Le G20 veut plus de multilatéralisme dans un monde post-Covid

Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken discute avec son homologue italien Luigi Di Maio lors d’une rencontre entre ministres des Affaires étrangères, au G20 le 29 juin (Photo, AFP).
Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken discute avec son homologue italien Luigi Di Maio lors d’une rencontre entre ministres des Affaires étrangères, au G20 le 29 juin (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Le G20 veut plus de multilatéralisme dans un monde post-Covid

  • Le multilatéralisme sera «crucial» pour affronter la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19, a jugé mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken
  • «La coopération multilatérale sera cruciale pour notre capacité collective à mettre fin à cette crise sanitaire mondiale», a-t-il estimé à l'ouverture de la réunion du G20

MATERA: Le multilatéralisme sera « crucial » pour affronter la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19, a jugé mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une réunion du G20 à Matera, dans le sud de l'Italie.

« La coopération multilatérale sera cruciale pour notre capacité collective à mettre fin à cette crise sanitaire mondiale », a-t-il estimé à l'ouverture de cette réunion, exprimant un changement de position radical par rapport à l'administration Trump.

« Cela est aussi vrai pour le travail que nous devons accomplir pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale afin que nous puissions mieux détecter, prévenir et répondre aux futures crises sanitaires », a-t-il souligné. « Pour mettre fin à la pandémie, nous devons obtenir davantage de vaccins. L'initiative multilatérale Covax assure que les vaccins sont distribués équitablement et arrivent dans les pays qui en ont le plus besoin ».

Invité à la réunion, le chef de la diplomatie de la République démocratique du Congo Christophe Lutundula a d'ailleurs appelé à des « actions urgentes » pour « renverser la tendance actuelle » en Afrique, notamment en développant « la capacité de production locale de vaccins » et en augmentant « la capacité de tests dans les pays ne disposant pas des produits ou des laboratoires requis ».

C'est seulement de cette manière qu'on pourra « aider les pays africains à faire face au choc de la (pandémie de) Covid et à relancer leurs économies pour le bien de la communauté internationale », a-t-il conclu.

Le ministre italien Luigi Di Maio, dont le pays préside actuellement le G20, s'est lui aussi exprimé en faveur d' « un multilatéralisme efficace sous l'égide de l'ONU », rappelant que « l'Italie a été parmi les premiers pays à demander une alliance internationale pour la réponse sanitaire à la pandémie ».

« La présidence italienne du G20 (…) se fixe comme objectif, à travers le multilatéralisme, de lutter contre l'impact sanitaire, social et économique de la pandémie pour promouvoir une reprise durable, inclusive et résiliente », a-t-il résumé.

Les représentants des pays du G20, de l'ONU et de l'UE sont tous présents physiquement à cette réunion, à l'exception des ministres chinois, brésilien et australien. La Russie et la Corée du Sud sont représentées par leurs vice-ministres des Affaires étrangères.

La sécurité alimentaire fera aussi partie d'une session conjointe entre ministres des Affaires étrangères et du Développement, organisée pour la première fois dans le cadre d'une conférence ministérielle du G20 dans le but de relancer l'objectif d'éradication de la faim dans le monde d'ici 2030. 


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.