Aux quatre coins du pays, les avocats français ont exprimé leur solidarité envers leurs confrères libanais en habillant leurs maisons de l'avocat des couleurs du Liban
Par ce geste, les barreaux des différentes villes françaises réaffirment leur soutien aux avocats libanais qui se battent pour que justice soit rendue aux victimes de la double explosion du port de Beyrouth
Les Libanais de Paris ne peuvent contenir leurs larmes en écoutant l’hymne national et les chansons patriotiques comme Beyrouth, interprétée par la chanteuse lyrique Patricia Atallah
«Il n’y a plus rien, pas d’argent pour acheter de la nourriture ou des médicaments, et même si on a de l’argent, on n’en trouve pas»
«Il y a un an, nous avons subi un assassinat collectif. Nous nous en sommes sortis par miracle. Et je crains que ce crime ne reste impuni»
De nombreux Beyrouthins ont réalisé hier qu’une partie de leur vie dans cette ville, autrefois l’une des plus vibrantes du monde, est bel et bien finie
Ayant déjà vécu les années de guerre, Mona constate que même aux pires moments de son histoire, le pays n’a jamais été aussi détérioré
Tous les Libanais «devraient être dans la rue en une journée comme celle-ci, affirme Samia, parce que chacun de nous a perdu une part de lui» le 4 août précédent
Des milliers de Libanais ont afflué vers le secteur du port pour commémorer le premier anniversaire de l'explosion du port de Beyrouth, mais aussi réclamer que justice soit faite alors qu'aucun coupable n'a encore été jugé
Les manifestations en hommage aux victimes de la tragédie étaient émaillées de heurts à différents points de la capitale, faisant plusieurs blessés, sur fond de répression violente des forces de l'ordre
Dans la douleur et la colère, les Libanais ont commencé à affluer mercredi dans le centre de Beyrouth pour marquer le 1er anniversaire de l'explosion dévastatrice et meurtrière au port
Pour réclamer justice, les familles des victimes et des militants organisent marches, veillées aux chandelles et cérémonies religieuses, face au port ou près du Parlement, à proximité
L’histoire de Chemsou, on aurait pu en faire un film
En menant ses recherches afin de peindre le portrait de chaque personne emportée par cette catastrophe, il a l’impression de participer aux opérations de secours
Un an après le drame du port du 4 août 2020, les habitants peinent à reconstruire le patrimoine détruit et de nombreux édifices historiques datant de l’époque ottomane ou bâtis entre 1930 et 1970 restent inhabitables
«Une aide financière internationale d’urgence pour soutenir ce secteur est impérative ainsi que le vote de la loi sur la protection du patrimoine qui dort dans les tiroirs du Parlement depuis quatre ans déjà»
Les Libanais savaient que l’accumulation de la négligence, du favoritisme et de la corruption allait les mener vers quelque chose d’irrémédiable
Selon Hazem Saghieh, l’éditorialiste d’Asharq al-Awsat, l’explosion du 4 août constitue le «couronnement» et «l’ultime expression de l’état de putréfaction atteint par la classe politique» libanaise