74e Festival de Cannes: les membres du jury, la joie de Thierry Frémaux et l'empreinte carbone

«Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu» : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition. (Photo, AFP)
«Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu» : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

74e Festival de Cannes: les membres du jury, la joie de Thierry Frémaux et l'empreinte carbone

  • Du côté du jury, la parité est davantage respectée avec cinq femmes sur neuf membres pour cette 74e édition
  • Premier rôle dans la série à succès de Netflix «Le Serpent», où il incarne le tueur français Charles Sobhra, Tahar Rahim est l'acteur français à qui tout réussit

PARIS: Voici la composition du jury qui devra choisir, sous la présidence du réalisateur américain Spike Lee, la prochaine Palme d'or, lors de la 74e édition du Festival de Cannes, qui démarre mardi jusqu'au 17 juillet.

Mati Diop

Révélée en 2019 avec "Atlantique", son premier long-métrage récompensé du Grand prix à Cannes, Mati Diop est une réalisatrice franco-sénégalaise qui n'a de cesse de revenir à l'Afrique, dont elle parle dans ce film où est évoqué le sort des migrants.

Nièce du grand réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, réalisateur de "Touki Bouki", la cinéaste de 39 ans avait déjà été remarquée avec "Mille soleils", en 2013. Un moyen métrage documentaire qui suivait l'acteur de "Touki Bouki" et dialoguait avec le film de son oncle, qu'elle a peu connu.

Actrice à ses heures, notamment chez Claire Denis dans "35 rhums" (2008), elle est une admiratrice du cinéma onirique du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, en compétition cette année.

Song Kang-ho

Acteur fétiche de Bong Joon-ho, il a été le père de famille roublard de "Parasite", Palme d’or 2019 ensuite récompensé de l'Oscar du meilleur film à Hollywood. En 26 ans de carrière, le Sud-Coréen a joué dans 40 films dont "Memories of Murder" (2003) et "Snowpiercer, le Transperceneige" (2013), film de science-fiction dystopique réalisé par Bong Joon-ho.

Le public international l'a découvert en 2009 dans "Thirst, ceci est mon sang", un conte baroque cruel où il incarnait un prêtre parti en Afrique tester un vaccin contre un mystérieux virus mortel avant d’être transformé en vampire.

Récompensé de l'"Excellence Award" au Festival du film de Locarno (Suisse) en 2019, il a été en 2020 sur la liste du "New York Times" des "25 meilleurs acteurs du 21e siècle". 

Festival de Cannes : où sont les femmes ?

Avec seulement quatre réalisatrices - sur 24 films -  en compétition, voir l'une d'elles succéder à Jane Campion, seule femme à avoir remporté la Palme d'or en 1993 avec "La Leçon de piano", s'annonce statistiquement compliqué.

Pourtant, la 74e édition du Festival de Cannes fait la part belle à une quarantaine de femmes, majoritairement issues des sections parallèles. Tour d'horizon des principales cinéastes qui seront sur la Croisette.

En lice pour la Palme d'or  

Trois Françaises: Mia Hansen-Love, Catherine Corsini et Julia Ducournau, ainsi qu'une Hongroise, Ildiko Enyedi vont concourir pour la Palme d'or. Dans l'histoire du festival, il n'y a jamais eu plus de quatre femmes en lice pour la distinction suprême. 

Appréciée de la critique, Mia Hansen-Love, 40 ans, qui avait raflé l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale pour "L'avenir" (2016), revient à Cannes avec "Bergman Island". 

Personnalité discrète mais tout aussi appréciée de la critique, Catherine Corsini, 65 ans, fera son grand retour sur la Croisette avec "La Fracture", 20 ans après avoir été en compétition avec "La répétition".

Spécialiste du film de genre, Julia Ducournau, 37 ans, a les honneurs de la Sélection officielle avec son deuxième long-métrage "Titane", cinq ans après la révélation de son film d'horreur "Grave" (2016) à la Semaine de la critique.

 Ildiko Enyedi, 65 ans, avait enchanté la Berlinale avec son film "Corps et âme" en 2017, pour lequel elle avait remporté l'Ours d'or. Elle revient avec "L'histoire de ma femme" (avec Léa Seydoux).

Les sections parallèles

Le Festival de Cannes ne se résume toutefois pas à sa Sélection officielle. Ainsi, dans la Semaine de la critique, qui met en avant de jeunes réalisateurs, sur les treize longs-métrages de la sélection sept sont réalisés par des femmes, parmi lesquels "Une jeune fille qui va bien", premier long-métrage de Sandrine Kiberlain.

