Karim Tabbou avait été arrêté la veille, 28 avril, pour plusieurs accusations, notamment «la calomnie, l'insulte et l'outrage à un employé dans l'exercice de ses fonctions»
Son arrestation intervient dans un contexte de répression accrue
Des policiers, déployés en grand nombre dans le centre de la capitale, ont dispersé les protestataires et procédé à de nombreuses interpellations sur la place des Martyrs, au pied de la célèbre Casbah, point de départ du défilé hebdomadaire
Les personnes arrêtées ont été ensuite conduites dans des fourgons de la police vers des commissariats de la wilaya (préfecture) d'Alger, a témoigné Karim, un commerçant habitué des marches étudiantes
Grèves, chômage et paupérisation, flambée des prix et pénuries de denrées de base: en Algérie, un front social en ébullition s'ajoute désormais à une profonde crise économique
Elle se conjugue avec l'impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire du Hirak il y a deux ans
Plusieurs milliers de personnes ont participé à la marche hebdomadaire à Alger à partir des quartiers populaires de Belouizdad (ex-Belcourt) et Bab El Oued, fiefs de la contestation, ainsi que de la grande artère Didouche Mourad
Soixante-six détenus d'opinion, poursuivis en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, sont actuellement incarcérés dans le pays, selon le site spécialisé Algerian Detainees