MARSEILLE: Françoise Nyssen, Charles Berling, Serge Klarsfeld, Angelin Preljocaj..: 80 personnalités, pour beaucoup issues du monde de la culture, ont appelé jeudi à voter pour Renaud Muselier (LR), au premier tour des régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour faire barrage au RN mené par Thierry Mariani.
« Renaud Muselier est le seul rempart (...) contre l’obscurantisme menaçant. Dès le 20 juin, nous devons tout faire pour empêcher nos voix de s’éteindre, tout faire pour contrer le rétrécissement de notre horizon, tout faire pour garder la lumière », écrivent les signataires de cet appel publié sur le site de L'Obs.
Parmi les signataires de cette tribune, les dirigeants des principaux festivals et des principales institutions culturelles de la région : la présidente du Festival d'Avignon, l'ex-ministre de la Culture et patronne d'Actes Sud Françoise Nyssen; le comédien et directeur de la scène nationale Châteauvallon-Liberté Charles Berling; la directrice du théâtre national de la Criée Macha Makeïeff; son homologue du théâtre national de Nice Muriel Mayette; le président du festival d'Aix-en-Provence Paul Hermelin; le directeur des Chorégies d'Orange Jean-Louis Grinda...
Des chefs d'entreprise et des acteurs du monde économique ou associatif, comme David Sussmann, fondateur de Pure Ocean, ainsi que Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, ont également signé cet appel.
« Le pragmatisme est paradoxalement aujourd’hui le bras armé de nos idéaux », ajoutent-ils, dn évoquant « la diversité de (leurs) affinités politiques ».
Le candidat RN est donné vainqueur dans les sondages en cas de triangulaire au second tour et même --avec une courte avance-- en cas de duel avec Renaud Muselier si la liste d'union de la gauche et d'EELV de Jean-Laurent Félizia se désistait.
« Les compétences de la région sont vastes et cruciales. Avons-nous envie de confier au Rassemblement national et à son candidat le choix des politiques menées dans tous ces domaines ? Non, la culture, la liberté d’entreprendre ou d'association et l'éducation ne sont pas compatibles avec les idées extrémistes du Rassemblement national », écrivent-ils encore.
« Plusieurs communes de notre région portent encore les cicatrices, les stigmates et les ravages » de municipalités frontistes : « coupes budgétaires aux associations, censure culturelle, népotisme, irrégularités financières », ajoutent-ils. Ils citent les exemples de Marignane, Vitrolles ou Toulon, des villes un temps dirigées par des maires Front national.
Mardi dans La Provence, Thierry Mariani a assuré que s'il était élu, il « sanctuariserait » le budget de la culture: « On ne le baissera pas. Au pire ce sera pareil ».
Muselier est la «marionnette » de Macron, selon Le Pen
Marine Le Pen a accusé Renaud Muselier, tête de liste LR aux régionales, d'être la « marionnette » d'Emmanuel Macron, jeudi à Toulon, où elle est venue soutenir Thierry Mariani, numéro un de la liste RN en Provence-Alpes Côte d'Azur, donné gagnant devant le candidat de droite.
« Le marionnettiste, c'est Macron (...) Ca veut dire que Monsieur Muselier est la marionnette entre les mains de Monsieur Macron et que voter pour Monsieur Muselier, c'est perdre son vote », a déclaré lors d'un point presse la présidente du RN aux côtés de Thierry Mariani.
La cheffe du RN et candidate à L'Elysée a dit que Paca était « la plus grande chance de victoire » pour le RN. Elle a opposé la liste de Thierry Mariani, qui est »une liste d'union nationale », à celle du président sortant de Paca Renaud Muselier, qui a accueilli sur sa liste des candidats du parti présidentiel LREM, « une magouille électorale ».
« Monsieur Muselier, c'est l'ambiguïté totale des convictions, et parce que c'est l'ambiguïté des convictions, c'est l'insécurité du vote », alors que Thierry Mariani, vc'est la fidélité à ses idées et c'est donc la sécurité des convictions », a-t-elle fait valoir.
Marine Le Pen a plaidé à nouveau en faveur de « l'alternance », qui « n'est pas un caprice » mais une « nécessité ». Les listes du RN aux régionales « sont partout en France aujourd'hui en situation d'être, d'incarner cette alternance ».
Elle a estimé que « rien n'est perdu pour la France », en citant un extrait de l'appel du 18 juin du général De Gaulle, pourtant longtemps combattu par son parti,