Ghizlane Agzenaï: «La couleur a toujours été un élément central dans mon travail»

Ghizlane Agzenaï, plasticienne et street artist. (Coupure d'écran, Instagram @ghizlaneagzenai)
Ghizlane Agzenaï, plasticienne et street artist. (Coupure d'écran, Instagram @ghizlaneagzenai)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Ghizlane Agzenaï: «La couleur a toujours été un élément central dans mon travail»

  • Ma passion pour l’art urbain m’a naturellement menée à investir les rues et ensuite les travaux en galerie ont peu à peu complété mes interventions urbaines
  • J’appelle toutes mes œuvres «totem» car l’une des définitions du mot «totem» est un objet qui représente un esprit bienveillant

CASABLANCA. Née à Tanger en 1988, Ghizlane Agzenaï est une plasticienne et street artist, reconnue pour la création de «totems» colorés et monumentaux. Elle vit et travaille à Casablanca, parcourt les quatre coins du monde afin d’y instiller son art aux tonalités vives. Précises, incarnées, ses pièces aux contours géométriques tracent de nouvelles perspectives aux lignes de l’abstraction. Artiste autodidacte, ces «totems» inspirés d’un esprit bienveillant se déclinent en peintures, collages papier et puzzles, créés selon un processus d’assemblage unique: peints à l’aérosol, découpés au laser et poncés avec soin, ils sont façonnés par un ébéniste. Ses œuvres majeures oscillent entre dessins muraux et tableaux qui fleurissent l’espace de multiples expositions et festivals d’art urbain notamment à Berlin, à Barcelone, à Paris, à Casablanca ou encore à Rabat. Entre 2018 et 2019, elle habille les murs de Vigo Ciudad de Color, l’US Barcelona, le Mural Harbor en Autriche, le mur d’Oberkampf à Paris. Lors du festival Jidar, ses formes géométriques colorées se sont déployées sur une façade du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat.

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Ghizlane Agzenaï, plasticienne et street artist. (Founie)

Comment êtes-vous devenue plasticienne? D’ailleurs, comment vous définissez-vous?

Je me considère plutôt comme une artiste urbaine et contemporaine. Ma passion pour l’art urbain m’a naturellement menée à investir les rues et ensuite les travaux en galerie ont peu à peu complété mes interventions urbaines. Aujourd’hui, j’alterne entre ces deux pratiques qui me nourrissent l’une et l’autre. 

Parlez-nous de votre inclination pour la couleur… 

La couleur a toujours été un élément central dans mon travail. Elle me permet d’insuffler du dynamisme à mon art. Je ne me limite jamais à une seule couleur dans mes totems. De plus, j’aime jouer avec une large palette de couleurs pour chaque œuvre dans le but de créer de l’harmonie et de transmettre de l’énergie positive.

Quel est le processus de création de vos œuvres appelées «totem»?

J’appelle toutes mes œuvres «totem» car l’une des définitions du mot «totem» est un objet qui représente un esprit bienveillant. Je trouvais que le mot «totem» était en parfaite adéquation avec ma vision et ce que je voulais exprimer à travers mon art, dès lors, je l’ai adopté pour donner encore plus de poids à mon message. Un totem peut en effet naître sous la forme d’un dessin réalisé à la main ou d’un collage en papier. Ensuite, je transfère l’un ou l’autre sur mon ordinateur afin de pouvoir lui définir une palette de couleurs et jouer avec les formes. Une fois que le résultat me plaît, je choisis le support du totem; bois, toile, mur ou Plexiglas, puis le processus de production commence.

Vos œuvres ont-elles des titres? Si oui, peut-on parler d’un indice aidant à deviner le caractère de l’œuvre? 

Oui. La majorité de mes œuvres ont des titres. Leur choix évolue au fil du temps: au début, il s’agissait de numéros puis je me suis tournée vers des noms d’étoiles, de planètes du fait de mon attrait pour la science-fiction. Toutefois, il peut aussi s’agir de noms de villes lorsqu’un totem a été créé dans un endroit particulier. En revanche, les titres ne sont pas forcément révélateurs du caractère de l’œuvre.

