Hamdok: L' accord de Juba, "un moment historique fondateur d'un nouvel Etat soudanais"

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, brandit l’accord de paix entre les rebelles et le gouvernement (Photo, Akuot CHOL/AFP).
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, brandit l’accord de paix entre les rebelles et le gouvernement (Photo, Akuot CHOL/AFP).
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Publié le Mercredi 02 septembre 2020

Hamdok: L' accord de Juba, "un moment historique fondateur d'un nouvel Etat soudanais"

  • L’accord doit mettre un terme à 17 années de conflits qui ont fait des centaines de milliers de morts en particulier au Darfour (ouest)
  • « La paix reste le rêve des Soudanais. Ce qui a été accompli dans la première phase est une grande réalisation historique » a déclaré le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok

KHARTOUM : Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a affirmé mardi à Khartoum que l'accord de paix de Juba, paraphé par les autorités soudanaises de transition et plusieurs mouvements rebelles, « crée un nouvel Etat soudanais et remédie aux injustices du passé ».

Après des mois de négociations, cet accord a été paraphé lundi lors d'une cérémonie à Juba, au Soudan du Sud. Il doit mettre un terme à 17 années de conflits qui ont fait des centaines de milliers de morts, essentiellement dans les premières années, en particulier au Darfour (ouest), selon l'ONU.

« La paix reste le rêve des Soudanais. Ce qui a été accompli dans la première phase est une grande réalisation historique. Cela nous place dans la bonne direction et renforce notre détermination à poursuivre le chemin vers la paix », a déclaré Hamdok à la presse en arrivant mardi à Khartoum.

La date de la signature officielle de l'accord n'a pas été annoncée. 

Le Front révolutionnaire soudanais (FRS), composé de quatre organisations politiques et de cinq mouvements armés ont apposé leur paraphe, en comptant la faction de l'Alliance des forces de libération du Soudan (AFLS) de Tahir Hajar qui a fait sécession en 2017 de la faction SLA-AW du Mouvement de Libération du Soudan (MLS).

Deux groupes ont refusé jusqu'à présent de se joindre à l'accord : le SLA-AW d'Abdelwahid Nour et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLA-N) d'Abdelaziz al-Hilu. Tous deux sont de fervents partisans d'un Etat laïc et fédéral.

Hamdok a indiqué que le « gouvernement cherchait à les rencontrer dans un avenir proche pour parvenir à une paix globale dans l'intérêt du peuple soudanais ».

Les rebelles et le gouvernement ont paraphé au total huit protocoles constituant l'accord de paix : sécurité, propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et des déplacés.

L'accord stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l'armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.

Plusieurs accords de paix avaient échoué, notamment en 2006 et en 2010.

Pour sa part, Deprose Muchena, directrice d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Est et du Sud-Est, a estimé que « cet accord représente un rayon d'espoir pour des millions de Soudanais du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil Bleu où leurs droits humains ont été systématiquement violés par le gouvernement de l'ancien président Omar el-Bechir ».

« Ils ont enduré d'horribles violences de la part de toutes les parties impliquées dans le confit », a-t-elle ajouté.

« Maintenant que la plupart des parties au conflit sont dans l'accord, le gouvernement du Soudan doit mener des enquêtes effectives, approfondies et impartiales sur les allégations de violations des droits de l'Homme et des lois humanitaires commis par des membres des forces armées, de leurs milices alliées ou des groupes armés », a-t-elle souligné.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com