Paris, Matisse à travers les portraits de sa fille et complice Marguerite

De l'enfance à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'exposition s'appuie "sur la vaste correspondance qu'ils ont entretenue et qui révèle leur affection réciproque ainsi que la part importante prise par Marguerite dans le travail" de Matisse, souligne Isabelle Monod-Fontaine, commissaire de l'exposition avec Hélène de Talhouët et Charlotte Barat-Mabille. (AFP)
De l'enfance à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'exposition s'appuie "sur la vaste correspondance qu'ils ont entretenue et qui révèle leur affection réciproque ainsi que la part importante prise par Marguerite dans le travail" de Matisse, souligne Isabelle Monod-Fontaine, commissaire de l'exposition avec Hélène de Talhouët et Charlotte Barat-Mabille. (AFP)
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  • Ce "regard d'un père" (sous-titre de l'exposition intitulée "Matisse et Marguerite") sur l'enfant née en 1894 d'une relation éphémère avec un modèle est tendre et complice, comme en témoignent la centaine de tableaux, dessins, gravures et sculptures
  • Nombre d'entre eux sont des prêts exceptionnels de musées et collections privées de France mais aussi des Etats-Unis, de Suisse et du Japon, parmi lesquels "des dessins rarement, si ce n'est jamais montrés au public", selon le musée

PARIS: Deux grands yeux en amande et un éternel ruban noir masquant la cicatrice d'une trachéotomie: les portraits de Marguerite, fille aînée d'Henri Matisse, sont au coeur d'une rare exposition qui s'ouvre vendredi au musée d'art moderne de Paris.

Ce "regard d'un père" (sous-titre de l'exposition intitulée "Matisse et Marguerite") sur l'enfant née en 1894 d'une relation éphémère avec un modèle est tendre et complice, comme en témoignent la centaine de tableaux, dessins, gravures et sculptures montrés.

Nombre d'entre eux sont des prêts exceptionnels de musées et collections privées de France mais aussi des Etats-Unis, de Suisse et du Japon, parmi lesquels "des dessins rarement, si ce n'est jamais montrés au public", selon le musée.

De l'enfance à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'exposition s'appuie "sur la vaste correspondance qu'ils ont entretenue et qui révèle leur affection réciproque ainsi que la part importante prise par Marguerite dans le travail" de Matisse, souligne Isabelle Monod-Fontaine, commissaire de l'exposition avec Hélène de Talhouët et Charlotte Barat-Mabille.

"Après avoir été la 'gosse de l'atelier', Marguerite est devenue la secrétaire artistique de son père", poursuit Mme Monod-Fontaine devant un tableau fauve qui représente Marguerite enfant, penchée sur un livre, dans le premier atelier de l'artiste à Paris.

Plus tard, elle deviendra aussi son agent et son intermédiaire avec les collectionneurs dans la capitale française, tout en supervisant l'impression de ses gravures.

Chronologique, l'exposition propose un regard en miroir père-fille qui suit le parcours de l'artiste du fauvisme (1905-1907) jusqu'à 1945, en passant par les tableaux radicaux (1910-1917) et la période niçoise (1920-1925).

Cicatrice 

Parmi les pépites, "Marguerite au Chat noir", aux couleurs irréelles et aux formes simplifiées d'icône, "sera présenté dans toutes les grandes expositions internationales dans les années 1910, juste après ses grands tableaux de la musique et de la danse, qui choquent", souligne Charlotte Barat-Mabille.

A ses côtés, un autre portrait sur fond ocre "donné à Picasso, qui l'a toujours gardé dans son atelier, en échange d'une nature morte cubiste", souligne Mme Monod-Fontaine. Ils se considèrent chacun comme le principal interlocuteur de l'autre", ajoute-t-elle.

Jusqu'en 1920 et deux opérations salvatrices, Marguerite porte autour du cou un ruban noir. Parfois agrémenté d'un bijou, "il cache une cicatrice laissée par une trachéotomie subie à l'âge de sept ans, suite à une diphtérie, et qui l'a considérablement fait souffrir", explique la commissaire.

