WASHINGTON : Les États-Unis ne savent toujours pas si l'Iran est prêt à se conformer à nouveau à l’accord nucléaire de 2015, ou si Téhéran compte poursuivre ses violations de l’entente.
Le «délai» requis pour amasser suffisamment de matières fissiles pour fabriquer une seule arme nucléaire sera réduit à quelques semaines, a déclaré lundi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
«On ne sait toujours pas si l'Iran est disposé et prêt à faire le nécessaire pour se conformer (à l’accord, NDLR)», a déclaré Blinken devant le Congrès.
«Pendant ce temps, son programme galope. (...) Plus le temps passe, plus le délai requis diminue ... Il se résume aujourd’hui, selon les rapports publics, à quelques mois, dans le meilleur des cas. Et si la tendance se poursuit, il ne lui faudra plus que quelques semaines».
En avril, les États-Unis et l'Iran ont entamé des pourparlers indirects à Vienne afin d’examiner l’aptitude des deux camps à réintégrer l'accord de 2015.
En vertu de l’entente, Téhéran avait accepté alors de plafonner son programme nucléaire, une mesure qui rend plus difficile l'obtention de matières fissiles en vue de fabriquer une arme. En échange, l’Iran bénéficie d’un allégement des sanctions imposées par les États-Unis, l'UE et l'ONU.
Le cinquième tour de pourparlers a pris fin le 2 juin. Des diplomates affirment qu'un sixième pourrait débuter jeudi, sans qu’une confirmation soit diffusée. Les États-Unis ont abandonné l'accord en 2018, ce qui a incité l'Iran à commencer à en violer les termes près d’un an plus tard.
La reprise des pourparlers jeudi ne laisserait que huit jours pour parvenir à un accord avant l’élection présidentielle iranienne prévue pour le 18 juin, un poste pour lequel un ultraconservateur est pressenti. À en croire certains délégués, si un accord est possible d'ici là, il semble de plus en plus improbable.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com