Parité également dans la "Quinzaine des réalisateurs", avec 12 longs-métrages de réalisatrices --sur 24 films sélectionnés--  parmi lesquels, "Ali et Ava" de la Britannique Clio Barnard. A noter aussi la présence de l'actrice française Luana Bajrami (qui joue une domestique dans "Portrait de la jeune fille en feu") , avec son premier film "Les colline où rugissent les lionnes".

Les responsables de ces sélections "ouvrent la voie !", s'est réjouie auprès de l'AFP Sophie Monks Kaufman, coprésidente la branche britannique de Time's up, mouvement fondé après l'affaire Weinstein pour lutter contre le harcèlement.

D'autres sections mettront en avant Emmanuelle Bercot et son très attendu "De son vivant", dont le tournage avait été interrompu après l'accident vasculaire de son actrice principale, Catherine Deneuve ou encore le biopic "Jane par Charlotte", sur Jane Birkin par sa fille, Charlotte Gainsbourg.  

Les à-côtés

A noter également que l'actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster - "Taxi Driver" (1976), "Le Silence des agneaux" (1991) recevra une Palme d'or d'honneur pour l'ensemble de son travail. L'actrice doublement oscarisée avait, en 2016 et à Cannes, dénoncé la frilosité des studios de cinéma envers les femmes productrices, parce qu'elles représentent "un risque trop important". 

Du côté du jury, la parité est davantage respectée avec cinq femmes sur neuf membres pour cette 74e édition. Parmi elles, la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop ou encore les actrices Maggie Gyllenhaal et Mélanie Laurent. Trois fois, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes (2009, 2014 et 2018) et, deux fois, elles ont été absentes des débats (1947 et 1954).

A cela s'ajoute la nomination à la tête de Semaine de la critique de la spécialiste du cinéma Ava Cahen. Plus jeune sélectionneuse de l'histoire de la Semaine de la critique, la jeune femme, née en 1986, succèdera après sa soixantième édition en juillet, à l'actuel directeur, Charles Tesson, 66 ans.

Enfin, si l'édition 2018 avait été marquée par #MeToo et la montée des marches de 82 femmes, dont Jane Fonda, Claudia Cardinale et Marion Cotillard, les réalisatrices Patty Jenkins ("Wonder Woman") et Tonie Marshall, le Festival semble avoir mis l'accent cette année, sur le climat avec une sélection éphémère dédiée à cette thématique.

Mylène Farmer

Parfois qualifiée de "Madonna française", Mylène Farmer, 59 ans, est une chanteuse admirée de millions de fans. Avec 35 millions de disques vendus, cette figure de la pop culture, connue pour ses show grandioses à travers l'Europe et jusqu'en Russie ainsi que ses clips, jouit d'une renommée internationale. 

Celle dont certains des plus grands succès, "Sans contrefaçon" ou "California", ont rencontré leur public via des clips considérés comme de véritables petits films, a collaboré avec des cinéastes et photographes de renom: Peter Lindbergh, Abel Ferrara, Luc Besson... 

En 2018, la chanteuse à la crinière rousse a rejoint le casting du film d'horreur "Ghostland", récompensé au Festival du film fantastique de Gérardmer

Le Velvet, NTM, les Sparks: Cannes en musique

La Croisette en prendra plein les oreilles : le Festival de Cannes joue cette année une partition très musicale, qui met à l'honneur des légendes du rock et du rap. Revue de détail de ces films qui donneront le tempo de cette édition.

Les Sparks au pays de Leos Carax

Cinéaste hors du commun rencontre groupe légendaire : dès l'ouverture du festival le 6 juillet, le film "Annette" donne le la. Derrière la caméra, l'inclassable Leos Carax ("Les Amants du Pont-Neuf"). Devant, les stars Marion Cotillard et Adam Driver, et au scénario comme à la musique, l'inclassable duo californien Sparks, figure de la scène alternative depuis les années 1970.

Projeté en avant-première mondiale et en compétition, "Annette" raconte l’histoire d’Henry, un comédien de stand-up, et d’Ann, une cantatrice de renommée internationale, dont le couple épanoui et glamour est bouleversé par la naissance de leur premier enfant. "”Annette” est un cadeau espéré par les amoureux de cinéma, de musique et de culture", a promis le président du Festival Pierre Lescure.

Le Velvet par Todd Haynes, Jane Birkin par sa fille

Les années 1970 n'ont pas dit leur dernier mot. Le Velvet Undeground est au coeur d'un documentaire signé Todd Haynes, auteur de "Velvet Goldmine", inspiré de David Bowie, et "I'm not There", sur Bob Dylan. Le film promet de mélanger interviews et images exclusives de l'époque pour éclairer le parcours de la formation new-yorkaise culte, dont le rock expérimental a connu un succès public tardif, qui comptait notamment Lou Reed dans ses rangs.