Intitulé "Le Thé", un rare grand format horizontal la représente en 1919, juste avant qu'elle ne se sépare définitivement de ce ruban. La jeune femme apparait assise avec une amie dans le jardin de la maison d'Issy-les-Moulineaux (banlieue parisienne), où le peintre, son épouse, leurs deux fils et elle ont emménagé en 1909 et où Matisse fera construire un grand atelier.

Un autre portrait peint à Étretat (Normandie, dans l'ouest de la France) la montre les yeux clos, se reposant après son opération.

Suivent des paysages et intérieurs niçois où l'on voit Marguerite déguisée en odalisque ou contemplant le carnaval, nimbée de couleurs vives et d'une joie de vivre retrouvée. Ou des portraits en manteau écossais signé par le styliste Paul Poiret rappelant son intérêt pour la mode.

La fille de Matisse s'essaiera d'ailleurs au stylisme ainsi qu'à la peinture avec un certain succès, comme le montrent une robe de sa création et quelques-uns de ses tableaux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, celle-ci sera agent de liaison de la Résistance. Arrêtée à Rennes (ouest), elle sera torturée et échappera de justesse à la déportation en Allemagne nazie en août 1944.

A son retour, elle a 50 ans. Son père, qui vit à Vence (sud-est), recommence à dessiner à coups de traits minimalistes son visage familier, qui s'est assombri.

Il dessine aussi son petit-fils, Claude, né de l'union de Marguerite avec l'essayiste et critique d'art Georges Duthuit, épousé en 1923.


À Médine, l'âme trouve son salut dans la culture et la spiritualité

L'expérience Madinah Retreats se déroule généralement dans une ferme traditionnelle entourée de nature. (Photo Fournie)
L'expérience Madinah Retreats se déroule généralement dans une ferme traditionnelle entourée de nature. (Photo Fournie)
 Moatassem (à gauche), fondateur de Madinah Retreats, et Waleed (à droite), partenaire de Madinah Retreats, photographiés à Siwa, en Égypte. (Photo Fournie)
Moatassem (à gauche), fondateur de Madinah Retreats, et Waleed (à droite), partenaire de Madinah Retreats, photographiés à Siwa, en Égypte. (Photo Fournie)
L'expérience Madinah Retreats se déroule généralement dans une ferme traditionnelle entourée de nature. (Photo Fournie)
L'expérience Madinah Retreats se déroule généralement dans une ferme traditionnelle entourée de nature. (Photo Fournie)
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  • Un changement de paradigme mêle pratiques de bien-être, expéditions culturelles et expériences spirituelles.
  • M. Al-Bitar a déclaré à Arab News : « Chaque retraite que nous concevons commence par des intentions et des objectifs clairs, complétés par une histoire et un thème qui correspondent à une destination particulière.

DJEDDAH : Dans l'enceinte sacrée de Médine, l'un des sites les plus sacrés de l'islam, une nouvelle expérience de bien-être axée sur la culture propose un voyage qui intègre la spiritualité, la culture et le patrimoine.

L'inspiration derrière Madinah Retreats vient de l'expérience du fondateur, Moatassem Al-Bitar, dans l'industrie du bien-être et du tourisme spirituel en Arabie saoudite et au-delà.

Reconnaissant les principales lacunes des modèles de retraite traditionnels et tirant parti de la vision touristique de l'Arabie saoudite, il a imaginé un changement de paradigme mêlant pratique moderne de bien-être, expéditions culturelles et expériences spirituelles en un seul et même voyage. ***

Rehbah, où s'est tenue la première retraite de bien-être à Médine en 2024. (Photo Fournie)
Rehbah, où s'est tenue la première retraite de bien-être à Médine en 2024. (Photo Fournie)

Fort d'une expérience en tant que responsable du changement de culture d'entreprise et de l'engagement des personnes, M. Al-Bitar a organisé plus de 50 retraites en Arabie saoudite, en Égypte et aux États-Unis, auxquelles ont participé plus de 400 personnes.

