Parmi les grands chantiers d'Emmanuel Macron pour son second quinquennat figure l’adoption d’une nouvelle loi d’immigration
Depuis les années 1980, la question de la réglementation de l’immigration est devenue le cheval de bataille de l’extrême droite, puis d’une bonne partie de la classe politique
Cette clause sur la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension est l'un des points les plus durs de la discussion sur le projet de loi sur l'immigration porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
«Pour rassurer ceux qui craignent un appel d’air, nous pourrions mettre en place des quotas. Nous pouvons fixer une limite au nombre de régularisations. Il y a déjà des garanties dans le texte, nous pouvons en ajouter», a-t-il indiqué
Soucieux de trouver une majorité sur son projet de loi immigration, le gouvernement multiplie les mains tendues à LR
Un effort salué par une partie des macronistes, désireux d'élargir l'assise du camp présidentiel, mais qui fait craindre à d'autres un basculement à droite
Les LR ont fait chou blanc jeudi à l'Assemblée avec leurs initiatives sur l'immigration, dont l'objectif était surtout d'accroître la pression sur le camp présidentiel
Sans véritables espoirs de succès, l'enjeu était pour eux d'incarner la fermeté aux yeux de l'opinion, face à un gouvernement «sans ambition» sur l'immigration
Pour Darmanin, le vote de la motion, qui mettrait automatiquement fin au débat, signifierait que les oppositions «se mettraient d'accord contre l'intérêt général, contre le débat démocratique»
Le projet de loi immigration arrive dans l'hémicycle du Palais Bourbon lundi, après avoir été adopté en première lecture au Sénat et en commission de l'Assemblée la semaine dernière