Sous la lumière blafarde d'un terminal à l'aéroport d'Erbil, des dizaines d'hommes, des femmes toutes de noir vêtues et des enfants ont attendu des heures pour récupérer la dépouille d'un proche
Les corps sont finalement arrivés avant l'aube dans la capitale de la région autonome du nord de l'Irak, plus d'un mois après le naufrage
Les djihadistes ont attaqué le village de Khidir Jija, au sud d'Erbil, tuant trois civils
Les peshmergas, les forces armées du Kurdistan irakien, ont ensuite lancé une opération et «sept combattants ont péri dans l'explosion d'un engin explosif enfoui par des éléments de l'EI»
Une bombe a explosé au passage du véhicule des combattants kurdes (peshmergas), dépêchés «pour venir en renfort à des forces prises pour cible par l'EI»
«Nous avons mis en garde à maintes reprises contre les dangers que représentent les terroristes du groupe Etat islamique»
Au Bélarus, entre les visas et les dépenses quotidiennes, Hussein Khodr a déboursé plus de 10 000 dollars. Sans jamais réussir à rallier l'Europe occidentale
A la frontière, la famille a campé une vingtaine de jours dans la forêt humide. «On avait faim, on avait soif, on avait froid», résume Hussein, 36 ans
Des «terroristes de l'Etat islamique» ont attaqué à l'arme légère un barrage des peshmergas dans la région de Zerga Zaour, à 55 km au nord-ouest de la ville de Kirkouk
Zerga Zaour se trouve sur le territoire fédéral de l'Irak, à la limite avec la région autonome du Kurdistan, dans une zone pétrolière que revendiquent tant le gouvernement de Bagdad que les autorités régionales d'Erbil
L'accès au secteur de l'aéroport a été bouclé par une forte présence sécuritaire, selon des témoin
Les attaques de ce genre, visant notamment les troupes et les intérêts américains en Irak, sont récurrentes ces derniers mois. Jamais revendiquées, elles sont systématiquement imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes pro-Iran
Les sujets de société, abordés dans les œuvres de fictions qui fleurissent, sont désormais régulièrement discutés dans les huit clubs de lecture du Kurdistan
Avec un passeport qui ne donne accès à quasiment aucun pays et qui suscite souvent des rejets de visas ou d'émigration, beaucoup d'Irakiens "lisent pour voyager"