Côté franco-britannique, Charlotte Gainsbourg, livre son premier film de réalisatrice avec "Jane par Charlotte", un documentaire intime tourné sur plusieurs années, consacré à sa mère, Jane Birkin, avec notamment des séquences filmées rue de Verneuil, le domicile parisien de Serge Gainsbourg où la famille a vécu.

Une autre star, le flegmatique Bill Murray, a promis de se produire sur scène à Cannes, en marge de la présentation en séance spéciale de "New Worlds, the Cradle of Civilization", captation d'un concert-performance, sur des musiques de Bach ou Astor Piazzolla, auquel l'acteur fétiche de Wes Anderson a participé un soir d'été à Athènes, en compagnie de trois musiciens.

Du rap sur plusieurs générations

En compétition, "Haut et fort", du Marocain Nabil Ayouch, qui avait marqué pour ses débuts avec "Much Loved", suit groupe d'adolescents épris de culture hip-hop. Des jeunes qui ont "tant de choses à raconter mais pas les outils pour le faire", a-t-il détaillé.

Confondateur du groupe phare du rap français NTM avec Kool Shen, JoeyStarr pourrait se montrer sur la Croisette pour "Cette musique ne joue pour personne", de Samuel Benchetrit, où il côtoie une autre musicienne passée au cinéma : Vanessa Paradis. Il pourrait aussi passer une tête à la projection, en séance de minuit, d'un biopic sur les débuts de la formation légendaire du rap français, "Suprêmes". L'occasion pour le vétéran JoeyStarr de venir interpréter "Seine-Saint-Denis Style" sous les ors du Palais des Festivals ?

Chanson sur tous les tons

Outre la présence dans le jury de Mylène Farmer, vedette de la chanson française dont le succès perdure depuis les années 1980, le très attendu biopic sur la star mondiale Céline Dion "Aline", par Valérie Lemercier, doit être présenté après avoir vu sa sortie française reportée à plusieurs reprises depuis le début de la pandémie. 

Quand aux frères Larrieu, ils ont confié à des musiciens phares de la scène française (Etienne Daho, Dominique A, Bertrand Belin, Jeanne Cherhal...) l'écriture des chansons de leur comédie musicale "Tralala", avec Mélanie Thierry, Maïwenn, Josiane Balasko ou encore Denis Lavant. Sur la première photo publiée du film, l'acteur Mathieu Amalric joue du ukulélé. Tout un programme.

Mélanie Laurent

Jeune orpheline juive assoiffée de vengeance chez Tarantino ("Inglourious Basterds") ou citoyenne engagée pour l'environnement ("Demain" de Cyril Dion, présent cette année à Cannes), Mélanie Laurent, 38 ans, multiplie les casquettes. 

Actrice, scénariste, réalisatrice, elle mène une carrière des deux côtés de l'Atlantique: en France, elle a été découverte dans "Je vais bien, ne t'en fais pas" (2006) et a déjà reçu deux César ; aux Etats-Unis, elle est devenue célèbre grâce à Quentin Tarantino et une danse improvisée, en 2009, sur les marches de Cannes. 

Elle a aussi réalisé un film américain "Galveston", qui se déroule en plein Texas, et présentera en septembre sur la plateforme Amazon son dernier film, "Le Bal des folles", sur des femmes internées au XIXe siècle.

Tahar Rahim

Premier rôle dans la série à succès de Netflix "Le Serpent", où il incarne le tueur français Charles Sobhra, et nommé aux Golden Globes et aux Bafta pour "Désigné Coupable" (dans les salles françaises le 14 juillet), Tahar Rahim est l'acteur français à qui tout réussit. A 39 ans, l'acteur mène une carrière éclectique en France et aux Etats-Unis. 

Il a été révélé en 2009 dans "Un prophète" de Jacques Audiard, où il tenait le premier rôle, celui d'un détenu. Ce drame intense a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes et 9 César, dont celui de meilleur espoir masculin et meilleur acteur. Il revient en compétition à Cannes en 2013 avec "Le Passé" de l'Iranien Asghar Farhadi et "Grand Central" de la Française Rebecca Zlotowski. Il a également été vu dans la série "The Eddy" sur Netflix, avec sa femme, l'actrice Leïla Bekhti.

Thierry Frémaux: «c'est très émouvant» de voir Cannes renouer avec le cinéma

"Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu" : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition.

Q : Il s'agit de la première édition du festival depuis la pandémie. Ces grandes retrouvailles du cinéma tournent-elles la page de la crise ?

