Les Républicains, qui détiennent les clés du Sénat ont déposé la semaine dernière une deuxième proposition de loi sur l'immigration, à la ligne très dure
Une trentaine d'associations, de collectifs et de syndicats ont dénoncé dans un communiqué commun «la surenchère sécuritaire»
«Quand on est un parti de gouvernement, qui a participé à la construction européenne, si on pense qu’il y a des choses à changer, on ne se met pas en marge des règles européennes, on agit pour faire bouger des règles», a déclaré Élisabeth Borne
La droite entend montrer les muscles avec deux propositions de loi très fermes sur l'immigration, pour engager le bras de fer avec le gouvernement qui a lancé des concertations sur ce sujet
Rima Abdul Malak «ferait mieux de sortir de l’entre-soi et du parisianisme», juge le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez , en considérant qu'«on est bien en peine de dire quelle est sa politique culturelle»
«Je veux accorder la même attention au théâtre de Lyon, qui a la chance de bénéficier de centaines de milliers d’euros de financement de l’État, qu’à celui d’Oyonnax qui, lui, est totalement oublié de la ministre de la Culture», explique Wauquiez
«Les Français nous le disent dans tous les sondages : il y a trop d'immigrés. Il faut reprendre le contrôle», déclare dans le JDD le président des sénateurs LR Bruno Retailleau
La première proposition est d'ordre constitutionnelle: elle vise à «permettre la tenue d’un référendum sur la politique migratoire», déclare M. Retailleau
Deux propositions de loi seront dévoilées la semaine prochaine, et le président du parti Eric Ciotti doublera cette initiative d'un déplacement mercredi au Danemark, pays vu comme un modèle en matière migratoire
Au-delà du fond, qui s'annonce très ferme, ces textes se veulent aussi «une réponse à la Première ministre qui nous pensait incapables de nous entendre sur le sujet de l'immigration», affirme le patron des sénateurs Bruno Retailleau
M. Retailleau a aussi précisé le calendrier des deux textes que Les Républicains comptent présenter sur le sujet, et qui seront déposés «d’ici une quinzaine de jours»
«Lorsqu’on est numériquement faible, il faut être idéologiquement fort», a-t-il estimé
«Les conventions citoyennes», comme celle qui s'est récemment achevée sur la fin de vie, «sont une manière de dévitaliser nos institutions», a estimé le vice-président de LR
M. Bellamy a aussi écarté l'idée d'une «coalition» entre LR et Emmanuel Macron, qui ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée