Canicule: les incendies se poursuivent dans l'Ouest du Canada et en Californie

Cette image satellite infrarouge à ondes courtes (SWIR) haute résolution publiée par Maxar Technologies montre une végétation brûlée apparaissant dans une couleur rouille/orange tandis qu'une végétation saine apparaît dans des tons de bleu et des incendies actifs du LNU Lightning Complex Wildfire brûlant à l'ouest de Healdsburg, brillent en orange/jaune dans le comté de Sonoma, en Californie, le 20 août 2020. (Document / Image satellite ©2020 Maxar Technologies / AFP)
Cette image satellite infrarouge à ondes courtes (SWIR) haute résolution publiée par Maxar Technologies montre une végétation brûlée apparaissant dans une couleur rouille/orange tandis qu'une végétation saine apparaît dans des tons de bleu et des incendies actifs du LNU Lightning Complex Wildfire brûlant à l'ouest de Healdsburg, brillent en orange/jaune dans le comté de Sonoma, en Californie, le 20 août 2020. (Document / Image satellite ©2020 Maxar Technologies / AFP)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

Canicule: les incendies se poursuivent dans l'Ouest du Canada et en Californie

Cette image satellite infrarouge à ondes courtes (SWIR) haute résolution publiée par Maxar Technologies montre une végétation brûlée apparaissant dans une couleur rouille/orange tandis qu'une végétation saine apparaît dans des tons de bleu et des incendies actifs du LNU Lightning Complex Wildfire brûlant à l'ouest de Healdsburg, brillent en orange/jaune dans le comté de Sonoma, en Californie, le 20 août 2020. (Document / Image satellite ©2020 Maxar Technologies / AFP)
  • Vendredi dans la soirée, le nombre d'incendies continuait d'augmenter en Colombie-Britannique, s'établissant à 152, dont 89 au cours des deux derniers jours
  • Les experts estiment que cette vague de chaleur, qui a déclenché des alertes à la canicule dans des zones où habitent des millions de personnes et a fait près de 700 morts au Canada et au moins 16 aux États-Unis, a été provoquée par le réchauffement clim

VANCOUVER, Canada : Une centaine d'incendies continuaient de faire rage dans l'Ouest du Canada et en Californie vendredi, venus s'ajouter à une vague de chaleur inédite qui a fait des centaines de morts.

Vendredi dans la soirée, le nombre d'incendies continuait d'augmenter en Colombie-Britannique, s'établissant à 152, dont 89 au cours des deux derniers jours.

Ces incendies étaient notamment recensés au nord de la ville de Kamloops, située à 350 km au nord-est de Vancouver.

Un millier de personnes ont été évacuées jeudi dans la province, où un incendie de forêt a brûlé près de 90% du village de Lytton.

Les experts estiment que cette vague de chaleur, qui a déclenché des alertes à la canicule dans des zones où habitent des millions de personnes et a fait près de 700 morts au Canada et au moins 16 aux États-Unis, a été provoquée par le réchauffement climatique.

"Les conditions météorologiques extrêmes que la Colombie-Britannique a connues au cours de la dernière semaine sont un facteur important qui contribue à l'augmentation du nombre de décès", a commenté Lisa Lapointe, la médecin-légiste en chef de la Colombie-Britannique, dans un communiqué.

"Nous serons là pour venir en aide à la Colombie-Britannique et à travers le pays", a promis le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Ottawa a annoncé vendredi soir la mise en place d'un centre d'opération dans la province voisine, l'Alberta, également frappée par la vague de chaleur, où des forces armées pourront apporter un soutien logistique. Des ressources aériennes seront aussi déployées.

"Les conditions sèches et la chaleur extrême en Colombie-Britannique sont sans précédent", a souligné le ministre de la Sécurité publique Bill Blair, lors d'un point presse, anticipant un "été long et difficile".

Le village de Lytton, à quelque 250 km au nord-est de Vancouver, désormais célèbre pour avoir enregistré cette semaine un record national de chaleur à 49,6° Celsius, a été presque entièrement détruit. Les 250 habitants avaient été évacués mercredi soir en raison d'un feu qui s'est propagé très rapidement.

