Canal de Suez: l'Ever Given reprend sa route après 100 jours d'immobilisation

Les images de ce navire d'une capacité de plus de 200 000 tonnes, coincé pendant près d'une semaine fin mars en travers de la cruciale voie maritime, ont captivé sur les réseaux sociaux et dans les médias du monde entier. (AFP)
Les images de ce navire d'une capacité de plus de 200 000 tonnes, coincé pendant près d'une semaine fin mars en travers de la cruciale voie maritime, ont captivé sur les réseaux sociaux et dans les médias du monde entier. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Canal de Suez: l'Ever Given reprend sa route après 100 jours d'immobilisation

  • L'accord d'indemnisation a été annoncé dimanche par les autorités égyptienne
  • Plus de trois mois après la fin de l'incident, l'Autorité du canal de Suez a prévu d'organiser mercredi à Ismaïlia une cérémonie pour célébrer «la signature de l'accord» et le «départ du navire»

LE CAIRE: Le porte-conteneurs géant Ever Given, retenu depuis mars en Egypte après avoir bloqué le canal de Suez, a levé l'ancre mercredi après la conclusion d'un accord d'indemnisation des autorités par son propriétaire japonais.

Selon un journaliste de l'AFP, le navire géant a commencé à se déplacer vers le nord, en direction de la Méditerranée peu après 11H30 (09H30 GMT), après 100 jours d'immobilisation par les autorités égyptiennes et de longue négociations sur les indemnisations.

Les images de ce navire d'une capacité de plus de 200 000 tonnes, coincé pendant près d'une semaine fin mars en travers de la cruciale voie maritime, ont captivé sur les réseaux sociaux et dans les médias du monde entier.

L'accord d'indemnisation avait été annoncé dimanche par les autorités égyptiennes, qui n'ont toutefois pas révélé le montant sur lequel les deux parties se sont mises d'accord après plusieurs semaines de négociations.

L'Autorité du canal de Suez (SCA) doit toutefois s'exprimer lors d'une conférence de presse mercredi, non loin du point de départ du canal.

Le tribunal économique d'Ismaïlia a mis fin mardi à la saisie conservatoire du navire.

Le président de la SCA Oussama Rabie a indiqué dimanche dans un entretien télévisé que l'Egypte recevrait, outre des dédommagements financiers, un remorqueur d'une capacité de 75 tonnes de la part de Shoei Kisen Kaisha, le propriétaire de l'Ever Given.

Le Caire avait réclamé au début 916 millions de dollars (environ 767 millions d'euros), avant de revoir ses prétentions à la baisse à 600 puis à 550 millions de dollars.

Le navire géant, battant pavillon panaméen et exploité par l'armateur taïwanais Evergreen Marine Corporation, a encastré sa proue dans la rive est de la voie navigable le 23 mars se mettant en biais en travers du canal, bloquant la circulation sur ce point de passage d'environ 10% du commerce mondial, selon les experts.

Manque à gagner 

Les opérations de dégagement, qui ont duré six jours, ont nécessité plus d'une dizaine de remorqueurs, ainsi que des dragues pour creuser le fond du canal.

L'Ever Given avait ensuite été dirigé vers le grand lac Amer, au centre du canal, par les autorités égyptiennes qui ont réclamé une indemnisation au propriétaire du navire, pour le manque à gagner pendant l'incident, le coût du sauvetage ou encore les dommages occasionnés au canal.

D'après la SCA, l'Egypte a perdu de 12 à 15 millions de dollars par jour de fermeture.

En outre, un employé de la SCA est décédé pendant les opérations de renflouage du navire, selon l'autorité égyptienne. Et le revêtement des berges a été endommagé.

Au total, 422 navires chargés de 26 millions de tonnes de marchandises ont été bloqués. 

Selon l'assureur Allianz, les pertes ont atteint six à dix milliards de dollars par jour pour le commerce maritime mondial.

Un accord "initial" sur des indemnisations avait été annoncé fin juin entre l'Egypte et le propriétaire de l'Ever Given, sans précision de montant.  

Figurant parmi ses principales sources de revenus, le passage du canal a rapporté environ 5,7 milliards de dollars à l'Egypte en 2019-2020.

Près de 19 000 navires ont emprunté le canal en 2020, selon la SCA, soit une moyenne de 51,5 navires par jour.

A la suite du blocage de la voie navigable, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait promis que son pays se doterait de davantage d'équipements adaptés pour être prêts à faire face à des situations similaires.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com