Un jour viendra où ceux qui s'intéressent à cette région écriront l'histoire de ses développements. Ils donneront du temps au sommet du Golfe qui s'est tenu à AlUla, en Arabie saoudite, au début de cette année, certainement pas parce qu'il s'agit du premier sommet du Golfe du genre. En effet, un grand nombre de sommets similaires s'étaient tenus depuis la naissance du Conseil de coopération du Golfe, avec ses six capitales, au début des années 1980.
Le sommet du Golfe à AlUla semblait aussi différent à l'époque qu'il l'est aujourd'hui, tant par ses retombées sur la dynamique interne du Golfe et les relations entre plusieurs de ses capitales et Doha, que par les liens entre Le Caire et la capitale qatarie, qui s'est adressé au Caire avec des termes politiques qui n'avaient pas été utilisés depuis longtemps et n'avaient été exprimés par aucune des deux capitales depuis des années.
On pourrait facilement affirmer que le Qatar-Égypte que l'on connaît aujourd'hui n'est pas celui connu avant le sommet d'AlUla. Pas plus que le Qatar dont les liens avec quatre capitales arabes étaient rompus depuis plus de trois ans. Ce ne serait pas le cas si le sommet d'AlUla n'était pas venu au bon moment, comme s'il s'agissait de l'état-major de Moïse, engloutissant tout ce qui l'avait précédé.
Je me souviens que le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdul Rahman, était au Caire il y a quelques mois et qu'il a effectué la visite parce qu'une réunion ministérielle avait été convoquée par la Ligue arabe, et je me souviens que Cheikh Mohammed devait s'y rendre parce que son pays était à la tête du conseil ministériel de la Ligue arabe dans la session du moment.
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