Algérie: priorité à l'économie avec un technocrate à la tête du gouvernement

Sur cette photo d'archive prise le 4 juillet 2020, le ministre algérien des Finances Aimene Benabderrahmane s'exprime lors d'une cérémonie dans la capitale Alger. Benabderrahmane a été nommé Premier ministre le 30 juin 2021 après les élections législatives du début du mois, selon un communiqué de la présidence. (Photo, AFP/Archives)
Sur cette photo d'archive prise le 4 juillet 2020, le ministre algérien des Finances Aimene Benabderrahmane s'exprime lors d'une cérémonie dans la capitale Alger. Benabderrahmane a été nommé Premier ministre le 30 juin 2021 après les élections législatives du début du mois, selon un communiqué de la présidence. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Algérie: priorité à l'économie avec un technocrate à la tête du gouvernement

  • « Crise politique, remède économique », résume le quotidien El Watan, au lendemain de la nomination du ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, au poste de Premier ministre
  • La nomination de M. Benabderrahmane « traduit un choix et un recentrage des priorités du programme présidentiel qui s'inscrit dans une nouvelle étape post-crise institutionnelle, axée sur les priorités socio-économiques », estime El Watan

ALGER: La nomination d'un technocrate financier à la tête du gouvernement marque une nouvelle étape de la « normalisation » en cours en Algérie, centrée sur le redressement économique, après la crise politique née du soulèvement populaire du Hirak en 2019, selon les éditorialistes jeudi.

« Crise politique, remède économique », résume le quotidien El Watan, au lendemain de la nomination du ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, au poste de Premier ministre.  

« Après la disparition du Hirak du paysage national dans sa forme de révolution de masse, et la tenue des élections législatives (...), le pays est-il entré dans une phase de normalisation politique et institutionnelle? », s'interroge le journal francophone.

Le Hirak est aujourd'hui affaibli, cible d'une répression systématique du pouvoir qui a interdit ses manifestations et pourchasse ses activistes.

La nomination de M. Benabderrahmane « traduit un choix et un recentrage des priorités du programme présidentiel qui s'inscrit dans une nouvelle étape post-crise institutionnelle, axée sur les priorités socio-économiques », estime El Watan.

Le nouveau Premier ministre est relativement peu connu, sans grande expérience politique. A 54 ans, il a fait toute sa carrière aux finances, aux impôts et à la banque centrale.

« Le choix du Premier ministre s'est finalement porté sur un homme au profil exclusivement financier (...) qui dirigera un gouvernement dont la mission prioritaire est de faire face aux multiples urgences économiques », constate le quotidien Liberté.

Le président Abdelmadjid Tebboune a jugé M. Benabderrahmane « qualifié » pour « mettre en œuvre le programme (...) qui permettra de réaliser le démarrage économique souhaité ».

Le nouveau promu occupait le fauteuil de grand argentier depuis juin 2020, après avoir été gouverneur de la Banque d'Algérie. Aux Finances, il a eu à faire face à une grave crise des liquidités et à la dépréciation du dinar.

Pour le quotidien arabophone Echourouk, en nommant « une personnalité technocrate, issue du monde des finances », le président Tebboune a « fixé ses priorités » après la révision de la Constitution, en 2020, et les législatives en 2021.

« Les urgences et les priorités sont claires et précises: remettre sur pied l'économie et le corps social, affectés par une pandémie qui a laissé le pays affaibli, clivé et divisé », souligne L'Expression, journal proche du pouvoir.

Dépendante de la rente pétrolière, l'économie algérienne est lourdement impactée par la baisse des prix des hydrocarbures et la pandémie de Covid-19.

Les autorités doivent aussi faire face à une multiplication des conflits sociaux, alimentés par un taux de chômage élevé (15%) et une paupérisation de larges franges de la société.

Le nouveau gouvernement sera « appelé à poursuivre la lutte contre les disparités sociales », prévient le quotidien gouvernemental El Moudjahid.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.