Vous incarnez une artiste inscrite dans un entre-deux, votre art est présenté à la 193 Gallery à Paris et à la galerie 38 à Casablanca, comment est née votre collaboration avec la 193 Gallery?

La 193 Gallery m’a approchée au début de l’année 2021 afin de me proposer une exposition collective, Colors of Abstraction 2. J’ai été invitée par la commissaire d’exposition, Fouzia Marouf, en charge de la curation et j’ai d’emblée trouvé la vision de la galerie très intéressante. On partage cette curiosité et cette ouverture sur le monde; après quelques échanges, j’ai accepté de faire partie de l’exposition qui s’est déroulée au mois de mars avec le sculpteur et designer ivoirien, Jean Servais Somian et la plasticienne, Valentina Canseco.

Quels peintres et forme d’art vous inspirent? 

Je suis très inspirée par des artistes comme Frank Stella et Victor Vasarely, pour leur esthétique ou encore Felipe Pantone, pour sa vision et son énergie. Un artiste comme Christo m’inspire aussi beaucoup par ses installations monumentales et poétiques. Je trouve aussi mon inspiration dans le futurisme, dans le mouvement du Bauhaus et dans l’architecture brutaliste.


Nojoud Al-Rumaihi s'impose au défilé Zimmermann de la Semaine de la mode à Paris

Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
Nojoud Al-Rumaihi a apporté son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
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  • Une influenceuse saoudienne au défilé de la collection printemps-été 2025
  • Amira Al-Zuhair et Nora Attal étaient parmi les mannequins les plus en vue du défilé

DUBAÏ: L'influenceuse et consultante en mode saoudienne Nojoud Al-Rumaihi a apporté lundi son style caractéristique au défilé de la marque de luxe australienne Zimmermann lors de la Semaine de la mode à Paris.

Nojoud Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles.

Elle a complété l'ensemble avec des bottines brunes à bout pointu et un petit sac à main structuré d'un rouge profond.

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Al-Rumaihi est arrivée vêtue d'un pull à col roulé en tricot épais d'un riche orange brûlé, associé à une jupe midi en cuir à taille haute de la même teinte, dotée de poches fonctionnelles. (Getty Images)

Al-Rumaihi était assise parmi les invités qui regardaient les mannequins - dont la star franco-saoudienne Amira Al-Zuhair et la mannequin britannico-marocaine Nora Attal - défiler pour présenter la collection printemps-été 2025 de la marque.

La tenue d'Amira Al-Zuhair comprenait un body à col en V profond dans une riche teinte brun chocolat, associé à une jupe volumineuse en organza métallique. Le look était accessoirisé d'un chapeau marron à large bord et de colliers de coquillages, lui conférant un style à la fois bohème et élégant.

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Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. (Getty Images)

Attal portait un ensemble deux pièces fluide et à volants dans des tons doux et pastel de pêche et de crème. Le haut était court, avec de longues manches flottantes et un décolleté en licou, tandis que la jupe assortie était nouée à la taille et tombait en cascade jusqu'au sol, ornée de plusieurs couches de volants.

Entre-temps, la mannequin franco-algérienne Loli Bahia fait des vagues sur les podiums, ayant récemment participé à plusieurs défilés lors de la semaine de la mode à Paris, sa dernière apparition étant pour la marque de mode de luxe japonaise Sacai lundi.

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Loli Bahia a défilé pour la marque japonaise de mode de luxe Sacai. (Getty Images)

Elle portait une mini robe noire à double boutonnage, ornée de boutons dorés et d'un emblème brodé sur le côté gauche. La robe avait des détails exagérés au niveau des épaules, ce qui ajoutait du volume et une touche dramatique à une silhouette par ailleurs élégante.

Sous la robe, elle portait un chemisier blanc impeccable avec un nœud surdimensionné à l'encolure. Elle a complété sa tenue avec des bottes en cuir noir jusqu'aux genoux, rehaussées de ferrures dorées.

