« Sa situation est très critique, il est au seuil de la mort », a indiqué le parti d'inspiration islamiste dans un communiqué
Ennahdha a fait porter aux autorités « l'entière responsabilité » pour la vie de celui qui est considéré comme son numéro deux et qui souffre de diabète, d'hypertension et a des antécédents cardiaques
«Le déclarer en état stable, c'est beaucoup dire», l'ancien ministre de la Justice, 63 ans, ayant encore une tension élevée et des «reins (qui) commencent à se fatiguer» à cause de «son état de déshydratation»
Ennahdha dit avoir porté plainte pour «kidnapping» contre le président Kais Saied et le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine, qui a ordonné l'arrestation
Interpellé vendredi matin, Bhiri, 63 ans, «est vivant et lucide, (il) est pris en charge dans une chambre individuelle, au service cardiologie de l'hopital»
Dimanche soir, plusieurs militants et députés d'Ennahdha avaient affirmé que Bhiri se trouvait «en état critique» avec des «menaces pour sa vie» et qu'il avait été «privé de ses médicaments»
Selon plusieurs médias et des sources proches du dossier à l'AFP, M. Bhiri souffre de plusieurs maladies chroniques et avait cessé de s'alimenter et de prendre ses médicaments depuis son arrestation
Ennahdha est au coeur d'un bras de fer avec le président Kais Saied depuis son coup de force du 25 juillet et sa décision de suspendre le Parlement
Le président «Kais Saied et le ministre de l'Intérieur assument la responsabilité de ce qui s'est passé», a déclaré lors d'une conférence de presse à Tunis, Mohamed Goumani, responsable au sein d'Ennahdha
Sans commenter cette arrestation, la présidence de la République a annoncé vendredi sur sa page officielle une grâce présidentielle en faveur de plus de 1 300 détenus à l'occasion du Nouvel An
La ARP «exprime son refus absolu de la suspension du Parlement pour une période supplémentaire d'un an et considère cette mesure comme inconstitutionnelle et illégale»
Pour la présidence de l'ARP, toute sortie de la crise politique actuelle «ne sera possible que via une annulation immédiate des mesures exceptionnelles»
Pour certains, "Ennahdha est le parti qui doit être attaqué de n'importe quelle façon"
Le parti qui était la première force au Parlement considère les mesures de M. Saied comme un "coup d'Etat" et une "menace" contre le processus démocratique
«Ce qui s'est passé avec le président a montré Ennahdha dans un état de grande faiblesse: elle ne détient plus, comme dans le passé, les ficelles du jeu politique»
Reste à savoir si Ennahdha pourrait se reconstituer sans cette figure centrale