Il n'est pas encore certain que l'alliance de l'opposition puisse se remettre de l'échec électoral de dimanche et regagner la confiance du public
Cagaptay pense que si Erdogan l'emporte au second tour, il consolidera son pouvoir et ce sera la dernière élection libre et équitable de la Turquie tant qu'il restera sur la scène
Sur le parking, les cars s'entrecroisent. Beaucoup d'habitants contraint de fuir leur ville transformée en champ de ruines rentrent voter à Antakya
«Les électeurs font tout pour venir voter. Il y a des gens malades qui mettent leurs traitements sur pause. Ils misent tout sur cette élection», affirme le président du CHP (social-démocrate) pour la province d’Hatay
Il y a une semaine, le président Erdogan avait affirmé, sans lui non plus en apporter la preuve, «qu'une armée de trolls travaille pour Monsieur Kemal» sur les réseaux sociaux
Le candidat, en bonne posture dans les sondages, avait déjà affirmé que des «pirates étrangers» recrutés par le camp Erdogan préparaient des "deepfakes", vidéos ou sons manipulés grâce à l'intelligence artificielle, afin de le discréditer
M. Erdogan a justifié le maintien des élections au 14 mai, malgré le traumatisme subi par le pays avec le séisme du 6 février qui a fait plus de 46 000 morts
M. Erdogan a précisé qu'en raison des deuils qui affectent le pays, «ce sera une campagne électorale sans musique»
«Depuis hier, la Table des Six a perdu sa capacité à refléter la volonté de la nation», a déclaré la seule figure féminine de l'opposition
Erdogan devra cependant répondre de la lenteur des secours dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre du 6 février, ainsi que du manque d'anticipation des risques sismiques par son gouvernement