L'Afrique connaît actuellement à la fois des catastrophes naturelles et des conflits qui provoquent des déplacements d'une ampleur sans précédent
Partout en Afrique, la hausse des prix et la diminution de l'aide alimentaire provoquées par la guerre en Ukraine vont aggraver la vulnérabilité des réfugiés
Pour certains, c'est le dixième hiver loin de chez eux, dans des conditions qui continuent de se détériorer
Chaque année, les fortes pluies transforment les camps de déplacés de la région, dont celui du village de Kafr Arouk, en marécages boueux inondant plusieurs tentes
Le bilan de samedi est l'un des plus meurtriers depuis l'entrée en vigueur en mars 2020 d'un cessez-le-feu négocié par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles
Une infirmière a confirmé que cinq membres d'une même famille, dont trois enfants avaient été tués
2020 représente ainsi la neuvième année de hausse continue des déplacements forcés dans le monde
Pendant la pandémie, «tout s'est arrêté, y compris l'économie, mais les guerres, les conflits, la violence, les discriminations et les persécutions - tous ces facteurs qui poussent les gens à fuir - ont eux continué»
Ces personnes déplacées internes sont maintenant deux fois plus nombreuses que les 26 millions de réfugiés, qui eux traversent une frontière internationale pour tenter de se mettre à l'abri
Le rapport souligne que les trois quarts des déplacés internes ont été forcés de fuir à cause d'une catastrophe naturelle et en particulier des phénomènes météorologiques extrêmes