«C’est un mélange entre satisfaction que les tombes aient été localisées, mais aussi une tristesse et une colère de les savoir toujours là, malgré un signalement de la gendarmerie en 1979», témoigne Nadia Ghouafria
Parmi les personnes décédées dans les camps où furent relégués les Harkis en France, une grande majorité étaient des bébés mort-nés ou des nourrissons
Le chef de l'Etat décorera 15 anciens combattants, dont onze appelés, à l'occasion de l'anniversaire de la loi de 1999 reconnaissant officiellement la guerre d'Algérie
Au total, quelque 1,42 million de Français ont participé à cette guerre, de 1954 à 1962, dont un million d'appelés et 300.000 supplétifs, selon les chiffres donnés par l'Elysée
Le chef de l'Etat décorera 15 anciens combattants, dont 11 appelés
Au total, quelque 1,42 million de Français ont participé à cette guerre, de 1954 à 1962, dont un million d'appelés et 300.000 supplétifs, selon les chiffres donnés par l'Elysée
Tous sont Algériens, ont quitté leur village et leur famille pour combattre aux côtés de la France. Pourtant, alors que le film avance, et que l'indépendance paraît inéluctable, l'avenir de ces hommes, lui, semble ne tenir qu'à un fil
Non-dits, mensonges... Le film pointe frontalement la responsabilité de l’État français et du général de Gaulle dans leur «abandon criminel» en Algérie
Le récit familial n'est pas suffisant, «l'école devrait faire office de ponts entre ces récits hérités des ancêtres et l'histoire dans son déroulement le plus exact»
«Quand mon grand-père harki est mort, mon grand-père indépendantiste a pleuré. Après le mariage de mes parents, après la guerre, ils étaient devenus comme des frères»
Chez les descendants de ces supplétifs de l'armée française, le désir d'en savoir plus sur le passé des pères ou grands-pères est toujours présent, mais ils sont systématiquement confrontés au silence
Parmi les quelques 300 000 supplétifs travaillant pour l'armée française, seules 90 000 à 100 000 personnes, sont parties en France en 1962
La «majorité des harkis est restée en Algérie» après l'indépendance en 1962, indique Pierre Daum, un spécialiste du dossier qui a écrit «Le Dernier Tabou»
Selon Daum, la plupart des harkis se sont engagés dans l’armée français parce que leur famille était en train de mourir de faim dans les camps de concentrations créés par cette armée