Sa formation universitaire couvre divers domaines, notamment le comportement organisationnel, la spiritualité islamique et les études interculturelles.

Officiellement lancée en 2024 après cinq ans de préparation, l'initiative a tenu sa deuxième retraite, sur le thème « L'arrivée », au début de cette année à Médine. 

FAITS MARQUANTS

- Madinah Retreats est le fruit de l'expérience de son fondateur, Moatassem Al-Bitar, dans les secteurs du bien-être et du tourisme spirituel en Arabie saoudite et ailleurs.

- Elle associe des pratiques modernes de bien-être, des expéditions culturelles et des expériences spirituelles en un seul et même voyage.

M. Al-Bitar a déclaré à Arab News : « Chaque retraite que nous concevons commence par des intentions et des objectifs clairs, complétés par une histoire et un thème qui correspondent à une destination particulière.

Les retraites sont animées par un collectif de facilitateurs qui travaillent ensemble à la réalisation d'une intention unifiée, garantissant ainsi une expérience équilibrée et immersive. »

« L'un de nos principaux objectifs est de promouvoir différentes destinations en Arabie saoudite qui sont parfaitement idéales pour des expériences centrées sur le bien-être, en plus de leur caractère incomparable d'enrichissement culturel », a déclaré M. Al-Bitar.

« Nous cherchons à nous associer à des initiatives gouvernementales pertinentes et à des entités qui réalisent la Vision 2030 du Royaume pour le tourisme de bien-être et les expériences exceptionnelles. »

M. Al-Bitar a expliqué que chaque retraite est structurée autour de trois piliers fondamentaux : la spiritualité (pratiques méditatives et réflexion intérieure), la culture (visites de sites patrimoniaux, récits traditionnels et expériences locales) et le bien-être (pratiques basées sur le mouvement, exercices de pleine conscience et aliments curatifs).

En intégrant ces éléments dans les programmes quotidiens, Madinah Retreats propose un voyage adapté aux besoins des participants et constitue une « philosophie de l'enracinement, de la réalité et de la richesse ».

Les retraites s'adressent aux individus et aux groupes qui recherchent une véritable transformation de leur bien-être, une connexion spirituelle et un enrichissement culturel. Elles offrent un espace sûr et accueillant où les participants sont respectés dans leur cheminement unique vers la guérison.

Les récits culturels constituent également un élément essentiel, permettant aux participants d'explorer la sagesse cachée de chaque site et de comprendre les traditions locales et les pratiques historiques.

Aucune expérience préalable de la méditation ou des pratiques de bien-être n'est requise, ce qui rend les retraites accessibles à tous.

En hommage à ses racines égyptiennes, Al-Bitar étend les retraites à Siwa, en Égypte.

Médine, capitale spirituelle de l'islam, est connue sous le nom de « ville illuminée ». Elle offre une atmosphère de paix et de rajeunissement, et sa topographie et son climat diversifiés la rendent idéale pour une guérison basée sur la nature.

« Médine est largement reconnue comme une destination où le cœur est en paix, le corps rajeuni, l'esprit éclairé et l'âme enrichie », a déclaré M. Al-Bitar. « Le développement rapide de la ville et sa reconnaissance en tant que destination touristique mondiale de premier plan renforcent encore son attrait.

Les retraites à Médine se déroulent généralement dans une ferme traditionnelle entourée de nature. Les participants visitent des sites culturels et historiques, explorent la scène sociale dynamique de la ville et découvrent la cuisine locale, l'art contemporain et les traditions de la communauté.

« Pendant la retraite, nous proposons la méditation, le travail sur la respiration, l'auto-réflexion, le yoga, le tai-chi et d'autres thérapies somatiques, l'expression créative comme outil de guérison, ainsi que des repas nourrissants d'origine locale », a ajouté M. Al-Bitar.

Les pratiques somatiques guidées par des animateurs experts favorisent la prise de conscience du corps et le bien-être général.