Elle était accompagnée du mannequin Mona Tougaard, qui a des origines danoises, turques, somaliennes et éthiopiennes.

Mona Tougaard portait une mini robe noire élégante aux épaules structurées et légèrement exagérées. Les détails sont minimes, ce qui permet au nœud blanc surdimensionné de l'encolure de se démarquer comme un point focal audacieux. Le tout était assorti à des bottes en cuir noir à hauteur du genou.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'IMA se mobilise pour le Liban

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  • L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam »
  • Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds

L’Institut du monde arabe et son président Jack Lang ont  décidé d’illuminer la façade de l’IMA avec les mots « Paix »  et « Salam », afin de témoigner de leur solidarité et de leur fraternité avec le Liban meurtri, et avec toutes les populations civiles victimes des exactions de la guerre.

Chaque soir, ce message éclairera l’avenir trop incertain de  ce peuple frère, dont l’IMA entend célébrer l’histoire et la  culture avec une programmation spéciale consacrée au Liban au cours des prochaines semaines.

Dès vendredi 27 septembre, Jack Lang a salué l’association  Patrimoine Tripoli Liban et sa présidente Joumana Chahal  Timery (Photo), à l’initiative d’un concert du grand pianiste  El-Bacha, pour une levée de fonds dans le cadre d’une pro grammation autour de Tripoli, capitale de la culture arabe.


Semaine culturelle en Grèce : le riche patrimoine saoudien à l'honneur

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
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  • Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui ont mis en valeur la riche culture saoudienne à travers les différentes industries créatives.
  • La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant aux visiteurs la beauté de la calligraphie arabe.

MAKKAH : La semaine culturelle saoudienne a été organisée du 27 septembre au 1er octobre dans la capitale grecque, Athènes, par le ministère de la Culture afin de familiariser les visiteurs avec les traditions et les coutumes saoudiennes.

Le programme comprenait divers événements et activités culturelles et artistiques qui mettaient en valeur la riche culture saoudienne à travers différentes industries créatives.

Abdulrahman Almutawa, porte-parole du ministère de la Culture, a déclaré à Arab News que la commission des arts culinaires avait également participé au programme pour présenter aux visiteurs les plats traditionnels saoudiens et le café saoudien, soulignant ainsi l'authenticité et l'hospitalité de la communauté saoudienne.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

Cette participation visait à présenter la culture et le patrimoine saoudiens à la communauté internationale.

La Commission des bibliothèques a présenté des manuscrits arabes et islamiques rares, démontrant la beauté de la calligraphie arabe aux visiteurs. 

Sa participation s'est faite en coopération avec le Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe. Les calligraphes saoudiens ont présenté leurs créations en matière de calligraphie et d'inscriptions, qui reflètent la beauté de cette forme d'art.

La commission de la mode a présenté des vêtements traditionnels saoudiens, ainsi qu'une exposition reflétant la créativité des créateurs saoudiens dans le domaine de la mode ; elle a également présenté la mode saoudienne et ses diverses esthétiques, et projeté des courts-métrages saoudiens.

La commission de la musique a présenté des spectacles de musiciens saoudiens utilisant des instruments de musique traditionnels, tandis que la commission du théâtre et des arts du spectacle a présenté divers spectacles traditionnels provenant de différentes régions du Royaume.

La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)
La semaine culturelle saoudienne s'est déroulée du 27 septembre au 1er octobre à Athènes, en Grèce. (X/@MOCSaudi)

La commission du patrimoine a installé une tente archéologique pour permettre aux visiteurs de découvrir le patrimoine et les trésors culturels saoudiens, ainsi que les jeux traditionnels les plus importants du Royaume. 

La commission des arts culinaires a organisé une démonstration de cuisine en direct pour préparer les plats traditionnels les plus célèbres du Royaume, en mettant en valeur les produits alimentaires saoudiens.

M. Almutawa a indiqué qu'un pavillon était consacré à l'initiative de l'Année du chameau, qui vise à souligner l'importance des chameaux et à présenter aux visiteurs leur rôle historique et culturel dans le patrimoine arabe et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com