Mélenchon annonce une plainte après une vidéo simulant le meurtre d'un électeur LFI

Jean-Luc Mélenchon. (Photo, AFP)
Jean-Luc Mélenchon. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Mélenchon annonce une plainte après une vidéo simulant le meurtre d'un électeur LFI

  • « Je ne peux vous cacher l'émotion qui m'étreint ainsi que celle de tous mes amis », a déclaré Jean-Luc Mélenchon
  • « Nous avons signalé à YouTube ces images et je m'étonne qu'elles continuent à circuler », a-t-il souligné

PARIS: Le candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon dénonçant un « appel au meurtre », a annoncé lundi porter plainte après la publication par un youtubeur à succès d'une vidéo mettant en scène une attaque armée fictive contre un électeur de LFI.

« Je ne peux vous cacher l'émotion qui m'étreint ainsi que celle de tous mes amis », a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans une intervention en direct vidéo lundi après-midi. 

Drapeau tricolore en arrière-plan, le leader insoumis a adopté un ton particulièrement grave et ému pour dénoncer ces images illustrant « un appel au meurtre » alors qu'il est également pris dans une polémique depuis dimanche après avoir lié terrorisme et élection présidentielle. 

« Nous avons signalé à YouTube ces images et je m'étonne qu'elles continuent à circuler », a-t-il souligné, précisant qu'il avait également signalé cette vidéo à la plateforme policière Pharos qui lutte contre les contenus haineux en ligne. Celle-ci « n'a pour l'instant pas réagi », a taclé M. Mélenchon.

Dans la vidéo postée dimanche, le vidéaste « Papacito » déclare: « il y a 6% de gens qui votent pour le parti de Jean-Luc Mélenchon dans ce pays, peut-être qu'ils seront démunis s'il se passe quelque chose de pas prévu dans les années prochaines ».

« Qu'est-ce qu'on peut faire pour ces gens-là ? », ironise le youtubeur affublé d'un treillis militaire. 

« Papacito » dit ensuite entreprendre de « voir si le matériel du mec qui vote Mélenchon lui permet de résister à une attaque terroriste potentielle sur le territoire », avant de tirer, accompagné d'un ami, avec des armes à feu, sur le mannequin représentant l'électeur LFI, ensuite lardé de coups de couteau.

« Alors bien sûr le but de cette vidéo n'est pas de vous engager à produire de la violence, elle est purement expérimentale », précise Papacito.

Des extraits de cette séquence ont été abondamment relayés et dénoncés sur les réseaux sociaux par les Insoumis, lundi midi, avant un communiqué puis l'intervention de Jean-Luc Mélenchon.

Le chef de file des Insoumis a annoncé diffuser un appel à signature en ligne pour une plainte collective.

« Une ambiance morbide et violente est entretenue contre les Insoumis et contre moi nommément », écrit le président des députés LFI. 

« J'appelle les organisateurs de campagnes flétrissantes – militants politiques et médias – à mesurer leurs responsabilités dans ce contexte », ajoute Jean-Luc Mélenchon, faisant référence à l'indignation chez de nombreux responsables politiques suscitée par ses propos de dimanche faisant un lien entre terrorisme et élections.

La vidéo de « Papacito » a été postée après l'émission « Questions politiques » (France info/Inter/Le Monde) dans laquelle Jean-Luc Mélenchon a tenu ces propos, mais sa longueur suggère un tournage et un montage qui la précédait.

Elle a été vue 108 000 fois lundi midi, et le compte YouTube de « Papacito » dépasse les 100 000 abonnés.

 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.