Canal de Suez: accord sur l'Ever Given, le navire libéré mercredi

D'une capacité de plus de 200 000 tonnes, l'Ever Given s'était échoué le 23 mars bloquant la circulation sur le canal où passe près de 10% du commerce maritime mondial, selon des experts (Photo, AFP)
D'une capacité de plus de 200 000 tonnes, l'Ever Given s'était échoué le 23 mars bloquant la circulation sur le canal où passe près de 10% du commerce maritime mondial, selon des experts (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

Canal de Suez: accord sur l'Ever Given, le navire libéré mercredi

D'une capacité de plus de 200 000 tonnes, l'Ever Given s'était échoué le 23 mars bloquant la circulation sur le canal où passe près de 10% du commerce maritime mondial, selon des experts (Photo, AFP)
  • Une cérémonie est prévue mercredi pour célébrer «la signature de l'accord» et le «départ du navire», retenu dans le lac Amer par les autorités égyptiennes
  • Initialement, Le Caire avait réclamé 916 millions de dollars (environ 767 millions d'euros), avant de baisser le montant à 600 puis 550 millions de dollars (environ 461 millions d'euros)

LE CAIRE: Le porte-conteneur Ever Given, retenu depuis fin mars en Egypte après avoir bloqué le canal de Suez, sera libéré mercredi selon les termes d'un accord d'indemnisation entre le propriétaire et les autorités égyptiennes annoncé dimanche. 

L'accord a été conclu entre le propriétaire du navire, la société japonaise Shoei Kisen, et l'Autorité du canal de Suez (SCA), qui gère la voie maritime cruciale pour le commerce international, selon un communiqué de la SCA. 

Une cérémonie est prévue mercredi pour célébrer « la signature de l'accord » et le « départ du navire », retenu dans le lac Amer par les autorités égyptiennes, a précisé le texte. 

De son côté, un représentant des propriétaires et des assureurs du navire, Faz Peermohamed de la société de consulting Stann Marine à Londres, a indiqué dans un communiqué que « de bons progrès ont été effectués et qu'une solution formelle a été trouvée ». 

« Les préparatifs pour le départ du navire vont commencer », a-t-il ajouté, sans autre précision. 

Aucune information n'a été divulguée sur le montant des indemnisations. 

Initialement, Le Caire avait réclamé 916 millions de dollars (environ 767 millions d'euros), avant de baisser le montant à 600 puis 550 millions de dollars (environ 461 millions d'euros).  

Dimanche, une audience devant un tribunal chargé de statuer sur la demande d'indemnisation des autorités égyptiennes a été reportée au 11 juillet. 

D'une capacité de plus de 200 000 tonnes, l'Ever Given s'était échoué le 23 mars bloquant la circulation sur le canal où passe près de 10% du commerce maritime mondial, selon des experts. 

Le navire géant, battant pavillon panaméen et exploité par l'armateur taïwanais Evergreen Marine Corporation, avait encastré sa proue dans la rive est. 

Les opérations de dégagement, qui ont duré six jours, ont nécessité plus d'une dizaine de remorqueurs, ainsi que des dragues pour creuser le fond du canal, opération compliquée par la nature rocheuse du terrain. 

Au total, 422 navires, chargés de 26 millions de tonnes de marchandises ont été bloqués pendant six jours. Et un employé de la SCA est mort durant le renflouage du navire. 

Equipements adaptés 

D'après la SCA, l'Egypte a perdu de 12 à 15 millions de dollars (environ 9,8 millions à environ 12,5 millions d'euros) par jour de fermeture. 

Et selon l'assureur Allianz, les pertes ont atteint six à 10 milliards de dollars par jour pour le commerce maritime global. 

Fin juin, un accord « initial » sur des indemnisations avait été annoncé entre l'Egypte et le propriétaire de l'Ever Given, sans précision de montant.   

Figurant parmi ses principales sources de revenus, le passage du canal a rapporté environ 5,7 milliards de dollars à l'Egypte en 2019-2020. 

Près de 19 000 navires ont emprunté le canal en 2020, selon la SCA, soit une moyenne de 51,5 navires par jour. 

A la suite du blocage de la voie navigable, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait promis que son pays se doterait de plus d'équipements adaptés pour être prêt à faire face à des situations similaires. 

M. Sissi n'avait pas précisé quel équipement l'Egypte comptait acquérir mais l'amiral Ossama Rabie, président de la SCA, avait évoqué de nouveaux remorqueurs. 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".