VIENNE: L'Iran n'a pas répondu aux questions concernant la découverte de particules d'uranium sur d'anciens sites non déclarés du pays, a affirmé lundi le chef de la surveillance nucléaire de l'ONU, appelant Téhéran à fournir des informations «sans plus tarder».
Rafael Grossi, à la tête de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), demande à l'Iran des explications concernant trois sites remontant à plusieurs années, où des inspections avaient révélé des traces d'uranium de fabrication humaine, indiquant des liens avec le programme nucléaire iranien.
La question est indépendante des négociations en cours visant à ramener les États-Unis dans l'accord nucléaire iranien de 2015, conclu avec les puissances mondiales.
En mars, Grossi a déclaré que l'Iran avait accepté de se réunir avec des experts techniques internationaux enquêtant sur la découverte d’uranium, et a précisé qu'il espérait «aboutir à un résultat satisfaisant» lors de la réunion du conseil d'administration de l'AIEA en juin.
Lundi, dans des commentaires faits au Conseil des gouverneurs de l'AIEA, Grossi a toutefois déclaré qu’«après plusieurs mois, l'Iran n'avait toujours pas fourni d’explications sur la présence de particules de matières nucléaires sur les trois sites dans lesquels l'agence a effectué des visites complémentaires». Il a ajouté que l'Iran n'avait pas non plus répondu aux questions concernant un autre site non déclaré.
«Le manque de progrès apporté aux questions de l'Agence concernant l'exactitude et l'intégralité des déclarations de l'Iran influe sérieusement sur sa capacité à fournir des assurances sur la nature pacifique du programme nucléaire iranien», a affirmé Grossi.
«Par souci d'objectivité, je dirais que le gouvernement iranien a réitéré sa volonté de s'engager, de coopérer et de fournir des réponses, mais il ne l'a pas fait jusqu'à présent», a-t-il déclaré par la suite aux journalistes. «J'espère donc que cela changera, mais à l’heure actuelle, nous n'avons constaté aucun progrès tangible», a-t-il conclu.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com