Le nouveau gouvernement israélien face aux tensions au sujet de Jérusalem

Le président israélien sortant, Reuvin Rivlin, (C) est entouré du Premier ministre, Naftali Bennett,  (G) et du Premier ministre suppléant et ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, sur une photo prise avec le nouveau gouvernement de coalition (Photo, AFP)
Le président israélien sortant, Reuvin Rivlin, (C) est entouré du Premier ministre, Naftali Bennett, (G) et du Premier ministre suppléant et ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, sur une photo prise avec le nouveau gouvernement de coalition (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 juin 2021

Le nouveau gouvernement israélien face aux tensions au sujet de Jérusalem

Le président israélien sortant, Reuvin Rivlin, (C) est entouré du Premier ministre, Naftali Bennett,  (G) et du Premier ministre suppléant et ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, sur une photo prise avec le nouveau gouvernement de coalition (Photo, AFP)
  • Une marche à Jérusalem prévue mardi par des juifs nationalistes pose un défi immédiat à la nouvelle coalition
  • Le mouvement islamiste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a averti de la possibilité d’une reprise des hostilités si la marche avait lieu

JÉRUSALEM: Lundi, l’ancien dirigeant israélien Benjamin Netanyahou a remis le pouvoir entre les mains du nouveau Premier ministre, Naftali Bennett, tout en conservant un ton de défiance, alors que le nouveau gouvernement disparate est confronté à des tensions avec les Palestiniens au sujet de l’organisation d’une marche nationaliste juive prévue mardi. 

Quelques minutes après avoir rencontré le nouveau Premier ministre, M. Netanyahou a réitéré sa promesse de renverser le nouveau gouvernement approuvé dimanche au Parlement par un vote serré de 60 voix contre 59. 

«Cela arrivera plus tôt que vous ne le pensez», a déclaré M. Netanyahou, 71 ans – qui a passé un record de douze années consécutives au pouvoir – dans une allocution publique aux députés de son parti de droite, le Likoud. 

La formation de l’alliance des partis de droite, du centre, de gauche et arabes, qui n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est le désir de destituer M. Netanyahou, vient couronner les efforts entrepris pour former une coalition après les élections du 23 mars, le quatrième scrutin en deux ans en Israël. 

Au lieu des traditionnels discours marquant la prise de fonction de M. Bennett au bureau du Premier ministre, M. Netanyahou a tenu une réunion discrète avec l’ancien chef de la défense, qui dirige le parti nationaliste Yamina, pour l’informer des affaires courantes du gouvernement. 

«Aigre, grincheux, mesquin, semblable à Trump jusqu’au dernier moment», a écrit Yossi Verter, commentateur politique au journal de gauche Haaretz. 

Le gouvernement est déjà confronté à une décision délicate: approuver ou non une procession de drapeaux prévue mardi par des nationalistes juifs dans le quartier musulman de la Vieille ville de Jérusalem. 

Les factions palestiniennes ont dors et déjà appelé à un «jour de colère» contre l’événement, avec les souvenirs encore frais des affrontements avec la police israélienne, le mois dernier. Ceux-ci ont eu lieu dans l’enceinte contestée de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et dans un quartier de la ville, où les Palestiniens risquent d’être expulsés dans le cadre d’un litige judiciaire avec des colons juifs. 

«Cette marche est une provocation contre notre peuple, et une agression contre notre Jérusalem et nos lieux saints», a déclaré le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh. 

Le mouvement islamiste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a averti de la possibilité d’une reprise des hostilités si la marche avait lieu, moins d’un mois après qu’un cessez-le-feu a mis fin à onze jours d’hostilités transfrontalières avec les forces israéliennes. 

Un changement d’itinéraire ou l’annulation de la procession pourrait exposer le gouvernement israélien à des accusations de la part de ses opposants de droite, selon lesquelles le Hamas aurait un droit de veto sur les événements à Jérusalem. 

La police israélienne devait présenter ses recommandations d’itinéraire aux responsables gouvernementaux lundi. 

Le vice-ministre de la Sécurité intérieure, Yoav Segalovitz, a indiqué que les gouvernements précédents avaient empêché les nationalistes de visiter les sites musulmans en période de tension. «L’essentiel est de réfléchir à ce qu’il convient de faire en ce moment», a-t-il déclaré à la radio israélienne Kan. 

Les Palestiniens veulent que Jérusalem-Est, qui comprend la Vieille ville, soit la capitale d’un État qu’ils cherchent à établir en Cisjordanie occupée et à Gaza. 

Israël, qui a annexé Jérusalem-Est lors d’une opération qui n’a pas été reconnue par la communauté internationale, après avoir envahi la région lors de la guerre de 1967, considère la ville entière comme sa capitale. 

Toute discorde entre ses membres constituant une menace potentielle pour sa stabilité, le nouveau gouvernement israélien avait espéré éviter les questions brûlantes, en particulier politiques à l’égard des Palestiniens, préférant se concentrer sur les réformes intérieures et économiques.  

«Je pense que ce qu’il faudrait surveiller, c’est le budget», estime Yohanan Plesner, président de l’Institut israélien pour la démocratie. «Si ce gouvernement adopte le budget 2021-2022 au cours des trois à quatre prochains mois, nous pouvons nous attendre à ce que ce gouvernement serve pendant au moins deux ou trois ans. Dans le cas contraire, l’instabilité se poursuivra.» 

Les Palestiniens ne gardent que peu d’espoir de voir une percée dans un processus de paix, menant à la création d’un État qui leur serait propre, les pourparlers avec Israël ayant échoué en 2014. 

«Nous ne considérons pas le nouveau gouvernement comme moins mauvais que les précédents», a affirmé M. Shtayyeh au cabinet palestinien. 

Selon l’accord de coalition, M. Bennett, un juif orthodoxe de 49 ans, millionnaire dans le domaine de la technologie, et favorable à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie, sera remplacé au poste de Premier ministre en 2023 par le centriste Yaïr Lapid, 57 ans, ancien animateur de télévision. 

M. Lapid, largement considéré comme l’architecte de la coalition qui a fait tomber Netanyahou, est désormais ministre des Affaires étrangères. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
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  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com