Il est accusé de «complicité» de génocide et de crimes contre l'humanité pour avoir «aidé et assisté sciemment» des militaires et des miliciens en assurant à plusieurs reprises leur transport sur les lieux de massacres
Le procès qui s'est ouvert devant la cour d'assises de Paris, après dix ans de procédure est prévu pour durer jusqu'au 17 décembre, avec l'audition d'une cinquantaine de témoins
Paul Rusesabagina a été rendu célèbre par ce film hollywoodien sorti en 2004, qui raconte comment l'ancien directeur de l'hôtel des Mille Collines à Kigali, un Hutu modéré, a sauvé plus de 1.000 personnes au cours du génocide de 1994
Féroce critique du régime du président Paul Kagame, il est aujourd'hui visé par neuf chefs d'accusation, dont celui de terrorisme, pour son soutien présumé au Front de libération nationale
Les associations Survie, Ibuka, Fidh et six rescapés de Bisesero, parties civiles, demandent aux juges d'instruction du pôle Crimes contre l'humanité du tribunal de Paris de relancer leurs investigations
Depuis 2005, les plaignants accusent la force militaire française Turquoise, déployée au Rwanda sous mandat de l'ONU pour faire cesser les massacres, d'avoir, pendant trois jours, sciemment abandonné aux génocidaires des centaines de Tutsi réfugiés
«Notre conclusion est que l'Etat français porte une lourde responsabilité pour avoir rendu possible un génocide prévisible»
Le rapport de près de 600 pages n'a pas pu établir de preuves quant à la participation de responsables ou du personnel français aux tueries, entre avril et juillet 1994
"C'est une faute contre l'honneur de prétendre aujourd'hui qu'il était impossible d'envisager des massacres. C'est plus qu'indigne" assène
Dans ce rapport d'historiens remis vendredi à Emmanuel Macron, René Galinié est présenté comme l'un des principaux lanceurs d'alerte puisque dès octobre 1990