Le chef du Polisario a quitté l'Espagne pour l'Algérie

Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, dont l'accueil en Espagne pour y être soigné de la Covid-19 a provoqué une crise majeure entre Madrid et Rabat, quitte l'Espagne. (Photo, AFP)
Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, dont l'accueil en Espagne pour y être soigné de la Covid-19 a provoqué une crise majeure entre Madrid et Rabat, quitte l'Espagne. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 juin 2021

Le chef du Polisario a quitté l'Espagne pour l'Algérie

  • Le ministère espagnol des AE avait annoncé mardi soir que Ghali allait quitter l'Espagne sans préciser la destination de l'appareil
  • Alger est le principal soutien du Front Polisario, mouvement qui milite pour l'indépendance du Sahara occidental et qui est l'ennemi juré de Rabat

MADRID: Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, dont la présence en Espagne a provoqué une crise majeure entre Madrid et Rabat, a quitté l'Espagne dans la nuit à destination de l'Algérie, a-t-on appris mercredi auprès d'une source gouvernementale espagnole.

"Il est en Algérie", a indiqué cette source.

Le ministère espagnol des Affaire étrangères avait annoncé mardi soir que Brahim Ghali allait quitter l'Espagne depuis l'aéroport de Pampelune, dans le Nord du pays, mais sans préciser la destination de l'appareil.

Alger est le principal soutien du Front Polisario, mouvement qui milite pour l'indépendance du Sahara occidental et qui est l'ennemi juré de Rabat.

Le départ de Brahim Ghali est intervenu après la décision d'un juge espagnol - qui l'a entendu mardi dans le cadre de deux plaintes le visant pour "tortures" et "génocide" - de ne prendre aucune mesure coercitive à son encontre alors que les plaignants réclamaient la confiscation du passeport de M. Ghali et sa détention provisoire. 

Ce juge a justifié sa décision par le fait que "le rapport de l'accusation (...) n'a pas apporté d'indices" montrant que le chef du Polisario soit "responsable d'un délit".

L'hospitalisation de Brahim Ghali à Logroño (Nord de l'Espagne) pour des complications liées à la Covid-19 a déclenché une crise diplomatique majeure entre l'Espagne et le Maroc, dont le point culminant a été l'arrivée mi-mai de près de 10 000 migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta à la faveur d'un relâchement des contrôles par les autorités marocaines.

Le chef du Polisario était arrivé le 18 avril dans le plus grand secret, à bord d'un avion médicalisé de la présidence algérienne et muni d'un "passeport diplomatique", selon le quotidien El Pais. Il avait ensuite été admis dans un état critique à l'hôpital de Logroño sous un faux nom "pour des raisons de sécurité".

Territoire désertique de 266 000 km2 situé au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental est considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU, en l'absence d'un règlement définitif.

Le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination, prévu par l'ONU, mais constamment reporté depuis la signature en 1991 d'un cessez-le-feu entre Rabat et le Polisario après 16 années de conflit. Le Maroc, qui contrôle la majeure partie de ce territoire, propose une autonomie sous sa souveraineté.


Libération attendue d'un otage à Gaza: ni cessez-le-feu, ni libération de prisonniers palestiniens 

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu"
  • A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu" et que son pays se préparait toujours à "une intensification des combats".

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.

Aucune date n'a été fournie, mais la famille de l'otage a indiqué dimanche avoir été informée que la libération d'Edan Alexander, 21 ans, était attendue "dans les prochains jours".

"Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan", a déclaré M. Netanyahu.

Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous sommes au coeur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats", a ajouté le chef du gouvernement israélien.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.


Gaza: la Défense civile annonce «au moins» dix morts dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia"
  • Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages

GAZA: La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

"Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia" a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.

Ces frappes surviennent alors que le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche que l'otage israélo-américain Edan Alexander, seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, allait être libéré à la suite de discussions avec des représentants américains.

Dans un communiqué de ses services, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué lundi que cette libération attendue ne donnerait pas lieu à un cessez-le-feu à Gaza et que son armée continuait au contraire à y préparer "une intensification des combats".

Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages qui y sont encore retenus depuis les attaques sanglantes perpétrées par le mouvement palestinien le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le 5 mai, Israël a annoncé un plan de "conquête" du territoire palestinien qui prévoit un déplacement massif de sa population, suscitant de nombreuses condamnations à travers le monde.


Gaza : Israël dit soutenir « pleinement » le plan américain pour l'aide humanitaire

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (G), accompagné de son homologue israélien Gideon Saar, donne une conférence de presse au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 11 mai 2025, lors de sa visite en Israël. (Photo GIL COHEN-MAGEN / AFP)
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  • « Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.
  • Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

JERUSALEM : Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé dimanche que son pays soutenait « pleinement » l'initiative américaine de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, qui ne prévoit pas de participation israélienne directe.

« Israël soutient pleinement le plan de l'administration Trump présenté vendredi par l'ambassadeur des États-Unis en Israël, M. Mike Huckabee », a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Johann Wadephul.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le 2 mars, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.

« Le Hamas a volé cette aide au peuple et en a tiré profit. Il l'a utilisée pour alimenter sa machine de guerre. Il s'en est servi pour préserver sa position de force, au détriment de la population civile », a-t-il souligné.

« Si l'aide continue d'aller au Hamas plutôt qu'au peuple de Gaza, la guerre ne prendra jamais fin », a-t-il affirmé. 

Vendredi, M. Huckabee a levé un coin du voile sur une nouvelle initiative que les États-Unis comptent mettre en place prochainement pour venir en aide aux Palestiniens.

« Les Israéliens seront impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c'est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement vers Gaza », a affirmé l'ambassadeur américain.

La sécurité aux points de distribution sera assurée par des prestataires privés, tandis que l'armée israélienne se chargera de la sécurité « à distance » pour les protéger des combats en cours, a-t-il ajouté.

Israël n'avait pas encore commenté ces annonces.

L'initiative américaine « permettra à l'aide d'aller directement au peuple », a déclaré M. Saar dimanche. « Le Hamas ne doit en aucun cas pouvoir y mettre la main ».

« Les soldats de l'armée israélienne ne distribueront pas l'aide, ils sécuriseront le périmètre », a-t-il confirmé.

Le chef de la diplomatie israélienne a aussi dit souhaiter coopérer avec « autant de pays et d'ONG que possible » pour la mise en œuvre du plan américain.

Un rapport basé sur un index de définition des stades de la faim à Gaza est attendu lundi.