Peut-être que certains lecteurs sont comme moi lorsqu'ils regardent un film d'horreur. Vous savez que quelque chose de terrible est sur le point de se produire et vous voulez crier et avertir le personnage de ne pas ouvrir la porte ou de prendre une mesure d'urgence avant qu'il ne soit trop tard. Mais c'est bien sûr un film d'horreur et le tueur ou le monstre attaque. C'est ce que je ressens à propos de la situation de l'aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie et à Idlib.
La résolution des Nations Unies qui permet à l'opération humanitaire de l'ONU d'envoyer des provisions en provenance de Turquie par la frontière syrienne à Bab al-Hawa vers Idlib expirera le 10 juillet. Un rapport des Nations Unies au début du mois a indiqué qu'environ 1 000 camions transportant des provisions humanitaires traversaient Bab al-Hawa chaque mois pour aider 3,4 millions de civils syriens qui ont un besoin urgent d'assistance. Et à l'instar du film d'horreur, le gouvernement russe a prévenu publiquement qu'il userait de son veto pour bloquer une nouvelle extension de cette opération. Washington et ses amis européens ont-ils un plan pour éviter la catastrophe qui débutera le 11 juillet ?
Le président Biden et ses conseillers ont déclaré qu'ils discuteraient du problème de l'aide humanitaire syrienne avec le président Poutine à Genève le 16 juin. J'étais un peu nerveux lorsque Biden lors de sa conférence de presse du 14 juin a confondu à trois reprises la Syrie avec la Libye. J'étais encore plus nerveux quand j'ai vu la liste des conseillers de Biden l'accompagnant à la réunion avec Poutine. Ce sont tous des gens bien et intelligents, mais aucun n'est expert en Syrie et en aide humanitaire. En revanche, Poutine a inséré dans sa délégation son envoyé spécial pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev.
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