80 personnalités, pour beaucoup issues du monde de la culture, ont appelé jeudi à voter pour Renaud Muselier (LR), au premier tour des régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le candidat RN est donné vainqueur dans les sondages en cas de triangulaire au second tour et même --avec une courte avance-- en cas de duel avec Renaud Muselier si la liste d'union de la gauche et d'EELV de Jean-Laurent Félizia se désistait
La présidente du Rassemblement National et députée du Pas-de-Calais a ouvert les hostilités, raillant «l'obsession (...) relativement étrange» du ministre à son égard, à l'issue de la cérémonie du 8-Mai dans le fief RN d'Hénin-Beaumont
«Il paraît qu'il reste quelques bracelets anti-rapprochement en rab, je suis preneuse», a-t-elle ironisé. Elle a prédit à ce «fort en gueule» de repartir «rapidement plutôt humilié»
Le maire LR de Nice a claqué la porte en dénonçant « la dérive d'une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti »
Ce départ, le deuxième après celui du maire de Toulon Hubert Falco, vient clore une séquence houleuse qui avait amené LR à rejeter l'idée d'alliance avec LREM
«Il ne peut y avoir aucun accord, à quelque niveau que ce soit, avec LREM», a indiqué la commission nationale d'investiture de LR qui a voté le soutien malgré 5 voix contre et 3 abstentions
Au même moment, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assuré sur LCI qu'il y aurait «bien sûr» des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier. «C'est le sens de ce rapprochement, de cette alliance qu'il y a avec» le président LR de la région
«Coup de poignard dans le dos», «OPA»... : les réactions exaspérées n'ont pas tardé après l'annonce par Jean Castex d'un retrait de la liste LREM au profit de Renaud Muselier dans la région Paca
Conséquence immédiate: Renaud Muselier «ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR», a affirmé dans un communiqué le président de LR Christian Jacob
Le locataire de Matignon et son prédécesseur, tous deux ex-LR, n'ont jamais pris leur carte au mouvement présidentiel
Son prédécesseur à la tête du gouvernement, Edouard Philippe, a pour sa part défendu "les partis politiques" dans leur ensemble, bien qu'il ne soit lui non plus encarté nulle part depuis 2017
Il faut rappeler que le projet porté par le président de la République lors de son discours aux Mureaux portait sur la volonté de protéger les Français de l’islamisme radical
Dans une société multiculturelle comme la nôtre, il est crucial de porter un projet commun qui puisse unir toutes les communautés