Certes, l'ambassadeur français au Royaume-Uni n'a pas été rappelé comme ceux de Washington et Canberra après l'annonce d'AUKUS, le partenariat stratégique des trois pays qui prive la France d'un juteux contrat de fourniture de sous-marins à l'Australie
Mais Paris ne décolère pas contre Londres, son rôle dans l'affaire des sous-marins a été beaucoup plus actif que ne le laisse supposer le maintien de l'ambassadeur
La mobilisation du jour portait sur l'obtention d'un 13e mois, une revendication que le syndicat porte depuis quatre ans mais les salariés n'hésitent pas à lier leur rémunération au récent séisme venu de Canberra
Les salariés imaginent également les conséquences dommageables sur l'emploi alors que Naval Group avait été sélectionné par Canberra pour la fourniture de 12 sous-marins pour un montant global de 31 milliards d'euros
Le ton de la conversation était «amical» et Joe Biden «espère» que cet entretien marquait «une étape vers un retour à la normale» entre les deux alliés, a dit Jen Psaki
Les deux hommes sont convenus que «des consultations ouvertes entre alliés» auraient «permis d'éviter cette situation»
L'industriel français va remettre à Canberra une « proposition détaillée et chiffrée » des coûts après la rupture du gigantesque contrat de 12 sous-marins
«L'Australie a résilié le contrat pour « convenance », c'est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés et à venir»
« Ils se sont dit bonjour », se sont serré la main, « c'était normal », a-t-on indiqué de source française
« Il n'y a pas eu d'aparté », a-t-on ajouté de même source, en indiquant qu'une rencontre bilatérale entre les deux hommes pourrait être organisée prochainement, mais pas ce mercredi, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York
Cette discussion téléphonique se tiendra à « la demande du président des Etats-Unis », a rappelé l'Elysée
Emmanuel Macron en attend « des clarifications sur le choix américain de tenir un allié européen à l'écart d'échanges structurants sur une coopération dans l'Indopacifique », a expliqué la présidence
Cette première réunion du TTC était prévue le 29 septembre à Pittsburgh, aux Etats-Unis. La création du TTC avait été annoncée en juin lors de la visite de Biden à Bruxelles
La rencontre vise à coopérer pour des régulations respectueuses des droits humains, notamment dans la tech, pour contrer l'influence de la Chine souvent considérée comme une menace pour les normes éthiques occidentales