Un «dôme de chaleur» historique frappe le grand Ouest du Canada et des Etats-Unis

Des employés des services sociaux de Portland, plus grande ville de l'État américain d'Oregon, accueillent dans un centre de refroidissement des personnes sous le coup d'une vague de chaleur historique. (Photo, AFP)
Des employés des services sociaux de Portland, plus grande ville de l'État américain d'Oregon, accueillent dans un centre de refroidissement des personnes sous le coup d'une vague de chaleur historique. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Un «dôme de chaleur» historique frappe le grand Ouest du Canada et des Etats-Unis

  • A Portland et à Seattle, connues pour leur climat froid et humide, la température a atteint son plus haut niveau
  • La température la plus élevée jamais enregistrée au Canada avant cette vague de chaleur était de 45 degrés en 1937

OTTAWA: Ecoles et centres de vaccination contre la Covid-19 fermés, épreuves de sélection olympique décalées et habitants réfugiés dans des centres de "rafraîchissement": l'Ouest du Canada et des Etats-Unis battait encore lundi de nouveaux records "historiques" de températures provoqués par un "dôme de chaleur" à l'intensité rarissime.

A Portland (Oregon) et à Seattle (Etat de Washington), deux grandes villes du nord-ouest des Etats-Unis connues pour leur climat froid et humide, la température a atteint son plus haut niveau jamais enregistré depuis le début des archives, en 1940.

Il a fait 46,1 degrés Celsius à l'aéroport de Portland lundi après-midi (après un record de 44,4 degrés la veille) et 41,6 degrés à celui de Seattle, selon les relevés effectués par le service météorologique américain (NWS).

Mais c'est l'ouest du Canada qui détient encore la palme. A Lytton, village au nord-est de Vancouver, le record établi la veille a encore été battu: le mercure a grimpé lundi jusqu'à 47,9 degrés. La température la plus élevée jamais enregistrée au Canada avant cette vague de chaleur était de 45 degrés en 1937.

Dans la région, les climatiseurs et ventilateurs sont en rupture de stock. Des villes ont ouvert des centres de rafraîchissement. Des campagnes de vaccination contre le Covid-19 ont été annulées, et des écoles fermées.

"Une vague de chaleur prolongée, dangereuse et historique persistera tout au long de cette semaine", a mis en garde Environnement Canada, émettant des alertes pour la Colombie-Britannique, l'Alberta et certaines parties de la Saskatchewan, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, frontalier de l'Alaska.

"Nous sommes le deuxième pays le plus froid du monde et le plus enneigé", donc peu habitué à cette "chaleur du désert, très sèche", a confié lundi David Phillips, climatologue en chef d'Environnement Canada.

«Extrêmement dangereux»

De l'autre côté de la frontière aussi, les Américains souffrent des températures étouffantes dans les Etats du nord-ouest. 

"Ce niveau de chaleur est extrêmement dangereux", mettait en garde le NWS lundi.

Un marché de Seattle, le Ballard Farmers Market, a dû fermer plus tôt, sans doute une première "à cause de la chaleur", a expliqué son directeur Doug Farr. "La plupart du temps c'est à cause de la neige." 

Le groupe Amazon a annoncé lundi qu'il ouvrait une partie de son siège de Seattle au public pour en faire un point de rafraîchissement d'une capacité de mille places. De nombreux logements sont dépourvus de climatiseurs dans cette ville généralement très tempérée.

La température moyenne pour un mois de juin à Seattle est de 19 degrés Celsius. "A 21 degrés, c'est un bon jour, tout le monde est dehors en short et en T-shirt, mais là ça devient absurde", a lancé un habitant de Seattle, disant avoir "l'impression d'être dans le désert".

A Portland aussi, de nombreux habitants ont trouvé refuge au frais sur des matelas et des chaises pliantes dans des lieux climatisés improvisés par les autorités locales.

Non loin de là, dans la ville d'Eugene, les dernières épreuves des sélections olympiques américaines d'athlétisme ont dû être décalées dimanche en raison de la canicule.

La chaleur extrême, combinée à une sécheresse intense dans l'ouest américain, a favorisé plusieurs incendies qui se sont déclarés durant le week-end. Le "Lava Fire", à la lisière de l'Oregon et de la Californie, avait déjà brûlé quelque 600 hectares lundi matin, contraignant les autorités à évacuer certains habitants et à fermer une route nationale.

«Tous les milliers d'années»

Cette vague de chaleur s'explique par un phénomène appelé "dôme de chaleur": de hautes pressions emprisonnent l'air chaud dans la région.

De quoi susciter de "graves" inquiétudes pour la santé, note le Canadien David Phillips. D'autant plus qu'il dure depuis plusieurs jours.

L'intensité de ce "dôme de chaleur" est "tellement rare statistiquement qu'on pourrait ne s'y attendre qu'une fois tous les quelques milliers d'années en moyenne", ont écrit les spécialistes météo du Washington Post. "Mais le changement climatique provoqué par les humains a rendu ce type d'événements exceptionnels plus probables."

Selon Nick Bond, climatologue à l'université de Washington, le changement climatique est ici un facteur, certes, mais "secondaire".

"L'élément principal est ce modèle météorologique très inhabituel" du dôme de chaleur, explique-t-il. Ceci "étant dit, le changement climatique est réel, nos températures se sont réchauffées ici", ce qui a "rendu cet épisode de chaleur encore plus sévère".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.