Les roquettes sont tombées aux alentours des aéroports des villes de Gondar et de Bahir Dar, la capitale régionale de l'Amhara, située à environ 200 km de la frontière avec celle du Tigré
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une offensive militaire contre le TPLF qui défie son autorité depuis plusieurs mois
Pieds nus, efflanqué, les yeux cernés par la fatigue, il s'approche des soldats, des travailleurs sociaux soudanais ou des quelques journaliste et en les fixant, il fait un geste de la main pour demander de la nourriture
Dans cette région de l'est du Soudan, les journalistes n'ont vu aucune ONG internationale, l'aide vient des villageois ou d'habitants d'autres secteurs de l'Etat de Gedaref
Moins d'un an après avoir reçu à Oslo le prix Nobel de la paix, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a endossé le costume de chef de guerre en lançant l'armée éthiopienne à l'assaut de la région dissidente du Tigré
"La guerre est l'incarnation de l'enfer pour toutes les personnes impliquées" déclarait Abiy AHmed en 2019
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed - prix Nobel de la paix 2019 - a promis une victoire "d'ici relativement peu de temps" face aux forces du Front de libération des Peuples du Tigré
"La conséquence la plus importante du conflit pour le moment ce sont les déplacements. Bien sûr il y a des morts, mais nous n'avons pas les chiffres" a répondu le président du Tigré, Debretsion Gebremichael
C'est la première fois qu'un grand nombre de décès civils est rapporté depuis le début, le 4 novembre, de ce conflit qui oppose le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF)
L'ONG précise ne pas avoir été en mesure d'identifier elle-même les responsables mais a parlé à des témoins selon lesquels des forces loyales au TPLF étaient à l'origine de ce « meurtre de masse »
Un précédent bilan précédent communiqué par l'agence officielle Suna faisait état de plus de 8.000 réfugiés
« A ce jour, le nombre d’Ethiopiens ayant pénétré au Soudan se monte à 11.000 », a déclaré mercredi à l'AFP Alsir Khaled, directeur de l'agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala
Le parlement éthiopien a voté samedi la révocation du parlement régional et de l'exécutif du Tigré
"L'administration par intérim aura pour mandat de préparer une élection constitutionnellement acceptable et d’appliquer les décisions adoptées par le gouvernement fédéral"
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit jeudi « profondément alarmé par la situation » au Tigré, soulignant que « la stabilité de l'Ethiopie est importante pour l'ensemble de la Corne de l'Afrique »
Il a appelé à une « désescalade immédiate des tensions » et à une « résolution pacifique » des différends entre Addis Abeba et les autorités du Tigré