Les Soudanaises dans la rue contre les viols de manifestantes

Des femmes scandent des slogans pour protester contre les violences sexuelles au Soudan. (Photo, AP)
Des femmes scandent des slogans pour protester contre les violences sexuelles au Soudan. (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 24 décembre 2021

Les Soudanaises dans la rue contre les viols de manifestantes

  • L'ONU a affirmé avoir recensé «13 viols ou viols collectifs»
  • À la mi-journée, environ 150 manifestantes ont déposé une lettre à la représentation à Khartoum du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme, réclamant justice pour les manifestantes violées

KHARTOUM : Plus d'un millier de Soudanaises ont manifesté jeudi contre les viols de manifestantes, rapportés par l'ONU, commis lors des protestations monstres pour le troisième anniversaire de la "révolution", a constaté un journaliste de l'AFP.

L'ONU a affirmé avoir recensé "13 viols ou viols collectifs" et "des allégations de harcèlement sexuel par les forces de sécurité contre des femmes qui tentaient de fuir".

Dimanche, une nouvelle fois, les Soudanais sont sortis par centaines de milliers, pour commémorer les trois ans de la "révolution" qui a mis un point final à trois décennies de dictature militaro-islamiste d'Omar el-Béchir.

Mais ce jour-là, face à la foule, les forces de sécurité et leurs supplétifs paramilitaires n'ont pas seulement tiré à balles réelles, lancé des grenades lacrymogènes ou distribué des coups de bâtons. Certains de leurs membres ont aussi violé des femmes et même des fillettes, dont l'une de dix ans, selon les militants.

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(Photo, AP)

"Ça fait longtemps qu'ils utilisent le viol comme un outil pour nous briser mais on leur répond qu'on continuera à sortir et à nous faire entendre", lance Malaz Kamal, manifestante de 25 ans à Omdourman, banlieue nord-ouest de Khartoum.

Autour d'elle, on pouvait lire sur d'énormes banderoles "les viols ne nous arrêteront pas" ou encore "les Soudanaises sont plus fortes et le retour en arrière est impossible", le slogan-phare des manifestations contre le pouvoir militaire qui a renforcé sa mainmise sur ce grand pays d'Afrique de l'Est avec le putsch du 25 octobre.

Les violences sexuelles ou contre les femmes sont un fléau que les Soudanais dénoncent de longue date, en particulier au Darfour, dans l'ouest, ravagé depuis 2003 par la guerre et les exactions des paramilitaires désormais acteurs majeurs du nouveau pouvoir à Khartoum.

"On ne veut pas seulement que justice soit rendue aux Soudanaises violées à Khartoum" dimanche "mais à toutes celles qui l'ont été depuis le coup d'Etat de Béchir" en 1989, réclame ainsi Nahla Issa, 23 ans, qui défile au milieu d'environ 1 500 manifestantes et manifestants sous des drapeaux du Soudan.

À la mi-journée, environ 150 manifestantes ont déposé une lettre à la représentation à Khartoum du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme, réclamant justice pour les manifestantes violées.

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(Photo, AP)

Une cinquantaine d'organisations de la société civile avaient lancé un appel à la mobilisation et il a été suivi non seulement dans la capitale du pays de 45 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde, mais aussi dans diverses provinces, notamment le Kordofan et le Nil Bleu, dans le sud.

Alors que le rapporteur spécial de l'ONU pour la liberté d'association, Clément Voule, réclamait que "les autorités forcent les auteurs des viols et violences sexuelles à rendre des comptes", les ambassades occidentales ont condamné le viol "comme arme pour éloigner les femmes des manifestations et les faire taire".


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.