Les voyageurs saoudiens s’empressent de rentrer avant l'interdiction des vols

Un Saoudien portant un masque récupère son passeport auprès d'un agent de l'immigration à l'aéroport international Roi Khaled à Riyad, en Arabie Saoudite. (REUTERS)
Un Saoudien portant un masque récupère son passeport auprès d'un agent de l'immigration à l'aéroport international Roi Khaled à Riyad, en Arabie Saoudite. (REUTERS)
Short Url
Publié le Dimanche 04 juillet 2021

Les voyageurs saoudiens s’empressent de rentrer avant l'interdiction des vols

Un Saoudien portant un masque récupère son passeport auprès d'un agent de l'immigration à l'aéroport international Roi Khaled à Riyad, en Arabie Saoudite. (REUTERS)
  • La nouvelle interdiction comprend les voyages à destination et en provenance des EAU, du Vietnam et de l'Éthiopie, qui enregistrent une hausse des cas de Covid-19
  • Suite à l'entrée en vigueur de l'interdiction, toute personne qui arrive en Arabie saoudite en provenance de ces pays sera mise en quarantaine

DJEDDAH : La compagnie aérienne Saudia transportera un plus grand nombre de passagers sur les vols en provenance des Émirats arabes unis dans les prochaines 24 heures, au moment où les voyageurs s’empressent de retourner au pays avant l'entrée en vigueur des restrictions sur les vols.

Vendredi, le ministère saoudien de l'Intérieur a annoncé une interdiction des voyages à destination et en provenance des EAU, du Vietnam et de l'Éthiopie, dans un contexte de recrudescence des cas de Covid-19 et de variants plus dangereux. Cette décision a contraint de nombreux Saoudiens à annuler leurs vols ou à rentrer plus tôt que prévu. 

A la suite de l'entrée en vigueur de l'interdiction, le dimanche 4 juillet à 23 heures, toute personne qui entrera dans le Royaume sera placée en quarantaine.

Deena Al-Dakheel, âgée de 25 ans et originaire de Djeddah, fait partie des personnes concernées par cette décision. Elle espérait retrouver son fiancé, Mohammed qui devait rentrer d'Égypte.

« Il rendait visite à ses proches en Égypte. Etant un résident ici, il n'a pas été autorisé à entrer », raconte Mme Al-Dakheel. « Nous avons donc essayé de le faire entrer via les EAU, jusqu'au moment où cette décision a été prise. Je suis profondément déçue ».

Elle ajoute qu’ « il a passé toute sa vie ici. Il a donc un travail à faire, des engagements et d'autres responsabilités. Il faut trouver un moyen pour qu’il retourne dans le Royaume, mais les autres voies sont incommodes, difficiles et coûteuses. J'espère parvenir à une solution au plus vite ».

FAITS MARQUANTS

Vendredi, le ministère saoudien de l'Intérieur a annoncé une interdiction des voyages à destination et en provenance des EAU, du Vietnam et de l'Éthiopie, dans un contexte de recrudescence des cas de Covid-19 et de variants plus dangereux. Cette décision a contraint de nombreux Saoudiens à annuler leurs vols ou à rentrer plus tôt que prévu.

Cela fait presque 3 ans que Renad Sheraif, 25 ans, vit à Dubaï. Elle n'a pas vu sa grand-mère, qui vit à Djeddah, depuis plus de 9 mois.

« Nous avions réservé les billets au préalable », explique Renad. « Ma grand-mère devait arriver ce week-end et moi, je devais la raccompagner à Djeddah. Mais cela n'est plus envisageable à présent ».

Si Mme Sheraif se montre déçue par ces restrictions, elle reconnaît toutefois qu'elles sont nécessaires. « C'est triste de ne pas voir ma grand-mère, mais je ne veux pas non plus qu'elle contracte le virus ici, surtout avec le nouveau variant Delta. Elle est plus en sécurité si elle reste à Djeddah. La décision est donc tout à fait logique ».

Par ailleurs, Saudia a invité les voyageurs à suivre régulièrement, via la chaîne officielle de la compagnie aérienne, les informations sur leurs vols, les nouvelles annonces ainsi que les autres changements.

C'est à partir du 17 mai que les Saoudiens ont été autorisés à voyager dans certains pays, en dehors du Royaume, pourvu qu'ils soient vaccinés contre la Covid-19 ou qu'ils soient guéris du virus. Ceux qui n’ont reçu que la première dose du vaccin sont tenus d'attendre 14 jours avant de voyager. Les personnes qui se sont remises du virus doivent attendre six mois après un test négatif avant de prendre l'avion.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.