L’Égypte propose une conférence internationale pour évoquer l’avenir du tourisme

La réunion, qui se tiendrait sous les auspices de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a été conçue lors de discussions entre Al-Anani et Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l’organisation. (Shutterstock)
La réunion, qui se tiendrait sous les auspices de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a été conçue lors de discussions entre Al-Anani et Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l’organisation. (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 27 août 2020

L’Égypte propose une conférence internationale pour évoquer l’avenir du tourisme

  • Le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Khaled al-Anani, a appelé à une conférence internationale des ministres du Tourisme pour discuter de l'avenir mondial du secteur après la crise du coronavirus
  • « Nous entrons maintenant dans la saison hivernale et c'est une opportunité pour redonner à l'Égypte son rôle de pionnière dans le secteur du tourisme »

LE CAIRE: Le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Khaled al-Anani, a appelé à une conférence internationale des ministres du Tourisme, organisée par l'Égypte, pour discuter de l'avenir mondial du secteur après la crise du coronavirus.

Cette rencontre, qui se tiendrait sous les auspices de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a été proposée lors de discussions entre Al-Anani et Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l’organisation.

Pololikashvili a déclaré plus tard que son agence était prête à soutenir les efforts de l'Égypte pour que son industrie touristique retrouve son niveau d’avant le coronavirus. Après une visite au musée égyptien du Caire, il a salué les mesures prises dans ce sens. Il a déclaré qu'il avait constaté personnellement les précautions mises en œuvre par les hôtels et qu’il en était satisfait.

« Ici, nous voyons des mesures fermes prises pour empêcher la propagation de la maladie, et ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme y adhèrent », a-t-il dit, ajoutant que les touristes reviendraient progressivement.

Il espère revenir bientôt passer des vacances en Égypte avec sa famille, a-t-il confié, pour profiter des plages de la mer Rouge dans la ville pittoresque de Hurghada.

Tarek Sarhan, chef du comité d'écotourisme de l'Union des guides arabes, a salué l'appel lancé par l'Égypte pour accueillir une conférence internationale sur le tourisme. Selon lui, elle permettra de mettre en lumière le pays en l’ouvrant au tourisme mondial, et aidera le secteur touristique à retrouver son niveau d'avant la pandémie. Il a ajouté que le gouvernement égyptien attachait une grande importance à l’industrie du tourisme en raison de sa contribution importante à l’économie du pays.

Sarhan a déclaré qu'une conférence sur le tourisme à laquelle participeraient des représentants des États membres de l'OMT renforcerait la confiance dans l'industrie touristique égyptienne au niveau national et international.

« Nous entrons maintenant dans la saison hivernale et c'est une opportunité pour redonner à l'Égypte son rôle de pionnière dans le secteur du tourisme », a-t-il précisé.

Hisham Al-Shaer, membre de la Chambre des établissements hôteliers, a déclaré: « 55 % des hôtels ont maintenant rouvert en Égypte, ce qui représente 660 établissements touristiques. La plupart des investisseurs ne recherchent pas pour l'instant l'aspect économique, ils veulent simplement revenir à des niveaux d'exploitation acceptables. »

Il ajoute qu'à ce jour aucun nouveau cas de coronavirus n’a été signalé dans les hôtels ou les autres établissements touristiques qui ont rouvert.

Les aéroports égyptiens sont de nouveau opérationnels depuis le 1er juillet. Des mesures de sécurité ont été instaurées, comme la stérilisation des espaces publics et celle des avions, ou la distribution de repas préemballés et de boissons en conserve pendant les vols.

À partir de septembre, tous les passagers arrivant en Égypte devront fournir la preuve qu'ils ont été testés négatifs au le virus.

La 112e session du Conseil exécutif de l'OMT se tiendra du 15 au 17 septembre prochain à Tbilissi, en Géorgie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com

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Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".