Djamila Amrane «aurait bien pu mourir» le 17 octobre 1961. Poursuivie par la police avec son bébé de deux mois, elle doit la vie, s'émeut-elle, à une «dame française» qui a ouvert son portail et l'a «tirée par le bras»
Angoissée à l'idée qu'on «oublie» cette page de l'Histoire, la vétérante du FLN déroule d'une voix douce le fil de ses souvenirs
En demandant solennellement pardon aux harkis, Emmanuel Macron a voulu tourner l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la république
Les harkis ont été abandonnés aux représailles du Front de libération nationale (FLN), victorieux après l’indépendance, ou rapatriés en France dans des conditions honteuses
«L'histoire des Harkis, c'est une histoire de Français et c'est l'histoire des Français; c'est dans cet état d'esprit qu'il faut aborder ce nouveau chapitre», selon la présidence
Les Harkis sont ces anciens combattants - jusqu'à 200.000 hommes - recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France
"Une école ne saurait ériger en modèle un bourreau des guerres coloniales. Nous ne pouvons ni l'expliquer ni le justifier à nos enfants", a justifié le maire de Marseille
Le conseil municipal de Marseille a donné vendredi le nom d'un tirailleur algérien ayant participé à la libération de la ville en 1944, à une école auparavant baptisée Bugeaud
Descendants de combattants nationalistes algériens et de pieds-noirs ou petits-fils de harkis, ils sont une vingtaine de jeunes Français et Algériens âgés de 20 à 34 ans à participer à ce "dialogue apaisé"
Leurs recommandations, dont la création d'un office franco-algérien pour la jeunesse, sont attendues pour l'été
Macron qualifie ainsi d’«inacceptable» la déclaration du ministre algérien du Travail qui a affirmé que la France était «l'ennemi traditionnel et éternel» des Algériens
«Je ne suis ni dans la repentance ni dans le déni. Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte»