PARIS : Le Louvre apporte son assistance à la sécurisation du Musée national de Beyrouth, fortement endommagé par l'explosion du 4 août, a annoncé le musée lundi, jour de l'arrivée au Liban du président français Emmanuel Macron, une deuxième visite en un mois.
Cette aide s'effectue par le biais d'un partenariat avec la fondation ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit). Le Louvre a été chargé de piloter ce chantier.
« Les travaux ont commencé lundi, soit la veille du centenaire du Grand Liban », souligne le Louvre dans un communiqué.
« Grâce à un soutien financier d’ALIPH d’un peu plus de 200.000 dollars, le musée du Louvre et la Direction générale des antiquités du Liban (DGA) ont pu lancer la première phase du projet de restauration du musée de Beyrouth, couvrant les actions prioritaires d’urgence », ajoute-t-il. « Il s’agit d’assurer le plus rapidement possible la sécurisation du bâtiment et des collections avec la réparation des portes, des fenêtres et du système de sécurité ».
Le souffle a causé la destruction des fenêtres et des portes du musée, laissant le bâtiment et ses collections sous la seule protection de gardiens. Les locaux administratifs et les réserves de la DGA ont également été sévèrement touchés par le souffle de l'explosion.
La fondation ALIPH, créée en 2017 à l’initiative de la France et des Emirats et basée à Genève, a mis en place un plan d’action en faveur du patrimoine de Beyrouth, doté d’une première enveloppe de 5 millions de dollars.
Les équipes du Département des antiquités orientales du Louvre sont sur place, à Beyrouth, aux côtés de la DGA. Un système de régie directe permet au Louvre de gérer les fonds alloués par ALIPH.
Le Département des antiquités orientales du Louvre et la DGA du Liban collaborent déjà à plusieurs projets, notamment en lien avec le site de Byblos où ils conduisent ensemble des fouilles archéologiques. La France et le Liban s’apprêtent à célébrer en 2021 le centenaire de ces fouilles.