R : Pas tout à fait. La pandémie n’est pas vaincue. Inviter comme nous le faisons les sélectionnés 2020 qui n’avaient pu monter les marches est une façon de se souvenir qu’au début de l’année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu. 

Mais l’organisation et l’esprit sont ceux d’une édition normale. Tout est en place sur le plan technique et sanitaire pour qu’il n’y ait aucun problème. La sélection est belle et riche, les festivaliers, la presse et toutes les équipes de film seront là, comme ce beau jury présidé par Spike Lee qui est le premier réalisateur noir à occuper cette fonction.

Les restaurateurs et les hôteliers sont impatients d’accueillir tout ce monde. Des artistes viennent spécialement pour être là, comme Jerry Schatzberg (Palme d’Or 1973, pour "l’Épouvantail "), qui est à 94 ans le plus âgé des cinéastes en activité. Nous sommes touchés qu’il dise : +Cannes recommence, c’est notre famille, je veux être là+. Des festivaliers sont en France depuis dix jours pour effectuer leur quarantaine, les journalistes ont pris leurs précautions. C’est très émouvant, tout ça. Ce sont les retrouvailles du cinéma mondial.

 Q: Le Festival a pris des mesures pour réduire son impact sur le climat, mais aussi une sélection spéciale de films sur le sujet. Quel rôle peut-il jouer sur la question de l’environnement ?

R : Cannes est le plus grand événement culturel international, nous nous efforçons d’être exemplaires. Un cabinet de conseil a été recruté pour collaborer avec le Festival à la mise en place d’une série de mesures fortes et pour renforcer notre vigilance sur les gestes éco-responsables (la lutte contre le gaspillage, le traitement des déchets, la reforestation). Pour le dîner d’ouverture, nous avons choisi un symbole en la personne d’Alain Passard, un 3 étoiles, l’un des premiers chefs au monde à avoir dit qu’on pouvait bien manger en ne cuisinant que des légumes. Il y a de nombreux sujets mais cette année, nous avons franchi un pas.

Et comme Cannes est d’abord un festival de cinéma, nous passons par les films, qui reflètent cette préoccupation : des œuvres qui montrent que la situation est très grave, en Asie, en Inde ou en Afrique, d’autre issus de «la génération Greta Thunberg» qui affirment que nous serons sauvés par les enfants qui ne cèderont rien, un documentaire qui dit la beauté du monde ("La Panthère des neiges") et même une «comédie climatique générationnelle», signée Louis Garrel...

Q : Seules quatre réalisatrices sont en compétition, mais de jeunes talents féminins sont en nombre dans les sections parallèles. Où en est la parité dans le cinéma ?

R : Quatre réalisatrices en compétition, je suis le premier à penser que ce n’est pas assez. Mais dans la section Un Certain Regard, consacrée aux nouveaux talents, il y en a beaucoup plus, ce qui prouve une évolution notoire. Il y a des pays où il n’y avait aucune réalisatrice et là aussi, ça commence à changer. Sur les trois films russes sélectionnés à Cannes, il y a cette année une réalisatrice. 

A Cannes, on ne peut avoir une pratique de quotas mais nous savons passer du schématisme au pragmatisme. Les équipes et les instances du festival ont été féminisées. Le jury est majoritairement féminin alors que le président est un homme – ce qui est une première dans l’histoire de Cannes. Le comité de sélection est majoritairement féminin. Chaque fois que nous pouvons envoyer un signal nous le faisons. Par exemple, aucun film ne sera jamais sélectionné en raison du genre, de la race ou de la religion de celle ou celui qui le réalise, mais si nous hésitons entre deux films et que l’un est réalisé par une femme, nous choisirons ce dernier. Nous procédons également ainsi sur la représentativité géographique. Cannes est un festival universaliste.

Maggie Gyllenhaal

Enfant de la balle comme son frère Jake, Maggie Gyllenhaal, 43 ans, a été révélée au grand public dans "Donnie Darko" (2001) et "La Secrétaire" (2002). Elle accède à une reconnaissance mondiale grâce à "The Dark Knight" de Christopher Nolan (2008), où elle incarne la dame de coeur de Bruce Wayne alias Batman. En 2009, elle fait l’unanimité dans "Crazy Heart" qui lui vaut une nomination aux Oscars. 

Elle est également connue des amateurs de série grâce à son rôle dans "The Deuce", série sur l'industrie du porno, dont elle est également productrice. Elle travaille actuellement sur son premier film, inspirée d'un roman à succès d'Elena Ferrante. 

Kleber Mendonça Filho

Représentant de la nouvelle vague brésilienne, le réalisateur, 52 ans, a marqué le festival de Cannes en 2019 avec "Bacurau", film de genre politique récompensé du prix du Jury ex-aequo avec "Les Misérables" de Ladj Ly. 