M. Al-Bitar a déclaré : « Le contact avec la nature et les animaux a des effets thérapeutiques avérés. Les retraites de Médine intègrent des thérapies basées sur la nature et les chevaux pour aider les participants à se reconnecter à leur disposition d'origine, ce qui constitue une forme irremplaçable de guérison. »

L'oasis de Siwa, nichée dans un paysage désertique à couper le souffle, se caractérise par de vastes dunes, des affleurements calcaires saisissants et des caractéristiques géomorphologiques distinctives qui renforcent son attrait en tant que destination touristique.

« L'expansion à Siwa, en Égypte, a été inspirée par la tradition de réconciliation de l'oasis, vieille de 160 ans - l'Aïd El-Solh, une célébration de l'harmonie », a déclaré M. Al-Bitar.

« Les éléments curatifs naturels de Siwa, tels que les lacs salés, les sources d'eau chaude et les paysages luxuriants, reflètent de nombreuses qualités réparatrices de Médine. »

M. Al-Bitar a ajouté que Madinah Retreats explorera également les joyaux cachés du Royaume en organisant des retraites à Abha, Aseer, Al-Ahsa et dans d'autres lieux riches en nature curative et en patrimoine culturel.

Les prix des retraites vont de 5 000 SR (1 333 $) à 10 000 SR, en fonction de la destination, du programme, des animateurs, du transport et de l'hébergement.

Madinah Retreats applique un modèle de collaboration en s'associant à des prestataires de services, des animateurs et des experts locaux pour offrir une expérience qui reste fidèle à l'essence culturelle de chaque destination.

M. Al-Bitar a déclaré : « Notre contenu s'adresse à des personnes de tous horizons. Notre programme est spacieux et offre suffisamment de temps pour des pratiques autoguidées. Notre mode de diffusion est strictement non intrusif. »

Les participants quittent les retraites de Médine en se sentant « transformés, enrichis et connectés à leur moi le plus authentique ».

M. Al-Bitar a déclaré que l'expérience incarnait une profonde sagesse : « Vous pensez être une petite entité, mais en vous se trouve l'univers tout entier. »

Madinah Retreats propose également un modèle de retraite personnalisé pour les entreprises et les équipes, ainsi que des visites complémentaires telles que des expéditions à AlUla.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les chameliers de Tabuk célèbrent l'Aïd au rythme d'Al-Hijini

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
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  • Le tempo des vers s'aligne sur les pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvements.
  • - Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini est souvent chanté de manière communautaire lors des célébrations.

TABOUK :  l'Aïd est une fête radieuse, imprégnée du parfum de la terre, du souvenir des ancêtres et de traditions profondément enracinées, transmises avec fierté d'une génération à l'autre.

Ici, où les sables s'étendent à l'infini, les chameliers connus sous le nom de hajjanah forment des processions majestueuses, offrant leurs salutations aux habitants tout en chantant Al-Hijini, une poésie qui fait vibrer le cœur, des histoires de fierté, d'amour et de loyauté, préservant ainsi l'âme du désert. 

Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)
Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)

Chez les habitants de Tabouk, les coutumes empreintes d'authenticité et de dignité prennent vie lors des vibrantes célébrations de l'Aïd.

Ce sont un mélange d'héritage et de vie contemporaine, ancrés dans le rythme nomade du désert. Les chameaux, spécialement parés pour l'occasion, jouent un rôle central dans les festivités ; les cavaliers s'élancent à travers les sables en chantant joyeusement des vers traditionnels.

La poésie Al-Hijini tire son nom des chameaux bien dressés utilisés pour la chevauchée et la course. Les cavaliers récitent des vers lyriques qui abordent divers thèmes de la vie, souvent axés sur le patriotisme et la romance. Le rythme correspond aux pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvement. 

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini remonte le moral et apaise la solitude des voyageurs et des caravanes du désert. Il est profondément lié à la culture bédouine, servant de moyen d'expression des émotions, d'enregistrement des expériences quotidiennes, de transmission de la sagesse et de préservation des proverbes ancestraux.

Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini devient souvent un chant communautaire lors de célébrations telles que l'Aïd, la récitation collective reflétant l'unité et la solidarité des communautés du désert de Tabouk.***

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com