Des étudiants en campagne contre les dangers du coronavirus en Syrie

Des équipes dévouées d’étudiants, de bénévoles et de médecins travaillent sans relâche pour offrir des services de santé vitaux (Photo, Omar Malas)
Des équipes dévouées d’étudiants, de bénévoles et de médecins travaillent sans relâche pour offrir des services de santé vitaux (Photo, Omar Malas)
Short Url
Publié le Vendredi 28 août 2020

Des étudiants en campagne contre les dangers du coronavirus en Syrie

  • Une équipe dédiée d'étudiants, de bénévoles et de médecins vise à lutter contre la propagation du virus dans un pays ravagé par la guerre
  • Omar Bozo, 24 ans, a été la force motrice  de l'initiative Akmha (désinfectez), mise en place à Damas à la mi-mars

DUBAI : Un étudiant en génie mène une grande campagne pour éduquer les personnes vivant en Syrie sur les dangers de la pandémie de coronavirus (COVID-19).

Omar Bozo, 24 ans, a été la force motrice  de l'initiative Akmha (désinfectez), mise en place à Damas à la mi-mars pour sensibiliser le public au virus et aider à prévenir sa propagation.

Des équipes dévouées d’étudiants, de bénévoles et de médecins travaillent sans relâche pour offrir des services de santé vitaux qui ont attiré plus de 240 000 abonnés sur la seule page Facebook du groupe.

Bozo a quitté l'Arabie saoudite pour la Syrie en 2014 et étudie actuellement l'ingénierie informatique à l'Université arabe internationale, située à 32 kilomètres de la capitale.

L'idée d'aider ses concitoyens est née lorsque les responsables ont annoncé la fermeture d'écoles, d'universités et de lieux de travail le 14 mars.

« Nous avions peur du coronavirus et de la façon dont il affectait d'autres pays. Mes amis et moi n'avions pas de cours ni d'activités, mais nous avions du temps libre et nous avons dit que nous pouvions faire quelque chose », dit-il.

La pandémie a frappé la Syrie à un moment particulièrement difficile, le pays souffrant de graves tensions économiques causées par la guerre interne en cours qui a éclaté en 2011.
Bozo a souligné que le système de santé de Damas n'était pas préparé pour la COVID-19, une situation qui a fait pression sur les hôpitaux déjà bondés. De plus, l'absence de tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) a conduit à un nombre inexact d'infections.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, jusqu’au 16 août, il y avait eu 1593 cas confirmés de COVID-19 et 60 décès en Syrie. Cependant, les analystes estiment que les chiffres seront probablement beaucoup plus élevés.

L'une des premières activités de plein air du collectif Akmha, entre mars et mai, consistait à se rendre dans les rues - en particulier dans les endroits bondés tels que les gares routières - pour distribuer des désinfectants pour les mains aux passagers et aux passants, placer du savon et des instructions  dans plusieurs fontaines d'eau publiques, et désinfecter les rues étroites de certains quartiers.

En plus de nettoyer des maisons familiales, le groupe a récemment lancé un programme de désinfection à l'université de Damas. Avec le début de la nouvelle année scolaire en septembre, le lancement d'une campagne pour freiner la propagation du virus dans les écoles était également en projet.

Un autre objectif de Bozo et de ses collègues était de fournir de grands réservoirs d’oxygène indispensables pour l’assistance respiratoire, un but qui demeure un défi en raison des pénuries d’approvisionnement et des problèmes d’inflation dans le pays.
Néanmoins, grâce aux dons de particuliers et d'organisations, l'équipe a pu sécuriser plus de 400 réservoirs rechargeables.

Une équipe médicale a également été constituée, composée d'une vingtaine de médecins hospitaliers qui se portent volontaires quotidiennement pour gérer les lignes téléphoniques d'urgence, effectuer des visites à domicile et fournir des consultations gratuites aux personnes nécessitant une assistance médicale.

Opérant à partir d'un centre modeste à l'intérieur d'une ancienne maison d’architecture arabe à Damas, l'équipe dévouée d'Akmha a continué à fournir ses services partout en Syrie bien qu'elle soit souvent submergée de demandes d'assistance.

Au fil du temps, le groupe a gagné en popularité sur les réseaux sociaux et compte désormais plus de 240000 abonnés actifs sur son groupe et sa page Facebook, cette dernière étant régulièrement mise à jour avec des conseils sur les mesures de précaution contre le COVID-19 et les activités quotidiennes de ses équipes sur le terrain.
Bozo a déclaré que la société syrienne acceptait les graves conséquences du COVID-19 si  les gens devenaient plus responsables et plus prudents.

« Au début, les gens croyaient aux théories du déni et du complot, mais la situation a complètement changé maintenant. Les gens qui ridiculisaient le virus en ont eu peur et ceux qui se moquaient des masques ont commencé à les porter.

« La raison principale est que les gens ont été témoins de ce danger chez eux et chez les autres », a-t-il ajouté.

 

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.