Pourfendeur de la politique de Bolsonaro, il avait déjà séduit la Croisette en 2016 avec "Aquarius", chronique de la société brésilienne et des excès du capitalisme à travers le portrait d'une femme libre, en guerre contre une société immobilière qui veut la déloger, avec son actrice fétiche Sonia Braga. 

Né à Recife (nord-est du Brésil), Kleber Mendonça Filho a débuté comme programmateur et critique de cinéma tout en réalisant des courts métrages. "Les Bruits de Recife", son premier long métrage, avait été dévoilé au Festival du Film de Rotterdam en 2012.

A l'image de Cannes, le cinéma rattrapé par l'urgence climatique

PARIS: Plus de bouteilles en plastique, une "compensation" financière pour les voyages en avion: le Festival de Cannes entend réduire son empreinte carbone, symbole d'une industrie du cinéma habituée au faste et aux paillettes rattrapée par la question environnementale.

De Leonardo Di Caprio à Juliette Binoche, les plus grandes stars internationales ont multiplié ces dernières années films et prises de positions en faveur de l'environnement. Mais le message a parfois du mal à porter, tant le 7e art fait figure de mauvais élève, avec ses tournages à travers les continents et sa débauche de moyens.

Avec leurs jets et berlines pour convoyer les stars, leurs montagnes de déchets pour quelques jours de fête, les festivals, qui projettent volontiers des films engagés comme à Cannes ceux de l'ancien président américain Al Gore sur la catastrophe climatique, symbolisent cette contradiction.

"Face à l'urgence", le premier rendez-vous mondial du cinéma assure cette année placer la protection de l'environnement "au cœur de (ses) préoccupations". Une série de mesures ont été prises pour réduire, dans un volume non précisé, les émissions de CO2 et ses déchets et une sélection spéciale de films sur le sujet sera projetée.

La majorité des voitures officielles seront électriques, les transports publics privilégiés ou - plus symbolique - le poids total de tapis rouge utilisé sera réduit de moitié, 950 kg de moins.

«Boulot monstre»

"Il y a un boulot monstre à faire" mais la démarche est "très encourageante", juge le réalisateur et militant Cyril Dion, qui présentera à Cannes son prochain documentaire, "Animal", sur l'effondrement de la biodiversité.

Le festival "lance un signal que tous les autres devront suivre. Les acteurs aussi vont se sentir obligés de se sentir concernés et regarder leur empreinte" écologique, espère-t-il. Et au-delà, "ces mesures témoignent d'un changement d'époque dans le cinéma".

Car d'un bout à l'autre de la planète cinéma, la question est à l'agenda: l'un des volets de Spiderman a été tourné de manière à recycler des tonnes de matériaux, la Berlinale a tissé son tapis rouge en filet de pêche recyclé et en France, certaines aides au secteur devraient être conditionnées à des mesures environnementales à l'horizon 2024.

Mais en pleine crise climatique, est-il raisonnable de continuer à réunir en grande pompe équipes de films, producteurs et journalistes du monde entier pour un festival ?

"Il y a un vrai changement de mentalité, mais c'est compliqué pour Cannes, qui doit maintenir un certain niveau de festif en tant que premier festival du monde", pointe Carole Scotta, de Haut et Court, l'une des principales productrices et distributrices indépendantes de France, très engagée sur ces questions.

Cannes, Venise, Sundance, Berlin... Les professionnels font chaque année le tour du monde et "ce n'est pas bon pour la planète", d'autant que la pandémie "nous a appris qu'on pouvait faire autrement", en dématérialisant certaines rencontres ou séances, reconnaît-elle.

"Organiser quelque chose, c'est forcément générer une pollution", abonde Guillaume Calop, dirigeant du festival de cinéma des Arcs, dans les Alpes, qui travaille à une charte des festivals internationaux en la matière. Mais il souligne le "pouvoir positif du cinéma: quand 20 000 personnes viennent voir un film, et qu'ils repartent convaincus, c'est déjà ça".

Autant d'arguments qui relèvent d'une certaine "schizophrénie" du milieu, tenté de produire des films "à message" avec des moyens énergivores, selon Simon Valensi, expert à l'organisme spécialisé The Shift Project.

Selon lui, les annonces de Cannes marquent une rupture "encourageante" mais insuffisante au regard de la situation. Et le système des grands festivals tel qu'il existe va se heurter à l'épuisement des énergies fossiles et aux obligations de l'accord de Paris.

Jessica Hausner

Ancienne élève de Michael Haneke, la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, 48 ans, a vu son film "Little Joe", en lice pour la Palme d'or en 2019, primé pour la meilleure interprétation féminine remportée par l'Anglo-Américaine Emily Beecham.

