Ils ont donné aux militaires un mois pour renoncer à leur projet de gouverner encore trois ans, et accepter un délai «raisonnable et acceptable» pour céder la place
À défaut, la Cédéao, qui a dit antérieurement pouvoir se satisfaire d'une période transitoire de deux ans, adoptera des «sanctions plus sévères»
Selon un document résumant cette réunion de chefs d'Etat, «il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne»
Tous les dirigeants ouest-africains réunis à New York – à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina – ont également réclamé la libération de 46 militaires ivoiriens détenus au Mali
Un mémorandum d’entente relatif au gazoduc Nigeria-Maroc a été signé entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, le Nigeria et le royaume du Maroc
«Ce projet permettra de donner à l'Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique»
La fin du blocus a lieu à moins d'une semaine de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, prévue le 9 juillet au Mali où elle est appelée Tabaski, traditionnellement une occasion de nombreuses dépenses
Les sanctions individuelles et la suspension du Mali des organes de la Cédéao restent cependant maintenues jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel
«C'est acté! Nous avons décidé de lever les sanctions économiques et financières contre le Mali», a déclaré un participant au sommet de la Cédéao sous couvert de l'anonymat
La levée de l'embargo sur les transactions commerciales et financières était très attendue au Mali, épuisé par dix ans de conflit, et où les négociations entre la junte et la Cédéao durent depuis des mois
Les chefs d'Etat ouest-africains doivent se prononcer sur le Mali, qui subit depuis le 9 janvier de sévères mesures de rétorsion commerciales et financières
Le Burkina, autre pays sahélien pris dans la tourmente djihadiste, et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus des organes de la Cédéao
« Cette réunion continuera à se concentrer sur l'instabilité politique qui sévit dans la région et la résurgence des coups d'Etat depuis août 2020», a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo
« Ce sommet réexaminera et évaluera la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso à la lumière des récents évènements dans la région et du contexte global qui affectent nos pays»