L'ordre d'évacuation avait ensuite été étendu, dans la nuit de mercredi à jeudi, aux résidents d'une centaine de propriétés au nord de Lytton.

"90% du village est brûlé, y compris le centre-ville", a indiqué jeudi Brad Vis, député de la circonscription, sur Facebook.

Un habitant de Lytton, Jeff Chapman, a expliqué à la chaîne anglophone CBC, avoir vu, impuissant, ses parents mourir dans l'incendie de la ville après qu'un poteau électrique fut tombé sur l'abri dans lequel ils se trouvaient.

"Je ne peux qu'insister sur le fait que le risque d'incendie est actuellement extrême dans presque toutes les régions de la Colombie-Britannique et j'exhorte les Britanno-Colombiens à écouter attentivement les autorités et à suivre les directives", a prié le Premier ministre de la province John Horgan.

Durée inquiétante

Vendredi, la vague de chaleur se maintenait dans les prairies du centre du Canada. Outre la Colombie-Britannique, des avertissements de canicule ont été lancés pour les provinces de l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, ainsi qu'une partie des territoires du Nord-Ouest, et désormais au nord de l'Ontario.

"La canicule dangereuse de longue durée persistera" et continuera d'occasionner du temps "très chaud" pour les "deux prochains jours", prévoyait Environnement Canada, vendredi en fin de journée, dans plusieurs bulletins concernant des régions de Colombie-Britannique.

"La durée de cette canicule est inquiétante, car il y a peu de répit de la chaleur la nuit en raison des températures nocturnes élevées", selon cette même source.

Les Etats américains du Washington et de l'Oregon, de l'autre côté de la frontière, ont également étouffé cette semaine sous des températures record.

Des centaines de pompiers s'efforçaient vendredi d'endiguer trois feux de forêt qui ont dévoré plus de 15.000 hectares dans le nord de la Californie, y compris dans une zone touristique qui s'apprêtait à accueillir de nombreux visiteurs pour le long week-end de la fête nationale du 4 juillet.

Les autorités ont ordonné des évacuations le long du lac Shasta, région appréciée des campeurs se trouvant au sud de la frontière avec l'Oregon et une quarantaine de structures ont été détruites, dont au moins une demi-douzaine de maisons près de Lakehead.

Plus de 500 éclairs ont été enregistrés en Californie au cours des dernières 24 heures, menaçant de causer davantage de départs de feu.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.


Lutte contre l'immigration clandestine : plus de 40 pays réunis à Londres

Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
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  • Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale.
  • Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

LONDRES : Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.

Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis, comme ses prédécesseurs conservateurs, d'endiguer le phénomène des « small boats » (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.

Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

Keir Starmer donnera le coup d'envoi de ce « premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l'urgence de l'immigration clandestine », qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper.

Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique du Nord, y compris des États-Unis.

Les discussions porteront sur la collaboration entre les États pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne.

« Je ne crois tout simplement pas qu'il soit impossible de s'attaquer à la criminalité organisée liée à l'immigration », a déclaré le dirigeant travailliste dans un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

- « Consensus mondial » -

« Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont », doit-il ajouter.

Ce sommet s'inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemand, français et néerlandais.

Les cinq pays avaient alors signé un plan d'action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.

Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ de migrants, comme le Vietnam ou l'Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.

Il réunira également le directeur de la Border Force, l'agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d'Interpol, d'Europol et d'Afripol.

Selon le ministère britannique de l'Intérieur, les ministres discuteront de l'équipement, de l'infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.

Ils examineront également le fonctionnement des filières et chercheront à « établir un consensus mondial sur la lutte » contre le recrutement de migrants en ligne.

Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d'exporter des moteurs et d'autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.

Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d'extrême droite.

Le Premier ministre a comparé les passeurs d'immigrés clandestins à des « terroristes ». En réponse, son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l'ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste, afin de combattre ces réseaux.

En février, le gouvernement a durci les règles d'acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.

Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.

« Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni », a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.

Au total, plus de 157 770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.