Ce long métrage évoquait des manipulations génétiques dans un futur assez proche où l'actrice jouait une phytogénéticienne à la fois très pointue et borderline qui travaille dans le développement de nouvelles plantes.  

Avant ce premier projet en anglais, l'ancienne étudiante en psychologie et en cinéma a créé sa société de production --Coop 99-- et signé plusieurs longs métrages.

Parmi eux: "Lovely Rita" en 2000, sur une adolescente à la dérive, "Lourdes", avec Sylvie Testud, interrogation sur les miracles et la foi, et "Amour Fou", en 2015, présenté à Un certain regard, sur le suicide du poète allemand Heinrich von Kleist. 


Comment célébrer la Journée de la fondation 2025 en Arabie saoudite

(fournie)
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  • La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations
  • À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique

La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations.

Les festivités prévues pour la Journée de la Fondation de cette année mettront en valeur le patrimoine saoudien à travers la musique, les arts et les spectacles.

Principaux événements de la Journée de la fondation 2025

Les Nuits de la Fondation présenteront des concerts musicaux et poétiques avec d'éminents artistes saoudiens au théâtre Mohammed Abdu, au boulevard Riyad, le 22 février.

À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique. Djeddah accueillera des parades maritimes, des marchés du patrimoine et des salons nautiques. À Médine, des expositions d'art et des séminaires culturels sur l'histoire du Royaume seront organisés, tandis qu'à Dammam, les visiteurs pourront assister à des spectacles folkloriques et à des séances de cinéma en plein air.

Spectacles musicaux

Plusieurs soirées musicales ajouteront à l'atmosphère de fête. Le 21 février, Mohammed Abdu jouera "Suhail Night" à l'arène Mohammed Abdu.

Le 22 février, Abdul Majeed Abdullah interprétera des chansons nationales à la Mohammed Abdu Arena.

En outre, le 22 février, un spectacle orchestral mettant en vedette l'orchestre et le chœur nationaux saoudiens sera suivi par des jeux de lumière et de son qui mettront en lumière la riche histoire du Royaume.

À Djeddah, les célébrations au musée Tariq Abdulhakim, du 20 au 22 février, offriront une atmosphère familiale remplie d'activités patrimoniales, artistiques et culturelles.

À Diriyah, une "expérience interactive 850" permettra aux visiteurs d'explorer les événements clés de l'histoire du Royaume, avec des activités immersives à l'intérieur et à l'extérieur.

Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), à Dhahran, marquera la Journée de la fondation par une célébration de trois jours, du 20 au 22 février, avec des ateliers interactifs, des spectacles et de l'artisanat traditionnel.

La place accueillera des concerts de oud et d'autres activités, dont un photomaton où les visiteurs pourront se faire photographier en tenue traditionnelle.

Des maîtres artisans présenteront l'art complexe du tissage du bisht, et il y aura des activités éducatives, de la musique folklorique et des danses d'épée saoudiennes Ardah.

Le centre accueille les visiteurs de 16 à 23 heures.

La Commission des musées organise les célébrations de la Journée de la fondation au Musée national saoudien du 21 au 23 février. Cet événement propose des activités interactives, des programmes culturels et des spectacles.

Johnson Controls Arabia organise une soirée de célébration de la fondation le 21 février dans la maison historique Al-Sharbatly à Al-Balad, Djeddah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad revêt sa couleur verte pour honorer la Journée de la fondation

C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
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  • Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui
  • La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux

RIYAD : C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume est orné de drapeaux nationaux.

Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui pour célébrer le quatrième jour de fondation de l'Arabie saoudite.

La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux, transformant ainsi la capitale en un véritable océan de vert. Les drapeaux, qui représentent à la fois le premier État saoudien et le Royaume moderne, ont été accrochés stratégiquement sur les mâts des routes principales, les places, les ponts, les intersections et les lampadaires, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

L'emplacement a été soigneusement planifié pour assurer une harmonie esthétique avec le paysage de la ville et a été installé en toute sécurité par des moyens mécaniques. Les drapeaux ont été placés en toute sécurité à l'aide de moyens mécaniques. La variété des tailles permet de voir clairement les drapeaux.

Des équipes spécialisées sur le terrain ont suivi un calendrier strict pour réaliser les installations de manière efficace, en donnant la priorité à la sécurité, à la durabilité et à l'entretien régulier tout au long des célébrations.

