Les manifestants dénoncent également la répression qui a tué 75 manifestants depuis le coup d'Etat du chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane
Le parti Oumma, le plus ancien du pays, dont plusieurs responsables ont été arrêtés lors du putsch, a une nouvelle fois redit dans un communiqué qu'il faut «effacer toutes les traces du coup d'Etat»
Mercredi soir, à Omdourman, dans la banlieue nord-ouest de Khartoum, un 72ème manifestant a été tué dans la répression des milliers de Soudanais
Dans un pays de plus en plus divisé, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l'Afrique David Satterfield et la secrétaire d'Etat adjointe Molly Phee ont rencontré des familles de victimes et des organisations de la société civile
Depuis le putsch du 25 octobre, la répression des manifestations par les forces de l'ordre a fait au moins 61 morts, selon un dernier bilan des médecins liés au mouvement de protestation
Des médecins en blouse blanche ont été vus dimanche se joindre à des rassemblements pour protester contre les forces de sécurité qui ont pris d'assaut des hôpitaux et des installations médicales
Alors que 53 personnes ont été tuées et des centaines blessées depuis le coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, le pays a connu un nouveau pic de violence jeudi
Avant même qu'ils ne sortent, les forces de sécurité bloquaient les ponts vers les banlieues et les principaux axes de Khartoum
L'ONU a affirmé avoir recensé «13 viols ou viols collectifs»
À la mi-journée, environ 150 manifestantes ont déposé une lettre à la représentation à Khartoum du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme, réclamant justice pour les manifestantes violées
L'Est se divise depuis que le gouvernement de transition de Khartoum a signé en octobre 2020 à Juba un accord de paix historique avec cinq groupes rebelles de différentes régions
Jeudi soir, les signataires de l'accord de Juba pour l'Est ont salué «la suspension du texte pour deux semaines», se disant «prêts à discuter immédiatement»
Tôt le matin, soldats et paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) se sont déployés en masse à Khartoum et Omdourman, bloquant les ponts reliant la capitale à ses banlieues et quadrillant les principaux axes
A Omdourman, banlieue nord-ouest, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue, selon des témoins.
Aucune date pour leur libération effective n'a été précisée
La plupart des ministres avaient été arrêtés le 25 octobre, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok qui avait été ramené le lendemain à son domicile à Khartoum, où il est assigné depuis à résidence