Le récit familial n'est pas suffisant, «l'école devrait faire office de ponts entre ces récits hérités des ancêtres et l'histoire dans son déroulement le plus exact»
«Quand mon grand-père harki est mort, mon grand-père indépendantiste a pleuré. Après le mariage de mes parents, après la guerre, ils étaient devenus comme des frères»
La «majorité des harkis est restée en Algérie» après l'indépendance en 1962, indique Pierre Daum, un spécialiste du dossier qui a écrit «Le Dernier Tabou»
Selon Daum, la plupart des harkis se sont engagés dans l’armée français parce que leur famille était en train de mourir de faim dans les camps de concentrations créés par cette armée
Emmanuel Macron reconnaît en 2018 que le mathématicien Maurice Audin est mort sous la torture de l'armée française en 1957, et demande «pardon» à sa veuve
En septembre, le président Macron demande «pardon» aux harkis qui furent «abandonnés» par la France après avoir combattu pour elle
« Ces témoins des guerres d'Algérie n'avaient jamais été entendus dans ce type de démarche aussi longue, interviewés par des historiens sur des entretiens» d'environ deux heures, précise Agnès Chauveau, directrice générale déléguée de l'INA
Six épisodes de 52 minutes seront diffusés en première partie de soirée les 1er et 2 mars, puis mis en ligne sur la plateforme éducative publique Lumni dès le 10 mars
Près de soixante ans après la Guerre d'Algérie ce texte se veut la traduction législative d'un discours du président français Emmanuel Macron
Le 20 septembre dernier, il avait demandé "pardon" à ces Algériens ayant combattu aux côtés de l'armée française, mais qui furent "abandonnés" par la France
«Nos deux institutions, l’IMA et la BnF, se sont associées pour donner le maximum d’ampleur à cet événement», souligne Jack Lang
«Il y a une décision politique qui offre la possibilité de traiter et de parler de la guerre d’Algérie, de la colonisation», affirme l’anthropologue Tassadit Yacine
Depuis son accession au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron dit vouloir regarder en face «les blessures» de la guerre d'Algérie
Après l'annonce en mars d'un accès facilité aux archives classifiées depuis 50 ans, la France annonce le 10 décembre la prochaine ouverture «avec 15 ans d'avance» des archives sur «les enquêtes judiciaires» en rapport avec la guerre d'Algérie
Cette annonce s'inscrit dans la politique de réconciliation mémorielle initiée par le président français, Emmanuel Macron
Le 9 mars 2021, poursuivant sa politique de "petits pas", le chef de l'État avait annoncé une simplification des accès aux procédures de déclassification des archives classifiées de plus de 50 ans