Rien n’arrête visiblement ces ayatollahs de la haine qui inondent la place publique et saturent l’espace médiatique. En mal d’arguments, certains “acteurs” politiques multiplient impunément les provocations qui ciblent tout particulièrement la Kabylie. Habituellement promptes à sévir, les autorités sont curieusement silencieuses face à ces dérives dangereuses.
Si la campagne électorale qui se termine aujourd’hui a été marquée, le plus souvent, par le grotesque et les sorties aussi insolites que cocasses des candidats, faisant à l’occasion le bonheur des réseaux sociaux, voilà qu’Abdelkader Bengrina, en remuant dans le discours perfide, provocateur et vindicatif, vient de lui conférer une tournure pour le moins gravissime dont on aurait pu garder que le seul caractère ubuesque, à défaut d’un rendez-vous avec la politique.
Dimanche, le président du parti islamiste, El-Bina, a commis un dérapage, un de plus, en affichant, presque fièrement, toute son antipathie à l’égard d’une région du pays, la Kabylie. Lors d’un meeting populaire, l’ex-ministre du Tourisme sous l’ère de Liamine Zeroual a tenu des propos qui tombent sous le coup de la loi, en qualifiant de “chose” la langue amazighe, consacrée pourtant par la Constitution, faut-il le rappeler, langue nationale et officielle. Un dérapage, loin d’être un lapsus.
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