Ces efforts reflètent l'engagement de la municipalité de Riyad à mettre en valeur l'identité nationale et à améliorer le paysage urbain, conformément aux objectifs de la Vision 2030 visant à améliorer l'attrait visuel de la capitale et à mettre en valeur le patrimoine du Royaume.
Les monuments, y compris les bâtiments ministériels, ont été décorés de lumières vertes vendredi, à la veille de la Journée de la fondation, tandis que des événements spéciaux organisés dans toute la région comprendront des feux d'artifice et des spectacles folkloriques traditionnels.

"Nous vous invitons à assister aux événements organisés par la municipalité de Riyad dans 47 municipalités au sein des gouvernorats et des centres de la région, dans plus de 47 lieux, pour profiter d'événements animés, d'activités de qualité, de divers domaines et de participations", a écrit la municipalité de Riyad sur le site X.

Abdullah Ahmed, un habitant de la capitale, a félicité l'autorité pour ses efforts visant à faire de la Journée de la fondation une occasion spéciale.

"Je suis vraiment reconnaissant à Allah tout-puissant de nous avoir accordé la sécurité, alors que nous vivons dans une solidarité et une paix totales. Nous avons la chance d'avoir un bon leadership avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, et nous avons la chance d'avoir l'imam Mohammed ben Saud comme fondateur du premier État saoudien en 1727," a-t-il affirmé à Arab News.

Le Royaume moderne a fait ses premiers pas sur la voie de la nation en 1727, lorsque l'imam Mohammed ben Saud a succédé à son cousin, Zaid ben Markhane, en tant que souverain de la ville-État de Diriyah. C'est ce moment charnière, reconnu comme la date à laquelle le premier État saoudien a vu le jour, qui est célébré chaque année à l'occasion de la Journée de la fondation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla : Où la beauté ancienne résonne au-delà des mots

Ibrahim Al-Balawi guidant un touriste russe à AlUla. (Instagram : @chici.deaf)
Ibrahim Al-Balawi guidant un touriste russe à AlUla. (Instagram : @chici.deaf)
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  • Le parcours d'Ibrahim al-Balawi repose sur l'auto-apprentissage et le dévouement

DJEDDAH : Bien que sourd et muet, Ibrahim al-Balawi, un guide touristique saoudien de 48 ans passionné par la riche histoire d'AlUla et ses sites à couper le souffle, est devenu un pionnier du tourisme inclusif.

Son parcours, fait d'auto-apprentissage et de dévouement, a commencé bien avant qu'AlUla ne devienne une destination touristique mondiale.

La carrière de guide touristique d'al-Balawi a commencé avant même que le tourisme ne soit officiellement établi à AlUla en 2001.

Son amour profond de l'histoire l'a poussé à fréquenter les lieux, à étudier leur signification et à traduire les documents de manière indépendante pour s'instruire et instruire les autres.

Grâce à sa connaissance approfondie des sites archéologiques, il a guidé les visiteurs à travers les sites anciens d'AlUla, partageant avec eux les histoires et les connaissances qu'il avait acquises au fil des ans.

Hind Shabaa, l'épouse d'al-Balawi, qui est également originaire d'AlUla, a été un soutien indéfectible. Mariée depuis 16 ans, elle a appris le langage des signes avec son mari.

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Ibrahim Al-Balawi, guide touristique saoudien. (Instagram : @chici.deaf)

Au fil du temps, Shabaa a appris à parler couramment la langue des signes et elle a noué des amitiés au sein de la communauté sourde. Elle joue aujourd'hui un rôle crucial dans le travail de son mari en traduisant verbalement la langue des signes aux touristes entendants, améliorant ainsi l'expérience touristique de tous les visiteurs.

« Il m'a aidée à apprendre la langue et j'ai noué des amitiés avec des personnes sourdes », a-t-elle affirmé à Arab News.

« Comme il dispose d'un vaste réseau d'amis - il a fait ses études secondaires à Djeddah - il avait noué de nombreuses relations à l'intérieur et à l'extérieur du Royaume », a-t-elle ajouté. 

« Lorsqu'il amenait ses amis, ils étaient accompagnés de leurs épouses, ce qui m'a permis d'apprendre la langue. J'ai acquis une telle maîtrise qu'ils étaient étonnés de voir à quel point je pouvais communiquer verbalement et en langue des signes », a-t-elle expliqué. 

Silencieuse mais amusante, la langue des signes est devenue un élément essentiel de la vie quotidienne de la famille, créant un lien plus profond et façonnant une communication unique.

« Même nos enfants ont appris la langue des signes avec leur père. Ils sont devenus très habiles dans ce domaine. J'étais tellement dévouée que j'ai suivi des cours supplémentaires pour m'améliorer. À un moment donné, je suis même devenue meilleure que certains formateurs certifiés en langue des signes », a expliqué Shabaa. 

