Tunisie-France, accords sur fond de désaccord

Le Premier ministre français Jean Castex s'entretient avec son homologue tunisien Hichem Mechichi à côté du monument affichant les noms des victimes de l'attentat de 2015 contre le Musée national du Bardo à Tunis le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex s'entretient avec son homologue tunisien Hichem Mechichi à côté du monument affichant les noms des victimes de l'attentat de 2015 contre le Musée national du Bardo à Tunis le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

Tunisie-France, accords sur fond de désaccord

  • On est loin d’un accord sur ce que chaque partie considère comme essentiel pour elle
  • Tunisiens et Français ont du chemin à faire avant de parvenir à accorder leurs violons

TUNIS: Malgré la signature d’une série d’accords de coopération, pour près de 80 millions d’euros, lors de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, en Tunisie, les 2et 3 juin, déception et frustration prédominent chez les responsables tunisiens et français. 

À première vue, la visite en Tunisie de Jean Castex durant laquelle il a coprésidé avec son homologue tunisien, Hichem Mechichi, la troisième édition du Haut conseil de coopération (HCC), a tenu ses promesses. Officiellement, le bilan est «globalement positif» pour les deux parties. Officieusement, c’est loin d’être le cas.

Certes, six accords – dont trois conventions de crédit pour un total de 81 millions d’euros – ont été signés lors de la réunion du HCC. En outre, la France a fait don à la Tunisie de matériel médical pour près de 3 millions d’euros (3 unités de production d’oxygène médical pour les hôpitaux de Sfax, Sidi Bouzid et Tataouine et d’autres produits, 7 millions de masques de type FFP2, 38 400 tests antigéniques, 18 respirateurs Osiris 3 avec leurs consommables et 1 million de gants) pour l’aider dans son combat contre la pandémie de Covid-19.

Toutefois, on est loin d’un accord sur ce que chaque partie considère comme essentiel pour elle: une aide financière consistante pour la Tunisie afin de faire face aux difficultés auxquelles elle est confrontée dans ce domaine et sur le plan économique et social, ainsi qu’un contrôle plus strict de l’immigration clandestine pour la France.

D’ailleurs, la mésentente était perceptible durant et après la visite du Premier ministre français. Durant, d’abord… Alors que Jean Castex a souligné la nécessité et l’urgence d’un contrôle plus rigoureux par les autorités tunisiennes des flux migratoires au départ de la Tunisie, son homologue tunisien a complètement zappé le sujet lors du point de presse du 3 juin.

Puis après… La déclaration conjointe à l’issue du Haut conseil de coopération tuniso-français n’a pas évoqué ce dossier. Déclaration que la présidence du gouvernement tunisien a «omis», contrairement au gouvernement français, de publier sur sa page Facebook et son site web.

Est-ce pour manifester sa déception? Difficile de l’affirmer ou de l’infirmer.

Aussi, au lendemain de la visite du Premier ministre français, on ressent de la frustration des deux côtés. Les Tunisiens, qui ne cachent pas leur déception, se consolent en disant: «Nous n’avons rien obtenu, mais nous n’avons rien perdu.»

L’État tunisien a besoin de près de 20 milliards de dinars (1 dinar tunisien = 0,30 euro) pour boucler son budget 2021 et rembourser cet été deux emprunts contractés en 2014 et 2016 d’un montant total de 1 milliard de dollars (1 dollar = 0,84 euro). Il s’attend donc – même si les responsables tunisiens ne le clament pas officiellement – à un «geste» important de la part de ses partenaires, dont la France, peut-être pas sous la forme d’une annulation de sa dette, comme en a bénéficié le Soudan en mai 2021 pour 5 milliards d’euros, ni d’un rééchelonnement, mais de dons.

La partie française, elle, ne l’entend pas de cette oreille. Pour elle, la Tunisie peut s’en sortir par ses propres moyens, en mettant en œuvre les réformes structurelles promises depuis longtemps mais pas engagées pour la plupart à ce jour. Ne figurant pas parmi les 19 pays les plus pauvres du monde, elle a peu de chances de bénéficier de dons ou d’annulation de dette. Et le rééchelonnement? Lors d’une rencontre mardi 22 juin avec la presse tunisienne, l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, a précisé que la Tunisie ne l’a pas demandé à ce jour. Le diplomate français a fortement déconseillé d’y avoir recours parce que «cela pourrait envoyer un mauvais signal aux marché financiers».

Enfin, la partie française s’étonne que «les voix réclamant une plus grande aide de la France soient les mêmes à critiquer ce qu’elles considèrent comme une ingérence dans les affaires de la Tunisie».

Bref, Tunisiens et Français ont du chemin à faire avant de parvenir à accorder leurs violons.

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La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com