Semaine cruciale en Israël, annoncée comme la dernière au pouvoir pour Netanyahu

le nouveau gouvernement attend avec fébrilité le vote de confiance, une coalition dont sera exclu pour la première fois en 12 ans Benjamin Netanyahu, accusé de pratiquer la politique de la «terre brûlée». MENAHEM KAHANA / AFP
le nouveau gouvernement attend avec fébrilité le vote de confiance, une coalition dont sera exclu pour la première fois en 12 ans Benjamin Netanyahu, accusé de pratiquer la politique de la «terre brûlée». MENAHEM KAHANA / AFP
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Semaine cruciale en Israël, annoncée comme la dernière au pouvoir pour Netanyahu

  • Le nouveau gouvernement attend avec fébrilité le vote de confiance, une coalition dont sera exclu pour la première fois en 12 ans Benjamin Netanyahu, accusé de pratiquer la politique de la «terre brûlée»
  • Ce vote au Parlement est la dernière étape avant l'installation au pouvoir de la coalition hétéroclite formée in extremis le 2 juin par le chef de l'opposition Yaïr Lapid

JERUSALEM: Une semaine critique s'ouvre lundi en Israël où le nouveau gouvernement attend avec fébrilité le vote de confiance, une coalition dont sera exclu pour la première fois en 12 ans Benjamin Netanyahu, accusé de pratiquer la politique de la "terre brûlée"

Ce vote au Parlement est la dernière étape avant l'installation au pouvoir de la coalition hétéroclite formée in extremis le 2 juin par le chef de l'opposition Yaïr Lapid avec deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite dont Yamina (radicale nationaliste) et la formation arabe israélienne Raam (islamiste). 

Selon les médias israéliens, la consultation formelle des députés pourrait intervenir soit mercredi soit le lundi 14 juin. La décision est aux mains du président de la Knesset, le parlement israélien, Yariv Levin, qui pourrait s'exprimer sur ce calendrier lundi après-midi. 

Le futur Premier ministre désigné, le chef de Yamina Naftali Bennett, a appelé M. Levin, membre du parti de droite Likoud de M. Netanyahu et un fidèle de ce dernier, à ne pas jouer la montre.

"Nous savons que Netanyahu met la pression pour retarder ce vote afin de tenter de trouver des déserteurs mais vous devez agir pour le bien de l'Etat d'Israël pas pour celui de M. Netanyahu", a plaidé dimanche M. Bennett.

La nouvelle coalition, censée mettre un terme à plus de deux ans de crise politique marquée par quatre élections législatives, a été formée pour évincer M. Netanyahu, au pouvoir pendant 15 ans, un record.

"Lignes rouges"

Acculé, le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu multiplie les mises en garde et les formules de dénigrement contre la nouvelle équipe, jusqu'à en inquiéter les services de sécurité locaux. 

Lundi, le dirigeant de 71 ans a de nouveau qualifié sur Twitter de "gouvernement de gauche dangereux" la nouvelle coalition.

"Les tentatives pour défier ou empêcher la mise en place du nouveau gouvernement franchissent toutes les lignes rouges", s'est inquiété dans un éditorial le quotidien le plus lu du pays, Yediot Aharonot. 

Aux cris de "traîtres", les soutiens de Benjamin Netanyahu ont multiplié les menaces en ligne ou lors de rassemblements devant les domiciles des dirigeants de la nouvelle coalition.

Un climat qui "rappelle les jours ayant précédé la mort de Yitzhak Rabin", relève le Yediot Aharonot, en référence à l'assassinat du Premier ministre travailliste israélien en 1995 par un extrémiste juif à la suite des accords conclus entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) sur une autonomie palestinienne.

Nadav Argaman, le patron du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, est sorti samedi de son habituelle réserve pour mettre en garde tous les responsables politiques contre "une augmentation des discours incitant à la violence, notamment sur les réseaux sociaux".

Des discours, selon lui, qui peuvent être "compris par certaines personnes ou certains groupes comme un permis pour commettre des violences" pouvant aller jusqu'à entraîner des "blessures mortelles".

"S'accrocher"

Signe d'une inquiétude de plus en plus vive, la commission des affaires sécuritaires du Parlement devait se réunir en urgence pendant la matinée. 

Elle devait aussi se pencher sur les appels de plus en plus nombreux à faire interdire une "marche des drapeaux" prévue jeudi à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël, à l'appel de figures de l'extrême droite israélienne.

Le nouveau gouvernement de coalition, que tout oppose sur le papier, s'est réuni dimanche pour une première réunion de travail autour du centriste Yaïr Lapid et de Naftali Bennett. 

Selon l'accord de coalition, Naftali Bennett, 49 ans, ancien assistant de M. Netanyahu, devra diriger en premier le gouvernement jusqu'en 2023 avant d'être remplacé par Yaïr Lapid jusqu'en 2025 dans le cadre d'une rotation.

A l'issue de la réunion à huis clos, M. Bennett, polissant son image de futur Premier ministre et d'homme du rassemblement, a appelé dans une allocution solennelle son ancien mentor "à ne pas s'accrocher" et à cesser de pratiquer la politique de "la terre brûlée".

"Toute la nation veut se souvenir du bien que vous avez fait à ce pays, pas de ce genre d'état d'esprit." 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.