La réforme du célèbre «Pacte de stabilité», que la Commission espère entériner d'ici la fin de l'année, est au programme d'une réunion des ministres des Finances de l'UE organisée vendredi et samedi dans la capitale suédoise
Le Pacte de stabilité avait été suspendu début 2020 pour éviter un effondrement de l'économie européenne touchée par la pandémie de Covid. Malgré la guerre en Ukraine, il doit être réactivé fin 2023
Les turbulences financières liées aux récentes défaillances de plusieurs banques ont engendré de « nouveaux risques à la baisse» pour l'économie, a déclaré Mme Lagarde lors d'un forum à Francfort
Le scénario de l'institution d'un retour de l'inflation vers 2% en 2025, s'il se confirme, montre qu'il y a « du chemin à faire pour contenir les pressions inflationnistes», a-t-elle souligné
«Nous allons restaurer la stabilité des prix et nous ferons tout ce qu'il faut», a assuré Mme Lagarde, se référant à la forte inflation qui frappe la plupart des pays de la zone euro
La BCE a augmenté ses taux de 3 points de pourcentage depuis juillet en cinq réunions consécutives, un virage inédit pour faire face à une inflation navigant à des niveaux quatre fois supérieurs à son objectif de 2% visé à moyen terme
Depuis juillet 2022, la BCE a relevé ses taux d'intérêt à cinq reprises pour un total de trois points de pourcentage, avec l'intention de poursuivre le mouvement en mars voire au-delà
D'un pic à 10,4% sur un an en octobre, l'inflation a reculé en janvier pour le troisième mois consécutif dans la zone euro, s'établissant à 8,5%, grâce à l'accalmie sur les tarifs de l'énergie et aue déblocage de chaînes logistiques d'approvisionnement
La BCE veut à tout prix combattre l'inflation attisée par les effets de l'invasion armée de la Russie en Ukraine et empêcher que l'inflation s'enracine dans l'économie
Mais ses mesures visant à réduire la demande pourraient encore accentuer la récession qui se profile en zone euro
L'inflation dans la zone euro a frôlé les 10% en septembre, soit près de cinq fois l'objectif de 2% de la BCE, justifiant selon ses dirigeants des hausses de taux inédites
Pour la France, le gouverneur a estimé que s'il y a une récession, elle sera «limitée et temporaire»