Avant que la Commission saoudienne du tourisme ne soit transformée en ministère du tourisme en 2020, la principale mission d'al-Balawi était de présenter au monde la beauté d'AlUla à travers ses yeux et sa langue. Il a accueilli des visiteurs de la communauté sourde de tout le Royaume et d'ailleurs, notamment d'Allemagne, de France, du Canada et de Chine.

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Ibrahim al-Balawi, guide touristique saoudien. (Instagram : @chici.deaf)

Les autorités ont remarqué qu'il attire les touristes, dont la plupart sont des visiteurs étrangers qui profitent de sa maîtrise de la langue des signes générale.

Al-Balawi est peu à peu devenu un visage familier des responsables du tourisme. À mesure que le secteur se structure, il a demandé l'autorisation officielle de continuer à servir de guide, afin que les touristes étrangers puissent continuer à bénéficier de son expertise.

La carrière officielle d'al-Balawi en tant que guide touristique à AlUla a débuté en 2017. Il a suivi de nombreux cours de formation une fois qu'il a officiellement rejoint le ministère du tourisme, et du matériel de formation lui a été fourni.

Bien qu'il n'ait qu'un diplôme de fin d'études secondaires, il se distingue par sa quête incessante de connaissances. Il s'est inscrit à des cours d'histoire et de tourisme, a suivi des formations spécialisées et a mémorisé des documents pédagogiques.

Conscient de la diversité mondiale des langues des signes, M. al-Balawi a appris lui-même de multiples variantes de la langue des signes arabe, ce qui lui a permis de communiquer avec des touristes de pays occidentaux. Sa motivation personnelle lui a permis de combler les fossés culturels et linguistiques, en veillant à ce que tous les visiteurs, en particulier ceux de la communauté sourde, puissent profiter pleinement des merveilles d'AlUla.

« Je me souviens que, dès notre mariage, il avait des livres sur les langues des signes occidentales et qu'il les lisait toujours pour apprendre. En outre, il s'est rendu plusieurs fois aux États-Unis et y a noué des amitiés, communiquant par le biais d'applications et d'appels vidéo jusqu'à ce qu'il ait acquis une bonne maîtrise de la langue des signes », a raconté sa femme. 

« Il a acquis une expertise dans la langue des signes arabe familière et formelle, ainsi que dans les langues des signes internationales, notamment américaine, chinoise et coréenne, qui diffèrent du système saoudien. Il a appris tout cela en voyageant, en lisant des livres et en faisant des recherches personnelles », a-t-elle ajouté. 

« Pour ceux qui peuvent parler, il est capable de communiquer avec eux sans effort. Il peut lire sur les lèvres, enregistrer des vidéos, leur envoyer des messages et leur parler dans un dialecte décontracté qui rendait la langue des signes plus facile pour eux. L'apprentissage de la langue des signes est souvent un défi pour les personnes qui les entourent, c'est pourquoi, lorsque nécessaire, il fait recours à l’écriture pour assurer une communication claire », a-t-elle confirmé. 

L'engagement du couple ne s'arrête pas au guidage, puisqu'il s'assure de comprendre les besoins spécifiques des voyageurs sourds.

« Mon mari a créé une maison d'hôtes privée spécialement conçue pour les sourds, afin que les visiteurs se sentent bien accueillis, à l'aise et puissent profiter pleinement des offres d'AlUla », a-t-elle révélé. 

M. al-Balawi a organisé plus de 800 visites au cours des deux dernières années, accueillant des touristes de presque toutes les régions d'Arabie saoudite et de pays du monde entier, notamment le Royaume-Uni, les États-Unis, la Syrie, l'Allemagne, l'Égypte, la Turquie, la Russie et les Émirats arabes unis.

Il doit également faire face aux médias sociaux et possède une page Instagram qui compte plus de 4 500 adeptes du monde entier. Il y affiche des photos et des vidéos de ses voyages afin d'attirer davantage de visiteurs.

« Il invite les voyageurs par le biais des médias sociaux, les guide, documente leurs visites avec des photos et des vidéos. Nombreux sont ceux qui ont été impressionnés par ses efforts et son dévouement », raconte sa femme. 

Sa capacité à communiquer avec les gens, que ce soit par le langage des signes, la communication écrite ou l'enthousiasme pur et simple, a laissé une marque sur ceux qui ont exploré AlUla grâce à ses conseils.

« La réaction des touristes est étonnante après chaque visite. Ils sont toujours heureux, et certains reviennent même pour une deuxième visite tellement ils ont apprécié leur expérience. AlUla les a fascinés et ils adorent l'expérience touristique qu'ils y ont vécue”, a-t-elle conclu. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com