Le ministre burkinabé de l’Administration territoriale a déclaré que son pays voulait profiter de l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme. Estimant que “l’Algérie est parmi les pays ayant réalisé des résultats positifs dans ce domaine”, il projette d’inviter “les autorités algériennes à former les imams au Burkina Faso pour contrer l’extrémisme”. Selon le ministre, les “résultats positifs” de notre pays dans la lutte contre le terrorisme est le fait des imams. Mais si les imams étaient nombreux à avoir ce souci et ce pouvoir, pourquoi aurait-on eu besoin d’une lutte antiterroriste armée ?
Au moment où les États-Unis se retirent de l’Afghanistan, vingt ans après le 11 Septembre, laissant un gouvernement local, pourtant non laïc, assiégé par les Talibans et autres groupes extrémistes, il serait utile de s’interroger sur ce qu’est un bon et un mauvais bilan d’une guerre antiterroriste.
Rappelons d’abord que l’armée américaine ne s’est pas déplacée jusqu’en Afghanistan pour combattre le terrorisme ou l’islamisme, mais pour réagir à une attaque terroriste subie à New York. Quand des États s’engagent dans une guerre, c’est toujours pour défendre leurs pays, leurs citoyens, leurs intérêts ou leurs alliés. Ces intérêts et ces alliances les amènent même parfois à combattre le terrorisme ici et à combattre… avec le terrorisme là.
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