Mercredi, le président a fait publier au Journal officiel un texte qui se substitue à plusieurs chapitres de la Constitution, contenant «des mesures exceptionnelles»
Les mots d'ordre lui étaient clairement hostiles. «Dégage, dégage», criaient certains en reprenant le slogan des manifestations ayant démarré le 17 décembre 2010
« C'est un retour en arrière. Un retour à la Constitution de 1959. Le retour vers le pouvoir absolu d'un seul homme contre lequel la révolution a eu lieu », a déclaré M. Ghannouchi dans une interview à l'AFP
« La seule option aujourd'hui est la lutte, naturellement la lutte pacifique, car nous sommes un mouvement civil. Ennahdha, les autres partis et la société civile se battront pour récupérer leur Constitution et leur démocratie »
Dorénavant, le président légifèrera à travers des décrets-lois, sans vote du Parlement dont les activités sont suspendues depuis que M. Saied s'est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet et présidera les réunions du Conseil des ministres
Le scrutin législatif de novembre 2019 avait abouti à un Parlement émietté qui avait permis au parti d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire de M. Saied, d'y assumer un rôle pivot