Soudan: l'armée ordonne la libération de ministres, promet un gouvernement

Le général Abdel Fattah al-Burhane, assiste à une conférence de presse. (Dossier/Reuters)
Le général Abdel Fattah al-Burhane, assiste à une conférence de presse. (Dossier/Reuters)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

Soudan: l'armée ordonne la libération de ministres, promet un gouvernement

Le général Abdel Fattah al-Burhane, assiste à une conférence de presse. (Dossier/Reuters)
  • Aucune date pour leur libération effective n'a été précisée
  • La plupart des ministres avaient été arrêtés le 25 octobre, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok qui avait été ramené le lendemain à son domicile à Khartoum, où il est assigné depuis à résidence

KHARTOUM: Le chef de l'armée au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane, a ordonné jeudi la libération de quatre ministres arrêtés le jour du coup d'Etat le 25 octobre, sur fond d'efforts internationaux accrus pour remettre sur les rails la transition démocratique.

Ce geste est intervenu quelques heures après l'annonce par l'armée de la formation "imminente" d'un gouvernement, dix jours après la dissolution par le général Burhane du gouvernement, l'arrestation des dirigeants civils et l'établissement d'un état d'urgence.

Depuis, le Soudan, englué dans le marasme politique et économique, est à l'arrêt entre militaires intransigeants et manifestants anti-putsch. Et la communauté internationale a appelé au dialogue et au retour du pouvoir civil.

Jeudi soir, le général Burhane a ordonné la libération de quatre ministres: Hamza Baloul (Information et la Culture), Hachem Hassabarrassoul (Télécommunications), Ali Jeddo (Commerce) et Youssef Adam (Jeunesse et Sports).

Aucune date pour leur libération effective n'a été précisée.

La plupart des ministres avaient été arrêtés le 25 octobre, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok qui avait été ramené le lendemain à son domicile à Khartoum, où il est assigné depuis à résidence.

La décision de libérer les ministres est intervenue peu après une conversation téléphonique entre le général Burhane et le patron de l'ONU Antonio Guterres qui a exhorté son interlocuteur à libérer les responsables arrêtés et à restaurer d'urgence le gouvernement civil.

- Intransigeance -

Les Etats-Unis, qui ont suspendu une partie de leur aide au Soudan après le putsch, ont dit avoir "pris acte" de la libération des ministres mais réaffirmé en attendre davantage de la part de l'armée, à savoir le retour du gouvernement ainsi que la levée des restrictions d’accès à internet et de l’état d’urgence.

"Nous avons clairement indiqué que nous soutenions les Soudanais qui sont descendus dans la rue manifester pacifiquement afin de réaffirmer leurs aspirations démocratiques", a indiqué le porte-parole du département d'Etat.

Pour tenter de remettre la transition sur les rails et résoudre la crise, les efforts de médiation internationale se sont intensifiés et plusieurs diplomates étrangers se sont succédé à Khartoum.

Les annonces de "libération sont le résultats d'efforts de médiation. Il a été convenu que les détenus seraient libérés par groupes", a déclaré à l'AFP Tut Gatluak, conseiller du président du Soudan du Sud et chef de la délégation sud-soudanaise de médiation en visite à Khartoum.

"Nous avons appelé à la libération de tous les détenus", a-t-il ajouté.

Des responsables importants restent en détention, y compris le membre du Conseil souverain, Mohammed al-Fekki, le conseiller de M. Hamdok, Yasser Arman, et le ministre pour les Affaires du cabinet Khaled Omar Youssef. 

M. Gatluak a fait état de négociations pour former un gouvernement, mais pour le moment les deux camps campent sur leurs positions.

"Burhane n'a aucun problème pour un retour de Hamdok à son poste de Premier ministre, mais il ne veut pas un retour à la situation d'avant le 25 octobre", a-t-il dit.

"Hamdok reste en tête de liste pour le diriger mais seulement s'il accepte. Et Hamdok veut un retour à la situation d'avant le 25 octobre."

- "Gouvernement de technocrates" -

Mercredi, le général Burhane a rencontré l'émissaire de l'Union africaine (UA), Olusegun Obasanjo, et affirmé qu'"un gouvernement de technocrates est sur le point d'être mis en place", selon l'agence soudanaise SUNA.

Avant le coup d'Etat, le Soudan était dirigé par des autorités militaro-civiles de transition -un Conseil souverain dirigé par le général Burhane et formé de militaires et de civils, et un gouvernement dirigé par M. Hamdok.

Elles étaient chargées de mener le pays vers des élections et un pouvoir entièrement civil après 30 ans de dictature du général Omar el-Béchir, écarté par l'armée en avril 2019 sous la pression de la rue.

Mais les divisions croissantes entre clans civil et militaire ont fini par avoir raison de leur fragile entente.

Après le coup d'Etat, les Soudanais sont descendus en masse dans la rue pour dénoncer le pouvoir militaire. Au moins 12 manifestants ont été tués et des centaines blessés dans la répression, selon un comité de médecins prodémocratie.

Des rassemblements ont encore eu lieu jeudi à Khartoum.

 


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.